Les choses sérieuses...

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Malgré un maillot peu pratique, je n'ai jamais aussi bien nagé. Totalement concentrée sur mon besoin d'évacuer la pression qu'un charmant allumeur a fait monter, j'évite de regarder de son côté. De toute façon, l'habituel nuage de sauterelles à bikinis fleuris lui mange l'espace vital. Pas envie de voir ça. Plus maintenant.

Après une heure et quart d'efforts, mes muscles me rappellent à l'ordre. Il est temps de sortir de l'eau. Je me hisse sur l'échelle, évitant d'accentuer mon déhanché. Je n'ai plus rien à prouver et ne pourrai jamais rivaliser avec la somptueuse Ursula Andress dans le premier James Bond.

Les douches collectives sont désertes, tant mieux. Dès qu'il y a du monde, les conversations résonnent si fort que j'en pars souvent avec un mal de crâne carabiné. Je ne m'attends pas à être rejointe. Ce matin, aucun autre moniteur ne s'est montré, aussi ça m'étonnerait qu'il laisse le bassin sans surveillance.

Du coup, lorsque de larges mains enserrent ma taille alors que je me savonne face à la douche à l'arrêt, un petit cri m'échappe.

— Chuuut, je n'ai que quelques minutes, mon chef vient d'arriver, il a accepté de me relever.

Je fais un bond en me tournant, sans vraiment réfléchir. Mon haut de maillot gît à mes pieds, là où je l'ai jeté. Je prends pleinement conscience de ma tenue en voyant son regard affamé fixer mes seins pleins de mousse. Avant d'avoir eu le temps de cacher pudiquement mes atouts, ses doigts se posent dessus, les pouces trouvant immédiatement les tétons érigés. Ma tête n'a pas le temps d'analyser la situation. Mon corps, quant à lui, réagit au quart de tour. Mon bas-ventre s'enflamme, et je geins sous ses caresses.

— Oh merde, grogne-t-il en capturant mes petits bourgeons entre ses lèvres.

Il recrache un peu de savon et le remplace par sa salive. Ce que nous faisons est irresponsable, indécent, carrément troublant. Mes doigts se perdent dans sa chevelure noire, obligeant ses lèvres à aspirer mes seins avec plus de force. Il me repousse contre le mur, pour être plus stable. Mauvaise idée ! Mon dos heurte le bouton-poussoir, déclenchant un déluge sur nos têtes.

— Putain !!!

Bienvenue chez les tritons !

Mon rire retentit en le voyant se battre contre son tee-shirt et son short trempés qui ne cachent plus grand-chose de son excitation. Effectivement, la première évaluation se confirme malgré le tissu qui recouvre la bête. Proportions alléchantes, gros potentiel, à vérifier d'urgence !

— Attends, fais-je en me calmant un peu.

J'attrape ma serviette accrochée à l'entrée et la lui tends, le visage réjoui par le spectacle.

— Aide-moi !

Les jambes et les bras écartés, il attend que je le sèche. Mais c'est qu'il ne perd pas le nord ! Je me sens l'âme joueuse ce matin, aussi ai-je vite fait de me retrouver à genoux pour lui sécher les jambes, avant d'éponger tout son corps en remontant rapidement. Ses mains posées sur mes épaules me contraignent à redescendre, me plaçant de nouveau à la hauteur de son érection.

— S'il te plaît...

N'importe quelle nana pourrait arriver à tout instant. Si je me fiche un peu de choquer la première venue, sachant que beaucoup seraient prêtes à me pousser pour avoir le loisir de lui manger la queue, je n'ai pas envie qu'il soit renvoyé. Bien-sûr, je suis flattée de lui faire perdre la tête aussi facilement, mais en bonne fille raisonnable, je refuse d'accéder à sa requête.

— Non, non, non, je lui réponds, en me remettant debout et en continuant à le frictionner avec la serviette.

— Je sais, on ne devrait pas. Mais j'ai trop envie de toi, je vais exploser !

Une idée me vient quand mes yeux accrochent une petite porte.

— Viens.

Je l'entraîne vers les toilettes individuelles. Ce n'est pas tout confort, ça n'a rien d'un lupanar, mais les lieux sont très propres et cloisonnés. Il me regarde, les yeux exorbités, quand je referme la cuvette et m'assoie dessus, avant de le tirer vers moi. La puissance de son désir lui échappe, il m'attrape par la nuque et amène doucement mon visage contre son ventre. Je ne perds pas de temps, et baisse d'un coup son caleçon de bain, libérant une verge gonflée de très belle taille et particulièrement appétissante.

— En silence, j'ordonne.

Ma bouche fond sur le membre qui en vibre de joie. Succulent ! Bon sang, ça faisait des siècles que je ne m'étais pas amusé avec ma langue, ça m'avait manqué. J'accélère ma succion pour le faire venir rapidement. Le timing est serré, mais je maîtrise mon sujet. Mes compétences doivent être à la hauteur puisqu'il ne peut s'empêcher de me lancer sa première déclaration d'amour ;

— Oooh oui ! Vas-y, pompe-moi juste comme ça !

Aaaah, les hommes, tous les mêmes...

Ses doigts plongent dans mes cheveux et ramènent ma tête contre son ventre plus brusquement. J'agrippe ses hanches et lutte pour garder le contrôle. Ma bouche n'est pas un jouet en plastique qu'on baise à sa convenance, c'est moi qui décide quoi donner. Il renonce d'ailleurs bien vite à diriger mes coups de langue, comprenant sûrement que son plaisir est devenu un défi. À moins que ce ne soit mon petit mordillement qui ait calmé ses velléités. Va savoir...

J'aspire sa chair plus vigoureusement, me guidant de ses petits gémissements pour éviter que cela ne devienne douloureux. Je ne lui laisse aucune chance de résister. Soudain, il se fige ; son sexe pulse doucement sur ma langue. Il râle :

— je viens.

Il cherche à se retirer, mais je le retiens par les fesses, lui offrant la délivrance au fond de ma gorge. Les yeux levés vers lui, je n'en rate pas une miette, et jouis de façon très cérébrale en le voyant arborer un sourire béat pendant qu'il s'épanche. J'avale le don qu'il me fait, et m'empresse de le nettoyer à petits coups de langue. Maxime baisse alors les yeux, l'air ébranlé. C'est vraiment le cas de le dire ! Il mime un silencieux « je suis amoureux » qui me fait réagir vertement :

— a va pô la tête ?!

Le cri du cœur.

Je le repousse brusquement pour m'enfuir de cette cabine devenue tout à coup sordide et trop exiguë. Il me retient par le poignet et me ramène contre lui. Si lui est serein - on le serait à moins avec les couilles vides - moi je suis bouillante, surexcitée et franchement apeurée. Mes petits poings martèlent son torse musclé, avec une mollesse désespérante.

— Ce soir, tu viens me retrouver à la fin du boulot. 19H30.

— Arrête de t'emballer ! Ce n'était qu'une pipe !

— Possible. Mais j'en veux plus. Et c'est mon tour.

Il capture mes lèvres pour un baiser somptueux malgré le cadre glacial. Ce jeune homme met tous mes sens en déroute. C'est perturbant. Il fait tellement mâle à cet instant... J'entrevois l'alpha qu'il deviendra dans quelques années, le vrai mec qu'il est déjà. Un homme qui me propose d'entrer dans sa vie, sans peur au ventre, c'est inespéré. Mince ! Cette fois, c'est moi qui pars en vrille ! C'est un plan cul, juste un plan cul !

Le coachOù les histoires vivent. Découvrez maintenant