Coup de cœur

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Marc me devança jusqu'aux portes des urgences, nous nous dépêchions pour voir Arthur et échapper aux médias présent sur place. Une hôtesse d'accueil nous attendait sagement, prête à nous accompagner au service réanimation. Elle se mit à trottiner malgré l'interdiction établit dans les règles à l'intérieur du bâtiment, un comportement qui appuya l'urgence de la situation. J'alternai entre marche et course pour éviter de faire grincer mes chaussures sur le revêtement de l'Hôpital. Nous empruntions les escaliers à la place des ascenseurs et n'attendions de faire la queue lorsque nous fûmes arriver dans le service adéquat. La jeune infirmière enregistra notre présence sous l'incompréhension et l'énervement des autres patients.

- Je ne peux plus rien faire à ce stade, un médecin viendra vous rencontrer dans quelques minutes.

- Merci infiniment de votre aide, des fontaines à eaux sont-elles disponibles quelque part ? Demanda mon père essoufflé.

- Dans le couloir d'à côté, rétorqua-elle, voulez-vous que je rapporte deux verres ?

- Non, c'est gentil.

- Très bien, je vous souhaite bon courage pour la suite.

Il se leva pour se déshydrater en me demandant de faire attention à l'arrivée du médecin. Seul, je sorti mon portable et constata l'avalanche de SMS envoyée par Anna s'excusant de son comportement. Je les ouvris un à un en les lisant à la diagonale et fus touché par leur profonde sincérité. Soudain, je senti une présence au dessus de mon épaule.

- Tiens, c'est pas trop froid, affirma mon père en me donnant mon gobelet en plastique.

- Merci, rétorquai en fermant mon portable.

- C'était Anna ? Elle est au courant pour l'accident de ton frère ?

- Non, aucun d'article ne semble être sorti pour le moment.

Je vidai mon verre en quelques secondes puis jouai avec celui-ci pour m'occuper les mains.

- Comment-vas elle ? Ça fait un moment qu'elle n'est pas venue à la maison. Toujours à aider son père à la biscuiterie ?

- Oui voilà, elle est très occupée en ce moment.

- Philippe est un vrai bosseur, ça ne m'étonne pas de voir sa fille suivre le même chemin.

- On peut éviter de parler d'elle s'il te plaît ? Il y a plus urgent, je pense ...

Il se redressa sur le fauteuil de la salle d'attente en prenant soin de ne pas froisser son long manteau et attendit sans me poser d'autre question. Je croisai les bras et fermai les yeux avant de somnoler peu à peu.

- Bonjour, je suis le Docteur Michel Haroche,  je suis en charge du dossier de votre fils. Veuillez me suivre s'il vous plaît.

Je levai la tête vers l'horloge de la pièce et constata que j'avais dormi une quinzaine de minutes. Un laps de temps suffisant pour que mes jambes se soient engourdies et que la peau de mon visage ai prit la marque de ma main. Vaseux, la bouche sèche et agressé par la luminosité des éclairages, je suivi mon père jusque dans la salle de consultation. Nous attendions dans une atmosphère froide et inquiétante l'arrivée d'un membre de l'équipe de l'Hôpital. Celui-ci franchit la porte quelques dizaines de secondes plus tard puis nous salua.

- Ce n'est pas tous les jours que nous voyons des miraculés, dit-il.

- Arthur s'en sortira ? Demanda mon père.

- Le pronostic vital d'Arthur est engagé, la situation médicale de votre fils n'est pas stable et peu évoluer défavorablement. Il est en urgence absolue et doit faire l'objet de soin intensif pour espérer qu'il s'en sorte. Je suis désolé.

Le braquage de ton cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant