20. What Am I Doing Here?

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—Mais où est-ce que vous m’emmenez ?

Ma question reste toujours sans réponse, ce qui m'irrite au plus haut point. Je soupire.

—Vous savez, ça serait une bonne résolution pour vous de commencer premièrement à dire où est-ce qu'on va quand vous entreprenez de me trainer dehors comme ça, je croise mes bras au niveau de ma poitrine, mais je vous jure que si vous m'emmenez encore à une de vos fêtes, je vous trucide.

Et ce n'était même pas des paroles en l'air. 

—Ne t'inquiètes pas tu n'auras pas à sortir ta tronçonneuse, rit-il.

En plus il se fout de ma gueule ce connard? Je bouillonne de l'intérieur mais abandonne vite mon exaspération apparente lorsque la Duster s'arrête devant une villa basse beige. Sur le devant, une vaste pelouse espacée d'une allée en béton, deux trois marches ainsi que la porte d'entrée blanches.

Je fronce les sourcils.

—Qu'est-ce qu'on fait ici?

Toujours aucune réponse, je roule mes yeux et le suis en dehors de l'habitacle. Il a avalé quoi ce soir? Après mes cours, il m'a pratiquement poussée de force dans sa voiture et n'a pondu que quelques mots pendant tout le trajet. Je commence à flipper là…

La porte s'ouvre sur une femme, grande, mince, ayant environ la trentaine et un bandana bleu retenant ses cheveux bruns en arrière attachés en queue de cheval. Son regard se pose un instant sur moi, me sonde puis se reporte sur Jaeden. Il s'illumine presque immédiatement.

—Jaeden? Quelle surprise, je ne pensais pas que tu venais réellement? Alors, comment vas-tu dis-moi? Et toi tu es sûrement Lindsey?

J'écarquille mes yeux. Comment se fait-il qu'elle soit au courant de mon existence? Non, surtout comment fait-elle pour parler aussi vite?

—Oh désolée, quelles manières j'ai! Entrez je vous prie.

Nous lui emboîtons le pas, tandis que moi j'observe l'intérieur. Il a l'air similaire à l'extérieur et a l'air tellement… Ordinaire. La pièce est assez lumineuse malgré les rideaux fermés, elle est spacieuse et contient le Must des salles de séjour typiques, c'est-à-dire télé-canapés-moquette. 

—Comment tu te portes depuis, Jae?

Jae?

—Je vais bien Tiffany, dis-moi que toi tu vas bien?
Après avoir slalomé entre les deux visages, mes yeux se dirigent vers les chaises disposées en cercle au milieu du salon. Il doit y en avoir au moins dix. Mais qu'est-ce qu'il se passe dans cette maison?

—Oh, je vais merveilleusement bien. Mais vous arrivez drôlement en avance dis donc! Il n'y a encore personne, elle disparaît un instant dans une pièce puis revient avec deux verres à la main, vous voulez quelque chose à boire? Nous demande-t-elle.

Je décline poliment l'offre et reconstitue les pièces du puzzle mystère dans lequel Jaeden m'a entrainé. Les autres? Encore une fête? Je lance un regard foudroyant vers lui, qui ne semble pas se douter de ma bataille intérieure.

—Je vous avais bien dit que je vous truciderai si jamais ça en viendrait à être une fête.

Tous les deux se retournent vers moi, la dite Tiffany prend une mine horrifiée.

—C'est loin d'être ce que tu crois Lindsey, se défend Jaeden.

—Mais alors expliquez-moi!

—Patience, Lindsey, c'est tout ce que je te demande.

Ma confusion se fait de plus en plus apparente alors que Tiffany le remarque, reprends ses esprits petit à petit et éclate de rire:

—Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas une fête Lindsey.
Je me soustrais encore dans mon silence à contre cœur, et laisse les questions assaillir mes pensées.

J'ai compté maintenant les chaises et déduis leur nombre à six. Ça fait sept avec la chaise au milieu. Je crois que je vais devenir folle, mais je me reconcentre sur leur discussion qui m'interpelle:

—Tu comptes assister à la séance d'aujourd'hui?   

Séance?

—Non, en fait, j'ai encore quelques courses à régler, lui répondit-il.

—Oh, allez, je sais que tu en as besoin et je serais ravie de t'avoir à nouveau dans mon groupe.

Il semble hésiter un instant avant de reprendre la parole:

—Ok, d'accord, juste pour toi hein?

Elle émet un petit rire.

—Mais bien sûr!

Tous deux paraissent très proches. Ils n'hésitent pas à rajouter une pointe taquine dans leur conversation et ne semble pas en manquer de sujet. Leur moment de bavardage est dérangé par cinq coups à la porte que Tiffany s'empresse d'ouvrir.

—Bonjour, bonjour, bonjour, bonjour, dit-elle pourvue de son sourire aux quatre nouveaux arrivants. 

Quelques minutes après, nous sommes tous assis sur chacune des chaises, toutes remplies, tandis que Tiffany s'est assise sur le milieu. Et même dans l'avancée de la situation, je ne sais pas encore ce que je viens foutre dans ce boxon.

—Bon je me présente, elle se lève, je m'appelle Tiffany. Je ne vous dis que mon nom mais au fur et à mesure que l'on se fréquentera, nous nous connaîtrons plus vous et moi, et je ne veux pas que l'un d'entre vous reste en retrait. Je veux faire chacun votre connaissance et entre vous ce serait idéal de faire la même chose.

Personne ne répond. Je me demande bien si c'est moi seule qui ne sais absolument pas comment je suis tombée là dans cette pièce.

—Alors établissons quelques règles: premièrement, tout ce que vous entendez entre ces murs reste entre ces murs, vous n'aurez aucun droit de divulguer des informations à n'importe qui, à propos de n'importe quoi sous n'importe quel prétexte.

Mais c'est quoi ce bordel?

—Deuxièmement, vous êtes ici pour parler, alors faites-le avec respect pour les autres et sans jugement. Vous n'aurez pas le droit de couper la parole à quelqu'un lorsqu'il fait son récit, sauf si notre sujet de conversation sera un débat. Ce n'est qu'à ce moment-là que vous pourrez rajouter vos pensées et vos arguments. Vous n'aurez aucun droit à juger les personnes présentes ici.

J'essaye de sonder le regard de chacun, ils sont tous calmes et concentrés contrairement au mien qui cherchent une réponse. Même celui de Jaeden est accaparé par la silhouette devant nous.

—Et troisièmement, pour terminer, détendez-vous. Nous sommes là pour écouter et pour parler, ce n'est pas une affaire diplomatique. Nous cherchons tous une solution à un problème ou tout simplement une oreille complaisante qui pourrait être là pour nous. Si cette tension est là, nous n'arriverons à rien. Vous êtes encore avec moi? Sourie-t-elle finalement pour clore son monologue.

Je regarde les personnes autour de moi qui sont encore aussi muets que tout à l'heure.



Mais que quelqu'un me dise ce que je fais ici, bon sang!

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Wow.

Ce chapitre a été écrit il y a longtemps et plus je le relis, plus je trouve qu'il est mauvais. C'est shitty désolée.

Lindsey a definitivement besoin d'une réecriture.

Love,
Christianne.

LindseyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant