Avant le goût des larmes [Fanfictions Fire Emblème Fate]

16_Rêveries au cœur de la bataille

« Dame Corrin? Réveillez-vous! »

Corrin ouvrit les yeux et se redressa lentement dans son lit, froissant ses draps violets. Flora se tenait à son chevet, un sourire bienveillant au visage.

« Bonjours Dame Corrin. Vous voulez prendre votre petit déjeuner? Ne tardez tout de même pas trop, vous avez rendez-vous avec le prince Léo dans la bibliothèque dans une demi-heure.

- Merci Flora, je vais me débrouiller. Tu peux disposer. »

La jeune femme s'inclina avant de quitter la pièce, laissant Corrin seule. Cette dernière se leva de son lit et se dirigea vers son armoire, pour choisir sa tenue de la journée. Finalement, elle opta pour une robe à la coupe banale et sans trop de froufrous et de dentelles. Elle ne se sentait pas grande dame aujourd'hui. Une fois habillée et coiffée, elle sortit de sa chambre pour se diriger vers les cuisine, où elle fut accueillit par une louche volant dans sa direction, qu'elle évita de justesse.

« Vous n'êtes qu'un vieil homme acariâtre! S'exclama Jacob en pointant Günther du doigt.

- Et vous un jeune bouffon qui ne connaît rien de mon métier et qui se permet cependant de juger ce que je fais! Répondit vertement Günther en saisissant un autre ustensile de cuisine pour le lancer sur le majordome. Dehors! Sortez de ma cuisine!

- Espèce d'imbécile, si je suis ici c'est pour préparer un repas à ma maîtresse! Il est hors de question que je la laisse manger un de vos plats immondes, j'aurais trop peur qu'elle s'empoisonne!

- Merci de la délicate attention, Jacob, cependant je crois que je vais me contenter de la cuisine de Günther, comme tous les jours. Intervint finalement Corrin, se demandant si elle trouvait la scène drôle ou accablante.

- Oh, Dame Corrin! S'inclina le majordome en se retournant vers elle. Vous êtes sûre? Je pourrais vous préparer un petit déjeuner de reine en quelques minutes...

- Parfaitement sûre Jacob, et puis de toute manières je ne suis qu'une princesse. Tu devrais aller t'occuper de la salle de banquet pour ce soir, ce n'est pas tous les jours que trois de mes frères et sœurs sont à la forteresse!

- Bien Dame Corrin. »

Le majordome s'éclipsa, laissant seuls Corrin et Günther, qui éclatèrent de rire dès qu'ils furent surs que Jacob ne pouvait les entendre.

« Ça fait longtemps qu'il vous fait une scène?

- Un peu de temps déjà. Au début, lorsqu'il est arrivé, je ne me suis pas préoccupé de lui, mais en voyant qu'il cuisinait, je lui ai quand même demandé ce qu'il faisait. Et lorsqu'il m'a répondue qu'il s'occupait de votre petit déjeuner, ça m'a mis dans une colère noir! Nous avons commencé à nous reprocher mutuellement des choses, le ton est monté et vous êtes arrivée.

- Je veillerais à lui expliquer que le petit déjeuner que vous me préparez me va très bien, ne vous en faite pas. Ça ne se reproduira pas.

- Merci, Dame. »

Ils se sourirent mutuellement, et Corrin s'installa à une table en attendant que Günther ai finis de cuisiner: Jacob l'avait mis en retard.

°

Son petit déjeuner dégusté, Corrin se dirigea vers la bibliothèque de la forteresse, un lieu sinistre où se coutoyaient les portraits des anciens rois de Nohr et des étagèrent remplis de livres peu recommandable. Mais malgré l'ambiance étrange qui régnait sur ce lieu, Corrin l'adorait, et ce pour une seule raison: Léo. C'était là que son frère cadet lui donnait des cours d'à peu près tous, de la stratégie militaire au comportement à adopter en société. Si elle aimait tant ces cours, c'est que Léo était un très bon professeur et qu'il rendait tous les sujets passionnants. Et puis elle adorait passer du temps avec lui, et comme il n'était que très peu souvent envoyé en mission, malgré sa puissance incroyable, lui et Corrin avait tissé un lien particulier. Ils étaient le confident l'un de l'autre, et ils se vouaient une confiance absolue. Léo aurait pu aller plutôt profiter des luxes de la capitale, mais il préférait venir la voir, elle, dans sa forteresse pleine de courant d'air. C'est pour ces raisons, et pour tant d'autres, que Corrin adorait son petit frère, qu'elle se gardait bien d'appeler comme ça en sa présence car il détestait qu'on lui rappelle qu'il était presque le plus petit de la fratrie.