Chapitre 1. Arwen Erskyn

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Armelle

  Arwen Erskyn, grande brune au regard vert et brillant. Fille d'un boulanger, a tout quitté pour devenir l'apprentie d'Andrew Erskyn, en avance sur son temps. Elle se plaisait dans ce qu'elle faisait. Le seul problème: elle était recherchée pour avoir volé un parchemin de l'armée écossaise.

  Andrew Erskyn, l'homme le plus intelligent du monde selon Arwen, mais cette dernière avait trop de fierté pour lui dire. Il était un métallurgiste expérimenté dans la fabrique des horloges. Il adorait créer des rouages complexes.

  Andrew trouva dans la rue, au coin d'un carrefour, une petite demoiselle dans une robe noire trop grande pour elle, trempée de la tête au pieds. Elle regardait un pont d'un œil vide. Chaque fois que l'homme faisait un pas dans sa direction, elle en faisait deux à reculons. Lorsqu'il eut réussit à l'approcher, il l'emmena chez lui. Elle ne parlait pas et n'avalait rien, bien que son ventre disait l'inverse. Arwen lui avait laissé un sandwich sur une table et des habits propres. Il lui avait chauffé de l'eau pour qu'elle puisse se débarbouiller. Lorsque son sauveur sortit de la pièce, elle se précipita vers la bassine d'eau. Elle plongea sa tête dedans, ses cheveux rasés ne la dérangeant pas, elle resta en apnée quelques instants. Quand elle ressortit sa tête de l'eau, un vent froid vint lui glacer le visage. Elle alla à la rencontre de la source de ce dérangement désagréable. Une petite fenêtre était entrouverte. Elle s'essuya le crâne avec un essuie et le passa à travers l'ouverture. La ville se présentait devant elle, grande, fumeuse et insipide. Sa campagne natale lui manquait. Quand elle eut terminé de contempler cette abomination, elle ferma l'espagnolette pour être plus calme. Elle vérifia que le loquet de la porte était bien fermé avant d'enlever sa robe. Ses seins étaient nus et plats. Ses côtes étaient apparente. Elle ne portait qu'une ceinture avec un étui noir dans lequel se trouvait le fameux parchemin. Ses ongles étaient trop longs avec de la terre dedans. Ses pieds l'étaient encore plus. Elle enleva sa ceinture, la cachant sous sa robe noire, et plongea dans l'eau. Elle ferma les yeux de bonheur et soupira. Elle commença à chanter un air qu'elle adorait:

Quand les hommes vivront d'amour

Il n'y aura plus de misère,

Et commenceront les beaux jours

Mais nous, nous serons morts mon frère.

Quand les hommes vivront d'amour.

Ce sera la paix sur la Terre,

Les soldats seront troubadours.

Mais nous, nous serons morts mon frère.

Dans la grande chaîne de la vie

Où il fallait que nous passions,

Où il fallait que nous soyons,

Nous aurons eu la mauvaise partie.

Quand les hommes vivront d'amour

Il n'y aura plus de misère

Et commenceront les beaux jours

Mais nous, nous serons morts mon frère.

Mais quand les hommes vivront d'amour

Qu'il n'y aura plus de misère,

Peut-être songeront-ils un jour

À nous qui serons morts mon frère.

  Elle raccourcit la chanson. Elle se rendit, nue, vers le habits que l'homme lui avait donné. Elle enfila des sous-vêtements et regarda la tenue qu'il lui avait donnée. Une tenue masculine. Elle l'enfila et cacha la ceinture par dessous un long manteau. Elle ne toucha pas au sandwich. Elle déverrouilla la porte et sortit de la petite chambre. Elle descendit les escaliers pour parvenir à une petite porte, elle l'ouvrit et vit le bureau d'Andrew. Il l'invita à entrer et depuis, elle resta avec lui pour l'aider dans ses constructions...

Trois heures Vingt et unWhere stories live. Discover now