Partie 18

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Sa fait quelques jours maintenant que je reste enfermée dans ma chambre, quelques jours que je ne vais plus en cours, que je ne mange plus, que je ne prends plus l'air..
J'ai peur, peur d'affronter le regard de ma famille. Plusieurs fois Maïssa et Sahel sont venus à la porte mais je veux rien entendre.
Ils m'ont grave ammochi, j'ai des bleus partout, mon visage? Je sens les cicatrices se former peu à peu, ils m'ont ouverts à beaucoup d'endroits vu leurs coups répétitive au même endroit.
Je reflechis. A quoi? Tout..
Je ne sais pas que faire enfaite, je ressemble à un zombie, mes heures de sommeil partent en couilles.
Je pleure comme je respire, j'arrive à savoir l'heure grâce à ma fenêtre, quand il fait sombre j'essaie de deviner l'heure et la même quand il fait clair..
J'écris pour évacuer tous mes sentiments enfouis en moi, je sais pas si j'arriverais à tenir longtemps sous le regard de ce monde..
J'ai peur, j'ai honte, j'ai envie de mourrir..

....
Toc Toc..
J'eue à peine le temps d'ouvrir un oeil que j'apperçus Naïm en face de moi.
J'me releva de mon lit d'un coup, j'baissé les yeux, j'avais trop honte.

Lui: Viens la -en ouvrant ses bras-
Moi: Hy..Hyn?
Il me prit dans ses bras de force, j'avais ma tête contre son torse, je pleurais en tenant son t-shirt.
Il respirait fort et j'ai compris pourquoi, car il pleurait aussi. C'était la première fois depuis la mort de ma mère que je l'entendais pleurer.
J'ai tout de suite su que il y'avait quelque chose de plus grave derrière sa..
Entre deux souffles il m'balanca des mots poignants
Lui: Papa veut te tuer Amel..
Je pleura encore plus, je savais, qu'il préferer plus me tuer, que d'assumer une pute qui porte son nom de famille, c'était évidant, c'était juste une question de temps, le temps qu'il se décide à le faire..
Lui: T'es ma soeur, j'peux pas le laisser faire W'Allah
Moi: C'est..C'est pas grave.. J'le mérite..
Lui: Part.. Part loin.. J'te donne l'argent mais faut tu bouges loin
Moi: J'peux pas, j'préfère mourir Naïm
Lui: Papa rentre dans moins de deux heures, fais c'que jte dis.
Moi: Nan nan, j'arriverais pas à partir

Et je sais pas pourquoi d'un coup, il devient grave énervé, il se leva brusquement et pris mon gros sac nike et le posa sur mon lit.

Naïm: J'veux plus te voir ici, à partir de ce soir..Prépare tes affaires, tu dégages..
Moi: D'acc..D'accord

Il sort de ma chambre en claquant la porte, j'me lève difficilement, c'est sûr que ne pas manger et rester allongée depuis quelques jours, c'est pas de tout repos..
J'ouvre mon armoire, je jette tout par terre, et je met tout dans mon sac même les habits que je ne mets plus du tout.
Je sors mes chaussures et les ranges aussi dans mon sac, j'sors un ptit sac et met tout mes bijoux, soins, shampoings, lisseur, parfums.. Bref tout les choses utiles comme sa..
Chaque fois que j'mettais dans mon sac, mon coeur se contractait, comme si mon coeur devenait de plus en plus serré..
Quand j'eue finis, Naïm rentra;

Naïm: Sebon?
Moi: Oui..
Naïm: Tkkt tu partiras pas trop loin, j'tai trouvé un hlm dans le 91..
Moi: C'est..C'est..loin
Naïm: Mhh..Oublie nous.. Papa il nous a dit qu'on a plus qu'une soeur et c'est Maïssa.
Il veut te rayer de notre vie.
Moi: D'accord..

J'pouvais pas passer outre, je pleurais comme une fragile.. Chaque parole devenait de plus en plus poignante.. J'essayais, j'vous jure j'essayais de ne pas pleurer, de faire comme si j'avais pas mal.. Mais sa me tuée, et je suis pas très douée pour dissimuler ma tristesse..

Naïm: J'taccompagne à ton train, làbas, un gars viendra te chercher il s'appel Youri, tu le reconnaîtra, c'est un Albanais. Il t'emmenera où t'habites, j'te fais confiance pour pas que tu te le tappe aussi.. Bref habille toi, dépêche, ton train il est dans 1 heures
Moi: Ou..Oui

Il ressort de ma chambre avec mon sac, et moi j'enfile un jeans noir, un t-shirt noir et des huaraches noir.. J'attache mes cheveux en une queue de cheval haute et j'me regarde dans l'miroir.. Je me regardais en pensant à ma vie, et d'un coup quelqu'un me fit un câlin par derrière.. c'était Maïssa..
J'me retourna vers elle, et pleura, elle allait me manquait.

Elle : Tu pars vraiment?
Moi: Oui
Elle: Mais.. Comment ils peuvent te laisser tomber comme sa Amel?
Moi: C'est comme sa.. Tu vas me manquer de fouu..
Elle: Même moi, t'inquiète, même si eux ils t'oublient, moi tu resteras gravé en moi..
Moi: Je t'aime.. oublie jamais sa.

Au même moment, naïm vint dans ma chambre..

Lui: Sebon, on bouge.
J'fais un câlin à Maïssa, et elle me fis un gros bisous..
Quelques larmes coula sur nos deux visages.
J'me leva et suivis Naïm.
Dans le salon j'vis mon père, il me lâcha un << Reviens plus jamais>>
J'hocha la tête, on descendit, dans le bloc y'avait tous mes autres frères, et pleins d'autres gars.. Ma tête elle était baissé fois 1000..
Tout le monde me dévisageait.. Même mes frères me regardaient avec dégoût.. Moi? Je pleurais, j'étais envahie par des sentiments, que je n'avais encore jamais ressenti..
Le seul qui m'parla, c'était Sahel, il m'prit dans ses bras, et m'dis de pas les oublier..
Moi j'étais perdue, on me dit oublie nous, après ne nous oublie pas.
Dans la voiture c'était silencieux, une fois arrivée aussi. J'monta dans le train, Naïm me dit " M'oublie pas soeurette" Et le train partit.. Je stressait, qu'est c'que j'allais devenir sans ma famille.. J'avais encore mon tel, un iphone X, mes habits, mes choses personnels..
Mais sans ma famille, je suis qui?...

Chronique d'AmelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant