Un soutien inattendu

Lettre n°6

Je comprends mieux pourquoi il a été ignoble avec moi. Comment je n'ai pas pu voir qu'il voulait plus que de l'amitié ? Moi aussi, je commence à m'attacher à lui. Mais j'ai eu si peur qu'il me rejette. J'étais apeuré qu'il ne veuille que de mon amitié. Alors, j'ai fait le lâche. Mes sentiments m'ont tellement effrayé que j'étais comme un puceau à son premier rendez-vous. J'ai toujours cru que je ne pourrais jamais tomber amoureux d'un tel homme. Je me suis trompé sur ce qu'il ressente pour moi et j'espère qu'il me pardonnera.

« Sharkan.

Si tu savais comme je regrette ce que je t'ai dit. Comment voulais-tu que je sache que tu voulais plus que l'amitié ? Je pensais bêtement que tu me voyais plus comme un ami que comme un futur amant.

Bien sûr, moi aussi, je ressens des choses pour toi. La peur du rejet a été la plus forte. Je n'aurais pas pu le supporter alors pour me protéger, la seule solution que j'ai trouvée, a été de te dire que nous étions des amis.
Crois-moi sur parole, je veux être un ami, un compagnon et un amant. Je ne sais pas bien pourquoi, mais je sens qu'on sera bien ensemble. Tu as l'air attentionné, doux et aimant... C'est tout ce que je recherche chez un homme. Oh, tu es vraiment magnifique !
Pas magnifique, superbe... Putain quand je t'ai vu la semaine dernière, je me suis senti très à l'étroit dans mon pantalon. J'ai bandé comme jamais je ne l'avais fait auparavant pour un mec. S'il te plaît, dis-moi que je n'ai pas foutu en l'air notre histoire. Et que nous avons une chance d'être ensemble. S'il te plaît, dis-moi que je ne t'ai pas perdu. Laisse-moi une chance de me rattraper ? Je te jure que tu ne seras pas déçu. Ne m'abandonne pas. Je ne pourrais pas le supporter. Je me suis énormément attaché à toi ces derniers mois. Je te demande pardon, Sharkan. Je suis déprimé depuis que je t'ai vu, je suis si malheureux d'avoir tout détruit. Si tu ne veux vraiment plus me parler, j'espère tout de même que tu laisseras ton avocat faire le nécessaire pour que tu sortes et que tu ailles rejoindre ta maman qui a tant besoin de toi.

Bisous, mon Sharkan

Siorenzo. »