Chapitre 11

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Les yeux fixant le plafond, je me remémorais ces quelques jours passés au côté d'Aaron. J'avais beaucoup pleurée après notre altercation et pensais sans cesse à ma famille.

« Je ne devais pas m'inquiéter » m'avait dit l'homme sans cœur vivant à mes côtés.

Foutaises.

Je voyais néanmoins qu'il était stressé, ayant toujours son portable à la main, passant des coups de fils à ses hommes, pour essayer de sortir notre famille de se pétrin.

Notre famille.

Par ce que oui, je ne portais pas Aaron dans mon cœur, mais maintenant il faisait parti de la famille, María et lui. Je savais bien que dans le fond ce n'était pas quelqu'un de mauvais, même si ses actes prouvaient souvent le contraire,je sentais qu'il restait un mince espoir, pas de le faire changer, non, car ce n'étais pas une bonne idée. Mais plutôt de le faire évoluer, pour qu'il puisse s'épanouir, être enfin heureux malgré toutes les responsabilités pesant sur lui et enfin être la meilleure version de lui même.

Vraiment beau ce que tu viens de dire.

Je revoyais ses petits yeux noirs pétillaient, tout n'était peut être pas perdu pour lui. Je ferma les yeux et me laissa guider.

««« Assise sur mon tabouret, attablée à l'îlot central se trouvant devant moi, j'applaudissais Aaron.

Ne vous-y méprenez pas, rien d'extraordinaire.

Juste un petit mafieux, faisant sauter ses premières crêpes.

Et oui.

Étonnant qu'il n'en fasse pas au Brésil, je sais.

Mais bon les miracles existent, et monsieur venait tout juste d'arriver à retourner la première.

« Et voilà la première » me tendis Aaron, une assiette à la main, un grand sourire plaquait au visage.

Je le remercia, pris une bouchée, et fit une grimace. Les traits d'Aaron changèrent instantanément.

« Merda, c'est si mauvais que ça? » il me prit ma crêpe des mains et en prit un bout à son tour.

« Eh ! C'est la mienne! » m'indignais-je.

« T'es vraiment qu'une merdeuse, elle est trop bonne. »

« J'ai connu mieux. » lui souriais-je, malicieusement.

« Ok. » souffla mon donjuan, bras croisés contre son torse.

Je leva un de mes sourcils, surprise d'un abandon aussi rapide.

« Ok? Vraiment? » demandais-je

Aaron s'avança doucement et s'accouda à l'îlot, permettant à son visage d'être à la même hauteur que le mien. Son visage s'avança. Ses yeux me fixèrent.

« T'as un bouton.»

Génial.

Mon visage se crispât, mes muscles se tendirent, j'avais juste envie de l'étouffer avec une de ses merveilles crêpes.

Rageant. Je le détestais, et cet idiot ne faisais que trop bien m'y faire penser.

Je rigola légèrement, montrant mon  indifférence et partis en direction de la salle de bain pour me faire un bon masque au visage.»»»

Sourire aux lèvres je me remémora se souvenir datant de quelques jours avec bonne humeur.

Étonnant, je sais. Mais ce fût quand même drôle en y repensant, puis qu'est-ce qu'il se serait passé si justement, il n'avait pas choisi la carte de l'humour à ce moment si propice? Je ne préfère pas y penser.

Je secoua la tête pour m'enlever toutes ces idées. Je devais absolument trouver un moyen de retrouver mes parents.

On toqua à ma porte.

« Tu peux entrer! » criais-je

« Je suis pas sourd Mel'. C'était pour te dire que j'avais une piste pour ta famille et ma sœur. »

Je sauta du lit.

« Vraiment ? » ma voix montant dans les aigus, sous l'émotion.

« Ouais, un de mes hommes infiltrés a aperçu ton frère a quelques vingtaines de kilomètres des favélas. La bonne nouvelles c'est qu'ils n'ont pas dépassés la frontière. »

J'espérais bientôt les retrouver.


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Et voilà un nouveau chapitre, je sais que l'attente a été longue, je viens tous juste de sortir des partiels. J'espère que tout se passe à merveille pour vous, et je vous remercie beaucoup pour vos votes, vos lectures, cela me va droit au cœur! Merci encore!😌

Amélia & las favélasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant