3.

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  Andréas franchit à peine la porte de l'ascenseur qu'il fut reçu par un Stephan furieux, un magazine dans les mains.

Le brun roula des yeux, puis passa devant son manageur sans s'arrêter. Le jeune à lunettes dut se précipiter pour le suivre, alors qu'il prenait la parole en réprimandant clairement l'espagnol.

- Tu m'expliques pourquoi il y a une photo scandale de toi dans la majorité des magazines people ?

Le brun soupira.

Il l'avait compris la veille, et ce matin en allumant son téléphone il avait pu voir la vague de messages sur les réseaux sociaux à son propos, les rumeurs sur un couple possible entre lui et Milena ne faisant que d'accroitre.

Andréas pouvait détester les paparazzis et les magazines people, car ils n'étaient là que pour faire de l'argent en s'infiltrant dans la vie des autres. Certes le brun existait grâce à son exposition dans certains magazines, mais il choisissait comment et pourquoi il apparaissait, contrairement aux poisons qu'étaient les revues people.

L'espagnol ouvrit la porte du bureau de Stephan puis répondit enfin à son manageur d'un ton légèrement à cran.

- J'étais avec Milena, je l'ai prise dans mes bras car elle était triste. Je n'avais pas vu qu'un putain de photographe était à la terrasse du bâtiment d'en face.

Le brun prit place dans le canapé placé dans le bureau de son manageur, puis s'y allongea alors que Stephan répliquait tout à coup.

- Je sais bien qu'il ne se passe rien entre vous, mais cette rumeur risque de te faire une mauvaise pub.

Andréas accorda un regard noir au jeune homme à lunettes, n'aimant pas le sous-entendu qu'être affilié à Milena soit quelque chose de négatif. Et Stephan se corrigea rapidement en comprenant sa maladresse.

- Non, je veux dire par là que les fans risquent de ne se concentrer seulement sur ce scandale que sur le travail que tu as fait avec Balmain.

- J'ai soutenu une amie, qu'est-ce que tu voulais que je fasse d'autre ?

- Je sais bien Andréas, mais Michael n'a pas apprécié.

Le brun se redressa tout à coup, se levant brusquement, ses 1m85 lui donnant un air impressionnant alors que Stephan se laissait tomber sur sa chaise de bureau.

Andréas s'exclama alors, faisant les cents pas en se frottant la tête.

- Michael m'emmerde. Je ne peux pas faire la moindre chose sans qu'il ne me tombe dessus. Si ça continue je vais chercher une autre agence dans laquelle j'aurai plus de liberté.

Le jeune homme à lunettes et aux cheveux châtain se frotta le visage en soupirant lourdement. Il n'avait pas prévu que la conversation prenne ce chemin-là, et les mots de son protéger ne lui plaisaient pas forcément.

- Andréas, je sais que c'est pénible. Mais tu n'as pas à t'occuper de lui, je vais gérer ça pour toi.

- Merci.

Le brun inspira doucement puis prit place en face de son manageur, lui adressant un rapide sourire avant de répliquer vivement.

- Ne te mets pas dans une mauvaise position à cause de moi.

Stephan secoua la tête, puis il se tourna vers le brun avant de poser ses coudes sur le bureau et de s'adresser à lui sérieusement.

- Michael est un connard, mais il n'est pas si stupide au point de me virer, sachant que si je pars, tu pars.

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