Chapitre 8

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Le lendemain matin, elle fut réveillée par sa mère qui ne cessait d’hurler qu'elle allait être en retard au bureau et tout cela à cause de «  Ryan la tête en l'air qui avait oublié de mettre le réveil comme un imbécile ». Jenny se leva, exaspérée, et ouvrit la porte de sa chambre.
« Maman, veux-tu bien te contenir ? Il est 6h. Robin et moi ne commençons qu’à 10h, on aimerait donc dormir quelques heures. »
Sa mère fit volte-face, à ce moment-là Jenny sut qu'elle aurait mieux fait de se taire.
« QUELLE INSOLENCE ! JE vais être en retard et TU oses te plaindre ?! J'AI TROIS RÉUNIONS ET QUATRE DOSSIERS À BOUCLER PAR LES CIEUX ! »
Jenny s’éclipsa pour laisser sa mère continuer sa crise de nerfs. Assise sur le rebord de son lit, elle sentit soudain une forte brise passer et frissonna violemment. Les fenêtres n'étaient pas ouvertes, que se passait-il ? Elle entendit alors un son strident lui vriller les tympans, elle se boucha les oreilles mais rien y faisait. Jenny se leva péniblement et sortit dans le couloir, les mains toujours plaquées sur ses oreilles.
« Qu'est ce qu’il se passe ? » dit-elle péniblement.
Le son se fit alors plus violent et elle tomba à genoux en poussant un cri.
Sa mère ouvrit la porte de la salle de bain et écarquilla les yeux en voyant sa fille ainsi par terre.
Le son s’arrêta alors. Jenny retira ses mains.
« Jenny ?
- Tu n'as pas entendu cette sorte …d'alarme ?
- De quoi tu parles enfin ? »
Jenny n’en croyait pas ses oreilles. Devenait-elle folle ?
« C’était juste une…migraine » déclara la rousse avant d’entrer dans sa chambre.

  Jenny rentrait chez elle, quand elle remarqua qu’Octave était sur le trottoir d'à côté. Il avait réussi à faire comme si rien ne s’était passé pendant toute la journée et l'avait même humilié devant quelques personnes. Elle le fusilla du  regard malgré elle-même s’il ne pouvait pas humainement voir le regard qu'elle lui lançait.
Quant à Robin, elle avait fait mine de lui avouer qu'elle suivait des cours de gym avec Deborah. Bien sûr, il s'était bien moqué d’elle mais au moins il l’avait cru.
Cette journée avait été à la fois éprouvante et décevante. Elle arriva à la station de bus, tout comme Octave et se mit à patienter. Jenny le regardait en coin de temps à autre, elle ne savait même pas pourquoi elle faisait cela en réalité.
« On profite du paysage la rouquine ? railla-t-il au bout d'un moment.
- Certainement pas. Tu as une bien haute estime de toi-même le blond peroxydé. »
Il se contenta de lever les yeux au ciel en marmonnant quelque chose du style :
«Je ne suis pas blond peroxydé… »

Enfin, le bus arriva. Jenny replaça son sac sur son épaule, bouscula Octave et monta.

Jenny BlackmoonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant