Jeu secret (Jimin X Reader)

Le jeu

Les cours se passaient dans le calme comme à leurs habitudes. C'était une école prestigieuse, alors il était presque miraculeux d'avoir la chance d'entendre ne serais-ce un chuchotement sans représailles. Et je peux vous dire que même les meilleurs n'en prenaient pas le risque. Lequel ? Celui de perdre des points dans le classement à chaque infraction. C'était la solution à tous les problèmes ici, et le pire c'est que ça marchait... Du moins pendant les cours... Pour ce qui était de l'extérieur... C'était différent.

Et à peine avions nous mis un pied en dehors du cours que l'élite attrapa le pauvre Jongin le tirant je ne sais où. Le pauvre était au bord des larmes, il savait mieux que quiconque ce qui allait lui arriver... Mais comme tout les autres, je fermais les yeux... 

Plusieurs jours étaient passé, j'avais réussi à garder ma 22 ème place. C'était difficile et je ne devais rien lâcher. Mais j'étais épuisé, passé autant de temps à réviser et à essayer de tout retenir relevaient du miracle... Je me demandais encore comment je faisais pour tenir debout... Mais je devais rester concentré... Je rencontrai le petit Jongin dans l'un des couloirs. Il regardait vers le sol et ne m'avait pas vu me fonçant dedans. Après s'être excusé je ne sais combien de fois, il est reparti aussi vite qu'il était venu. Mais ces quelques secondes m'avaient permis de voir l'étendu des dégâts... Le pauvre avait des blessures partout, un œil au beurre noir et des traces de brûlures sur le cou. Il devrait abandonner comme tout les autres avant qu'il ne soit trop tard... 

Quelques heures plus tard.

POV (t/p)

J'étais sur le toit de l'établissement, il était aménagé et un peu d'air frais me faisait un grand bien... Je n'aimais pas cette école ni même les gens qui la fréquentaient. Je n'étais pas une bourgeoise, simplement une enfant bien plus intelligente que la moyenne. Bien plus que la plupart d'entre eux... Mais on savait ce qui arrivait si on venait en tête de liste à leurs place. C'était difficile mais je devais me rabaisser à n'utiliser qu'une partie de mes capacités. J'avais honte de le faire, mais je n'étais pas stupide. Ce n'était pas comme ça que l'on gagnait une guerre. On la gagnait avec une tactique sans faille. Et j'en avais trouvé une... Cette école me donnait la gerbe et ses élèves aussi. Toute cette fausse amitié et ces mensonges, il était temps de lever ça au grand jours. Le savoir c'était le pouvoir...

J'avais envie de changer cette mentalité à ma manière. En attendant, je gardais au fond de ma mémoire quelques informations croustillantes que j'avais entendu par ci par là. J'étais très discrète voir invisible aux yeux des gens. Le genre de personne glauque qui restait tout le temps seul et qui faisais peur aux gens. Tant mieux ! Grâce à cela j'ai pu acquérir pas mal d'informations sans rien demander. C'est ça d'être insignifiante à leurs yeux.

Je me levai et étais prête à partir du toit pour participer à un énième stupide cours quand j'entendis la porte du toit s'ouvrir. J'étais en hauteur sur une plate forme juste au dessus de la porte. Je m'approchais discrètement du bord pour espionner le nouveau venu. C'était le jeune garçon que ces idiots aimaient martyriser... Il me faisait pitié... Avec son regard triste et ses manies de faible... C'était marqué sur son visage qu'il ferait un bon punching ball ! Il fallait bien qu'il s'en doute un jour qu'il finirait comme ça... Il devrait abandonner et rentrer chez lui définitivement comme tous les autres... 

Du moins c'est ce que j'aurais aimé qu'il fasse... A la place de ça il s'approchait du bord dangereusement. Je pouvais l'entendre pleurer et renifler. Il était maintenant à quelques millimètres de tomber. Qu'est ce que cet idiot était en train de faire !

Je descendais de mon toit pour m'approcher doucement de lui, il ne m'avait toujours pas remarqué. Il faisait tellement de bruit à chouiner... 

Jongin : Je vous maudirais depuis l'autre monde !

A peine avait-il finit sa phrase qu'il se laissait tomber en avant. il ne me fallut que quelques secondes pour lui attraper le dos de sa chemise et le tirer en arrière. Heureusement pour moi il ne pesait pas si lourd et le contre poids de mon propre corps le propulsa en arrière nous faisant tomber tous les deux. Il mit quelques secondes à réaliser ce qu'il venait de se passer, avant de relever la tête vers moi les yeux encore mouillés. 

Jongin : Qu'est ce qui t'as pris !

(t/p) : C'est plutôt à moi de te demander ça ! Qu'est ce qui te prend de vouloir sauter !

Jongin : Cela ne te concerne pas !

(t/p) : Le fait que j'étais là au moment où tu as voulu sauter fait que ça me regarde ! Si c'est à cause de ces types, alors tu es stupide de vouloir faire ça !

Jongin : La ferme ! Tu ne sais rien ! Tu ne peux pas savoir ce que j'endure ! Je n'en peux plus !

(t/p) : Alors pourquoi tu n'arrêtes pas ? 

Jongin : Et après ? Pour devenir la risée de mon entourage ? Parce que je suis si faible que je n'ai pas pu tenir dans la meilleur école du pays ! Et ensuite ? Qu'est ce que je vais pouvoir faire ? Tout le monde saura et personne ne voudra de moi. Alors plutôt mourir maintenant !

Je soufflai pour garder mon calme. Ce petit était énervant d'avoir gâché mon moment de tranquillité. Mais je devais avouer que j'imaginais bien l'enfer qu'il vivait en ce moment et celui qu'il risquait de vivre s'il arrêtait tout... D'un côté j'aurais sûrement pensé au suicide moi aussi... 

(t/p) : Ce n'est pas à toi de payer.

Jongin : Alors quoi ? Qu'est ce que je dois faire ? Je ne peux rien faire contre eux...

(t/p) : Toi non...

Jongin : Qu'est ce que tu veux dire ? 

(t/p): Et si on faisait un marché toi et moi ? 

Jongin : Quel genre de marché ? 

(t/p) : Ne saute pas tout de suite, laisse passer trois jours. Trois jours et je te promet que plus personne n'osera te toucher. 

Jongin : C'est impossible !

(t/p) : Que ça le soit ou non, tu n'as plus rien à perdre. J'ai tort ? 

Jongin : Non...

(t/p) : Alors ? Marché conclu ? 

Jongin : Marché conclu...

(t/p) : Bien... Tu es un brave garçon.

Je lui caressais la tête, ce qui le surprit d'avantage. il eu pour réflexe de se recroquevillé d'avantage sur lui même. On dirait bien qu'ils lui ont fait bien plus de dommage que je ne le pensais. Puis je quittais le toit le laissant seul avec ses démons. J'espérais seulement qu'il ne changera pas d'avis entre temps et qu'il ne recommencera pas à jouer les équilibristes... 

De mon côté, il était temps que je me bouge un peu. On dirait bien qu'il était temps que quelqu'un leurs donne une leçon. Il était temps pour moi, d'être le maître du jeu...