Chapitre 3

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Après ces magnifiques mots, l'homme s'en alla en direction des favélas non sans me bousculer au passage. Je me retourna alors vers lui.

-C'est tout? Criais-je.

-Crois moi ma petite Amélia, ce n'est que le commencement.

Il continua son chemin. Je resta la encore quelques secondes, puis mon cerveau tilta.
"Merde, Luc!"

Je couru alors vers le centre ville essayant de l'appeler au passage. Treize appels manqués. Aie.
"Ce nombre porte la poisse en plus, je suis finis." Pensais-je.

-Allo? Dis-je d'une voix incertaine.
-Tu te fou de moi?

D'accord donc il avait clairement les nerfs à vifs.

-hein? Mais non pas du tout.

-Ca fait deux bonnes heures que je te cherche, tu t'es perdue?

-Non on m'a volé l'appareil photo j'ai couru après le voleur mais je n'ai pas réussi à le récupérer.

-Tu es vraiment inconsciente Mel', il aurait pu t'arriver des choses merde.

C'est le cas de le dire, mais je ne lui dirai rien, il serait trop inquiet.

-Bon t'es où là? Reprit-il.

-Je suis devant le magasin où tu as été chercher nos boissons.

-d'accord, j'arrive.

Il raccrocha. Je sens que je n'ai pas finis de me faire passer un savon. En cinq minutes, Luc était à présent devant moi, sourcils froncés. Je vais vraiment passer un sale quart d'heure.

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Nous étions à présent le soir, au restaurant de l'hôtel en compagnie de mes parents, Sébastien et María. C'était une magnifique brésilienne, ses cheveux longs, ondulés d'un noir profond, ça mince silhouette, son teint exotique, tout me poussez à me sentir mal dans mon corps devant une telle personne. De plus elle semblait plutôt sympathique. Téléphone en main, je répondais aux messages de mes quelques amies. Toutes étaient en vacances avec leurs copains. Rageant. C'était le mot. Aucuns hommes ne s'était réellement intéressés à moi, quelque chose devait surement clocher chez moi. J'avais conscience de ne pas être la plus belle personne au monde, mais je ne comprenait pas pourquoi moi je n'avais pas le droit à ce bonheur.

Dans mes pensées, je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche avant droite, ce qui m'ôtât instantanément de mes pensées. Je leva les yeux vers mes parents qui pour une fois été d'accord sur un point: Pas de téléphone à table. Ils me faisaient de gros yeux, je ne pouvais que les comprendre. Je soupira, laissa mon portable dans ma poche et essaya de prendre part à la discussion qui tournait autour du mariage de demain.

María m'avait proposée il y a quelques semaines d'être l'une de ses demoiselles d'honneur afin de réunir les deux familles, j'avais acceptée avec plaisir. Ma robe serait donc d'un rose poudré s'accordant parfaitement à ma peau blanche et mes cheveux blonds. Je serai accompagnée de mes autres cousines afin de suivre la mariée dans sa descente vers l'hôtel ou Sébastien l'attendrait. Vin blanc en main j'acquiesçait aux moindres paroles de María étant dans mes pensées par rapport à la scène de ce matin.

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Il était à présent vingt-trois heures. Je suis dans ma chambre plus précisément dans mon lit, j'essaye de m'endormir. Une petite sonnerie me réveilla de ma transe. Je sorti de mon lit et alla le chercher. Deux messages d'un inconnu. Je déverrouilla mon téléphone.

"On se reverra ma blondinette, plus tôt que tu ne le crois."

"Bonne nuit."

J'observa par la fenêtre de ma chambre la grande ville qu'était Rio, au loin on voyait les favélas. Mes pensées se dirigèrent encore une fois vers lui.

Amélia & las favélasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant