Chapitre 9. Incendie

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Armelle

- Andrew! cria Arwen au bord des larmes. Elle descendit quatre à quatre les marches du Big Ben. Arrivée en bas, elle monta dans un taxi. Mais celui-ci n'avait pas de chauffeur. Elle prit son courage à deux mains et alla s'asseoir place conducteur et démarra l'engin.

Devant la bâtisse en flammes, elle s'époumona.

- Andrew! Andrew!

- Arwen, calme-toi ! s'emporta Edward qui était arrivé peu après elle.

- Non, pas tant que je l'aurai vu de mes propres yeux!

- Tu ne peux pas aller le chercher !

- S'il le faut, je le ferai!

- Ne fais pas ça !

Arwen n'écoutait pas. Elle était obstinée. Edward la tenait fermement de sorte à ce qu'elle n'aille pas dans la fournaise. Il ne fallut qu'un moment d'inattention de la part d'Edward et Arwen couru dans la maison.

Lottie la suivit comme elle put. Edward appela les secours et Lydie tentait d'éteindre l'incendie.

Arwen donna un coup d'épaule dans la porte qui se brisa en deux. Elle toussa à cause de la fumée. Elle fit de même avec toutes les portes mais Andrew était introuvable. Elle retourna alors au hall d'entrée, là où étaient toutes ses horloges. Elle prit la montre à gousset de Sherlock Holmes et la mit dans sa poche. Elle sortit de la bâtisse qui s'écroula juste derrière elle.

Les perles tombèrent du collier. Une puis deux puis des centaines de larmes roulaient sur ses joues. Elle n'arrivait plus à respirer ou parler correctement.

Lottie dut la faire s'asseoir afin qu'elle ne tombe pas sous le choc. Arwen tremblait. Elle laissa sa tête tomber sur l'épaule de la métisse.

- Les secours arrivent, dit Edward.

- Andrew, murmura Arwen. Ne me quitte pas...

- Tu...tu ne l'as pas trouvé ? hésita Lydie.

- Non! Non! Non! cria Arwen. Il n'est pas là ! Il a disparu! Pouf!

Les secours arrivèrent rapidement. Ils demandèrent aux jeunes gens s'ils y avaient des blessés. Edward leur expliqua ce qu'il s'était passé. L'incendie fut vite maîtrisé par les pompiers qui partirent rapidement. Constat des lieux: personne de blessé, juste beaucoup de pertes matérielles.

Lorsqu'ils dirent cela, Arwen se sentit partir. Elle se laissa tomber en arrière mais Lottie réussit à la récupérer.

- La pauvre, dit Edward.

- Elle n'a vraiment pas de chance, ajouta Lydie.

- Mon père avait fait des recherches sur elle... Mais aucun résultat.

- Votre père ? s'étonna Lydie.

- Oui, Sherlock Holmes. Je suis son fils, Edward Holmes, enchanté.

- Lydie Duparc, enchantée de même.

- Je m'appelle Lottie, Lottie Murphy... dit discrètement la jeune saxophoniste.

- J'aime beaucoup ton nom de famille, sourit Edward.

- Merci... Je ne sais pas si c'est dû à ça mais la loi de Murphy s'abbat sur notre famille de générations en générations...

- Souvent, les noms de familles forgent notre futur mais pour d'autre, c'est simplement un combat tous les jours...

- Tu t'es réveillée ? demanda Lottie à Arwen.

- Non, je dors, ria cette dernière.

Ils sourièrent puis se levèrent. Arwen eut du mal mais grâce à Lottie, elle réussit à se mettre debout.

- Direction Big Ben, dit Arwen, peu enthousiaste.

- C'est parti! répondit Lydie.

Ils refirent le chemin. Sous la grande horloge, Arwen regarda le cadrant.

- Regardez, dit-elle. L'heure!

- Toujours trois heures vingt et un... remarqua Edward.

Ils remontèrent la tour. Arrivés en haut, ils prirent le temps de tout observer. Arwen n'arrêtait pas de regarder à travers l'horloge.

Lottie, voyant qu'elle n'allait pas mieux, sortit son saxophone et joua un air doux.

Arwen ferma les yeux et souria. Cet air vint dans son esprit qui se calma.

Lydie fut submergée par la beauté du son que produisait l'instrument de cuivre.

Edward y fit moins attention et continua sa recherche.

Ethan, qui n'avait rien dit jusque là, décida de prendre la parole :

- Vous pensez qu'on trouvera quelque chose ici ?

- Je ne sais pas, dit Edward. Mais il vaut mieux vérifier.

- Je dis que c'est un peu inutile. Pourquoi laisser une trace... dit Lydie.

- Tu ne lis donc jamais? demanda Arwen sur les nerfs.

- Si bien sûr !

- Des romans à l'eau de rose?!

- Non! Je déteste ça ! Je préfère les policiers...

- Je n'aurais pas dit...

  Arwen coupa court à la discussion et continua de chercher. Elle sortit de sa poche la montre à gousset. Elle la plaça devant l'horloge du Big Ben et regarda.

Trois heures vingt et un... pensa-t-elle.

Trois heures Vingt et unWhere stories live. Discover now