Partie 1 : Chapitre 5 :

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Tom se retrouva face à un mur d'environ deux mètre avec une trentaine d'yeux tournés vers lui, ainsi que le regard pesant du lieutenant Lafargue. Il la maudit mentalement, et se promit qu'il trouverai un moyen de se venger. Le jeune homme n'avait pas la moindre idée de comment il allait s'y prendre pour pouvoir arriver de l'autre côté. En attendant son public commença à s'impatienter.
- C'est quand tu veux le nouveau ! Lança une voix.
Tom fut mine de ne pas avoir entendue, il ne quittait pas des yeux le mur. Alors après une grande inspiration il s'élança, il courut le plus vite possible et quand il lui semblait que c'était le bon moment, il bondit et essaya de s'accrocher au mur, sans succès. Il tomba lamentablement au sol sous les rire moqueurs de ses camarades. Tom jeta un regard sur l'assemblée. Pierre et Paul le regardaient avec empathie, ils étaient sûrement passé par là, mais quand au lieutenant Lafargue, un horrible rictus moqueur déformait ses traits.
- Eh bien tu as gagné deux semaines de corvée de vaisselle ! Clama t-elle, ce qui fit redoubler les rires de la foule.
Le jeune homme se releva et épousseta son pantalon pour penser à autre chose qu'à la honte monumentale qu'il venait de subir. Et alors que les rires commençaient à s'estomper et que les conversations reprenaient, Tom se dirigea d'un pas pressé, rageur vers son dortoir, où il claqua violemment la porte. Les autres devaient sûrement se demander ce qu'il faisait et le lieutenant était sûrement en train de crier sur tout les toits qu'il aurait droit à une troisième semaine de vaisselle, mais ça lui était égal. Tout lui était égal. Pour la première fois depuis le début de tout ça, Tom eut envie de laisser tomber. À quoi bon ? Ses effort semblaient vain, et si c'était pour continuer de subir les dures règles du service militaire Nord, en sachant que jamais le jeune homme ne pourrait jamais revoir le visages de ses proches, ça n'en valait pas la peine.
Alors Accroupi contre son lit, la tête entre les main, il craqua. Il laissa couler ses larmes, des larmes de peur, d'angoisse, qu'il c'était tant efforcé de reffouler. Des larmes de tristesse et de colère aussi. Il s'en voulait, car au final, c'était de sa faute, c'était de sa faute si il se retrouvait là, à s'entraîner pour réduire à néant sa propre partie. Alors il laissa ses larmes lui couler le long des joues, s'écraser silencieusement sur le sol.
Il resta là, assis sur le sol froid, à pleurer comme un gamin perdu. Puis quand il lui sembla qu'il avait pleurer toutes les larmes de son corps, que ses yeux rouges et bouffis le piquait, qu'il se leva et s'avança vers la porte. Lorsqu'il l'ouvrit il découvrit Pierre et Paul qui l'attendait.
- Heu... Ça va ? Demanda maladroitement Paul.
Son jumeau lui jeta un regard noir et prit le relais.
- Ça fais rien, tu sais tout les gens du groupe A sont passés par là, et puis t'es sûrement pas le seul à avoir pris plusieurs semaine de vaisselle. T'inquiète pas, avec de l'entraînement tu y arriveras.
Tom lui fit un mince sourire.
- Merci les mecs.
Pierre lui fit une petite tape amical sur l'épaule et lui rendit son sourire.
Puis voyant que Paul le regardait avec insistance, le brun demanda :
- J'ai pris une troisième semaine de corvée c'est ça ?
Paul acquiéscia d'un petit hochement de tête.
- Génial, souffla Tom.
Puis après un petit moment de pause, il rajouta :
- Essayer de bien racler vos assiettes, que j'ai pas trop à faire.
Il avait lâché ça sur le ton de la plaisanterie espérant défendre un peu l'atmosphère, ce qui eu l'effet escompté. Pierre et Paul rigolait doucement et Tom se joingnit à eux.

*

Il était dix neuf heure et Tom n'était pas au bout de ses peines. Il n'aurait jamais pensé que le camp pouvait acceuillir autant de gens, cela faisait bientôt près de deux heures qu'il se trouvait là et la pile de vaisselle ne semblait jamais en finir. Et dire qu'il allait devoir se trouver dans ces cuisines pendant trois semaines tous les jours, durant un peu plus de deux heures.
- Plus vite, le pressa M. Albert, le cuisinier.
Le jeune homme acquiéscia en silence et accélèra le pas. L'adolescent, avant de pénétrer dans ces cuisines, pensait qu'il y aurait un cuisinier attitré pour chaque groupe, eh bien non. Il y avait bien un seul cuisinier pour les 300, voir plus, adolescents du camp. Tom se demandait comment il faisait pour préparer tout les plats en temps et en heure, mais le jeune homme n'osa pas lui poser la question. Après environ une heure, lorsqu'il fut arrivé à bout de la pile de vaisselle, il prit le chemin de son dortoir. Enfermé dans les cuisines, Tom n'avait pas vu le temps passé, la nuit était tombée et seule la lune l'éclairait. Il traversa tout le terrain d'entraînement et rejoignit le bâtiment des dortoirs. Mais en rentrant, alors qu'il allait commencer à monter les innombrables marches menant au dortoir 124, il crois le lieutenant .
《 Quelle mauvaise coïncidence ! 》 Pensa le jeune homme.
L'adolescent fit profil bas, il baissa les yeux et commença son ascension. Pensant avoir échappé à l'affrontement il souffla de soulagement.
- Tim.
La voix froide du lieutenant Lafargue se répercuta dans le soir tombant. Tom ne savait même pas qu'elle connaissait son " prénom ". Sans rien dire, il descendit les quelques marchés qu'il avait gravit et se plaça face à elle.
- Qui vous a permis de quitter mon cours tout à l'heure ?
- J'avais mal au ventre.
- Mal au ventre ? Répéta t-elle avec un léger rire ironique, un mal de ventre n'est pas un prétexte. Encore un faux pas comme celui là et vous êtes bon pour le groupe B.
Tom ne dit toujours rien, le silence lui semblait la meilleure des options.
Après l'avoir fixer durant de longues secondes, le lieutenant tourna les talons. Elle le détestait, maintenant le jeune homme en était sûr. Il n'était la que depuis deux jours et il ne semblait avoir rien fait qui pourrait la lui mettre à dos, alors pourquoi ?
Autant de question comme celle là dansaient dans sa tête tandis que le jeune homme entrait dans le dortoir silencieux ou seul les respirations régulière de ses camarades endormie perturbaient le calme. Sans faire un bruit il se hissa en haut de son lit, et se mit à fixer le plafond dans l'osbcurité, incapable de fermer ne serais ce que pour une minute les yeux. Son petit égard de tout à l'heure lui a fait comme un électrochoc, une motivation en plus. Si il ne faisait rien, rien ne changerait. C'était à lui de tout faire pour s'enfuir d'ici. Tom ne ferma pas un oeil de la nuit, il cherchait un plan, un plan tellement bien pensé, tellement bien construis, que même en cas d'échec il réussirait quand même à s'échapper. Et le jeune homme comptait bien s'aider des cours qu'il recevrait ici. Mais dans la construction de son plan, il vit passé dans son esprit, une image fugace de Pierre et Paul. Dès son arrivé ils étaient venu le voir, ils l'avaient aidé, et lui, il allait les trahir. Il essaya de ne pas y penser, il ne devait pas y pensé.
- Tu dors pas mec ?
Il tourna la tête vers le lit d'à côté ou se trouvaient Paul.
- Non.
- Aller t'inquiète, demain ce mur tu vas le défoncer, lui dit-il avec un sourire encourageant et sincère.
Puis il se retourna et ferma les yeux.
Tom ignora, tant bien que mal, la sensation de culpabilité qui lui rongeait les tripes et essaya lui aussi, de s'endormir.

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