Amélia & las favélas

Chapitre 10

Hop hop hop.

Je ne comprenais rien là. Les mains posées sur le torse d'Aaron, je le repoussa avec force.

« Explique moi ce qu'il se passe. » lui ordonnai-je, les sourcils a présent froncés.

Aaron plissa ses yeux.

« Bah t'es chez moi » me dit-il naturellement en haussant les épaules.

« Tu vas me rendre folle là, qu'est-ce que je fou ici? Et où est ma famille Aaron ? » mon ton monta de plusieurs décibels.

Aaron détourna le regard.

« je ne peux pas te dire Mel' »

« Et bien tu vas devoir faire un effort, je commence vraiment à perdre patience là! » je commença à faire de grands gestes pour accompagner mes paroles.

« Putain mais écoute moi, je ne peux rien te dire, merda! Donc maintenant tu vas m'écouter, tu vas rentrer dans cette putain de baraque avant que je m'énerve. » ses yeux virèrent au noir.

« Je ne bougerai pas d'ici tant que tu ne me diras rien, c'est clair? » dis-je d'une voix déterminée.

« Très clair. »

Aaron s'approcha en une fraction de seconde, me tira vers lui et passa un de ses bras sous mes genoux afin de me porter jusqu'à chez lui.

Il me rend folle putain, je veux savoir la vérité, où est passée ma famille, je veux savoir au moins si elle va bien, je veux aussi savoir ce qu'il c'est passé après le débarquement des hommes au mariage, je veux tout savoir! Pourquoi me cache-t-il des choses comme ça?

Il doit traîner dans des affaires louches

C'est vrai qu'en y repensant, la première fois que j'ai croisée le chemin d'Aaron, c'était dans les favélas. Des hommes sont morts par sa faute. Serait-ce donc un règlement de compte qui aurait eu lieu?

« Hé oh, ça fait trois fois que je t'appel » Aaron passa sa main devant mes yeux « t'es là? »

Je repoussa sa main à l'aide de la mienne.

« Lâche moi tu veux? Tu me pourris assez la vie comme ça, je suis sûre que ce qui est arrivé est de ta faute! »

Aaron baissa les yeux, chose assez rare.

« Fermes là. » répliqua-t-il sèchement.

« Tu sais que c'est vrai, tu ne traînerai pas dans tes affaires louches là, rien de cela ne serait arrivée! Je co-» commençais-je.

« Tu vas la fermer, que merda! » s'exclama-t-il.

« t'es qu'un lâche. Tout ce qui compte c'est toi. » dis-je d'une voix basse.

Aaron, fou de rage, me plaqua contre le mur.

Aïe, pauvre colonne vertébrale.

« Écoutes moi bien sale petite merdeuse, je te conseilles d'arrêter de me prendre de haut comme tu le fais si tu ne veux pas finir comme les gars que tu as vu le jour de notre rencontre. »

Des frissons me traversèrent le corps.

Aaron s'approcha de mon oreille, resserrant sa prise.

« Je ne suis plus à une personne près tu sais, un mort de plus ou de moins, qu'est-ce que ça représente tout compte fait? » me susurra-t-il.

Une larme coula.

« Tu me fais mal. » soufflais-je.

Aaron se décala. Son regard passa de mes yeux à mon bandage.

« Et merde. »

Aaron me prit par le poignet et me dirigea dans une salle de bain. Je pris place sur le fauteuil gris se trouvant à l'entrée de la pièce. Il fouilla dans les placards, sortit une boîte de l'un d'eux, l'ouvra et enfin il prit le matériel nécessaire.

« Tu comptes faire quoi là? » demandais-je méfiante.

« Te refaire ton pansement. » me répondait-il froidement.

Ok, bonjour l'ambiance.

« C'est mort tu me touchera pas. » m'indignais-je, en croisant les bras.

Aaron haussa un de ses sourcils.

« Trop tard. » lança-t-il, léger sourire en coin.

Quoi? Comment ça?

Euh il fou quoi avec son fil là?

« Non mais je rigole pas là, ton aiguille elle est même pas désinfectée, ma plaie ne l'ai pas non plus, passe moi ça. » lui ordonnais-je.

« C'est bon c'est ce que je fais d'habitude, je suis toujours vivant, regardes» souffla-t-il.

« Je compte rentrer en France en bonne santé et en un seul morceau si tu ne l'avais pas compris. »

« Qui a dit que tu rentrerais en France? »

Mon cœur rata un battement.
Il est hors de question que je reste avec cet homme.

Bon j'essaye de faire du mieux que possible, n'hésitez pas à commenter, voter, me faire remarquer les fautes d'orthographe ou autre, bisous bisous 🥰