Receuil de one shot 🌻

Surveillence 24/24 • 2/4

Informations : 2eme partie

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Oversight 24/24

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Point de vue Levi :

Après m'être préparé et habillé, je sors de la salle de bain et me dirige vers Eren pour le réveiller. Comme prévu, je m'étais réveillé avant lui, et nous étions encore dans la même position qu'au milieu de la nuit. Quand je me suis doucement écarté de lui, il a laissé échapper un petit grognement... étonnamment mignon.

Il est maintenant allongé, recroquevillé sur lui-même, toujours profondément endormi. Sa respiration est calme, presque apaisante, et la couette glisse à moitié hors du lit, ne couvrant pratiquement plus son corps. Mon regard s'attarde malgré moi.

Je dois admettre que ce garçon a un certain charme. Pas étonnant que toutes les filles lui tournent autour. Il est plus grand que moi, mais ça n'a jamais empêché mon autorité de s'imposer. Ce qui m'a toujours frappé chez lui, ce sont ses yeux : d'un bleu turquoise saisissant, profonds, comme s'ils portaient le poids du monde. Ses cheveux bruns, constamment en bataille, collent à son visage à cet instant, accentuant son air vulnérable.

Son corps, bien qu'un peu moins musclé que le mien, est remarquablement sculpté. Juste... parfait.

Merde ! Mon regard tombe sur l'horloge. On a déjà cinq minutes de retard. Sans perdre une seconde, je m'approche et tire brutalement la couette.

— Debout, Eren !

Il sursaute violemment, les yeux encore ensommeillés, et me fixe, déboussolé.

— Dépêche-toi de t'habiller, on a cinq minutes de retard.

— Excusez-moi, je ne vous ai pas entendu vous réveiller.

— Arrête de t'excuser pour rien, gamin. J'aurais pu te réveiller plus tôt, mais je ne l'ai pas fait.

— Oh... et pourquoi ?

— J'étais... occupé. Maintenant, va te préparer. Je t'attends dans la salle principale d'entraînement.

— Très bien, caporal.

Je sais ce que vous allez dire, oui, j'ai menti. Mais franchement, j'allais pas lui avouer que j'étais occupé à le regarder dormir. Bref, je descends rapidement et me prépare avant qu'il n'arrive.

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Cela fait maintenant une semaine que notre petite routine a commencé, et chaque soir c'est la même chose. Le deuxième soir, j'ai été surpris de le voir revenir dans mes bras, mais il a recommencé, et tous les soirs depuis. Au début, je le laissais faire, et on s'endormait comme ça. Mais depuis deux nuits, je ne dors plus. J'attends qu'il se place, puis je le regarde dormir. Et je commence à vraiment fatiguer et à m'inquieter de ma santé mentale.

Il est à peine 22 h 00, et je suis déjà en train de me préparer à dormir. Je baille sans arrêt, et Eren, qui est en train de lire mon livre sur le lit, semble l'avoir remarqué.

— Vous semblez fatigué, caporal, quelque chose ne va pas ?

À part le fait que tu m'obsèdes et que je ne peux plus m'arrêter de te regarder ? Rien de spécial.

— Ce ne sont pas tes affaires.

— Très bien.

Sans ajouter un mot de plus, je me couche et ferme les yeux. Il serait mieux que je dorme, sinon je vais finir par m'écrouler de fatigue.

Le lendemain, je me réveille et, à ma grande surprise, je ne sens rien contre mon torse. Je me tourne vers le côté d'Eren et... personne. Je regarde alors l'heure et... QUOI !?

11 h 30 ! Et merde, d'abord je suis en retard, et ce sale gamin d'Eren ne m'a même pas tiré du sommeil ! Et de deux, il s'est réveillé avant moi ? Putain, encore une autre catastrophe. Cette journée commence vraiment mal. Le pire, c'est que je n'ai même pas le temps de faire le ménage, même si je le fais tous les matins. Je déteste que ma chambre soit sale.

Je m'habille vite, m'exprimant à peine, trop agité pour être cohérent. En sortant précipitamment de ma chambre, je me dirige vers la salle d'entraînement, espérant pouvoir récupérer un peu de contrôle.

Quand j'entre dans la salle, je les vois tous les deux. Erwin, avec son air de capitaine inébranlable, explique quelque chose à Eren, qui semble l'écouter avec une attention qu'il n'a jamais montrée envers moi. Ce n'est pas juste la proximité physique qui me gêne, mais cette... complicité entre eux. Je vois leurs regards échanger des détails que je ne comprends pas. Leurs gestes, leurs sourires. Ce n'est pas grand-chose, mais ça me pique les nerfs, ça me dérange plus que ça ne devrait.

Je sens la jalousie monter, aussi sourde que brutale. Pourquoi ça me touche autant ? Pourquoi je ressens ce putain de nœud dans ma poitrine en les voyant ainsi ? Merde, c'est absurde.

Je m'avance d'un pas sec, mon regard se durcit alors que je brise leur moment.

— Eren, je dis d'une voix plus sèche que je ne le voudrais. Si tu veux continuer à t'entraîner avec Erwin, fais-le. Je préfère que tu restes avec lui pour ce genre de choses.

Je vois son visage se décomposer, et merde, c'est encore pire. Il n'a aucune idée de ce que je viens de dire. Il me regarde, les yeux grands ouverts, et je sens que mes mots sont passés à côté. Ce petit con ne comprend rien.

— Mais... caporal, pourquoi vous dites ça ?

Je croise les bras, me forçant à ne pas craquer sous la pression. Je n'ai pas le temps de le lui expliquer. Je me sens con, en réalité. Tout ça n'a aucun sens. Je tourne les talons brusquement, sans même le regarder un instant de plus.

Je quitte la salle d'entraînement d'un pas lourd, un goût amer dans la bouche. Qu'est-ce que je viens de faire ? Pourquoi j'ai dit ça ? Et merde, pourquoi j'ai ce sentiment de colère qui monte en moi alors que je sais pertinemment que ce n'est pas son putain de problème ?

Je retourne dans ma chambre, mes pensées tourbillonnant autour de ce foutu mélange d'émotions que je n'arrive même pas à comprendre. Ce n'était rien. Rien du tout. Et pourtant... je n'arrive pas à me débarrasser de cette foutue sensation de... jalousie.

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