Chapitre 15

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"Marilyn"

Les larmes coulent à flots sur mon visage. Je ne peux m'arrêter de pleurer, sans que je recommence. Je ne prends même pas la peine d'essuyer les gouttes d'eau qui tombent de mes joues à mon coup.

Assise sur mon lit, je laisse tomber ma tête sur mon ours en peluche et je continue de sangloter. J'entends la porte de ma chambre ouvrir brusquement, mais je n'ai même pas la force, ni l'envie, de lui hurler dessus. J'attends qu'elle s'en aille, sans relever la tête. Je dois avoir l'air d'un enfant désespérer, mais je m'en contrefiche sérieusement à ce moment.

Je sens une présence sur mon bras. Ce n'est ni ma mère, ni mon père. Peut importe qui cela peut être, je le repousse en continuant de me vider de toute les larmes de mon corps.

-Marilyn! S'écrie alors une voix que je reconnaîtrais entre mille. Marilyn, c'est Marvin.

Marvin? Mais qu'est-ce qu'il fait là? Même si je me pose des questions, je me rends compte que mon ourson en peluche est trempe, et une idée me traverse l'esprit.

Je repousse mon teddy bear plus loin et je me lève d'un bond pour aller me réfugier dans les bras de Marvin, qui m'étreint maladroitement. Après quelques minutes, soit je me suis calmé, soit je suis assécher de mon corps, mais j'arrête de pleurer et je me dégage de l'étreinte. Marvin me regarde avec un je ne sais quoi dans les yeux.

-Ça va? Me demande-t-il. Tu pleurais pourquoi?

-Moi? moi je vais très bien! M'exclamais-je avec colère et tristesse. On ne peut par contre pas en dire autant des chevaux! Est-ce que tu savais qu'il y avait des abattoirs à chevaux aux Québec? Il y a des gens qui paient pour tuer des chevaux, et il y en a d'autres qui paient pour en manger! Tu te rends compte!

Marvin me regarde, et j'ai l'impression que je viens de dire quelque chose de vraiment idiot pour le commun des gens.

-Ok, je suis vraiment conne, dis-je en serrant les dents. Je mérite même pas d'être là pour pleurer sur le sort des chevaux tellement je suis in...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que Marvin m'embrasse. Je suis trop surprise pour faire quelque chose d'intelligent. En plus, je suis vraiment fâcher qu'il met couper la parole. Je le repousse donc avec plus de froideur que je l'aurais voulu.

-Je, bégaie Marvin, je... je...

Pour me venger, je lui rends la pareille en l'embrassant à mon tour. Sauf que lui réponds au lieu de me repousser, alors notre baiser prends alors plus d'ampleur que je l'aurais voulu, mais je ne m'en plains absolument pas. Il aurait pu durer éternellement si ma mère ne serait pas arrivée.

-Oh... dit ma mère en anglais. C'est ton petit ami?

Je regarde Marvin, en me demandant quoi lui répondre.

-Oui, Marilyn est ma petite amie, répond mon "copain" à ma place.

Ma mère me sourit et sort de ma chambre en riant. Je me tourne vers Marvin avec un regard interrogateur.

-Alors, comme ça, on sort ensemble? Demandais-je avec un sourire moqueur.

-Heu, si tu acceptes?

-Heu... D'accord?

Il me fit un sourire et vint me prendre par la taille. Je me perd dans ses yeux bruns. Je me sens vraiment bien, là, dans ses bras. On dirait que ma place est ici, et j'en suis bien heureuse.

***

"Maélie"

La journée avait commencer normalement, même si je ne pouvais pas m'empêcher de penser à Dereck. Depuis hier soir, on dirait que j'accepte mes sentiments envers lui. J'étais entrain de songer sur la question "je l'appel ou pas?" quand je reçu un texto, un hurlement de loup pour être plus précis.

Âmes soeursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant