Andréas était allongé sur le lit dans sa chambre d'hôtel, les yeux rivés vers le plafond. La fatigue était largement présente, mais il se refusait de fermer les yeux, trop de choses tournaient en rond dans sa tête pour qu'il puisse se permettre de se reposer.
Après le défilé Andréas s'était fait assez discret. A vrai dire cela n'avait pas été si compliqué que prévu étant donné que tous les journalistes ne courraient pas après lui, mais après Auguste, avides de ragots. Certes les journalistes se cachaient derrière des questions basées sur la première Fashion Week du blond, mais rapidement le sujet du couple du garçon était vite engagé.
Alors l'espagnol était resté en retrait, observant le blond sourire, même s'il savait que le garçon se forçait, ses yeux ne s'illuminant pas de la même façon qu'ils le faisaient quand les deux jeunes hommes étaient ensembles.
Andréas ne savait pas quand le blond allait vouloir discuter avec lui, même si il en ressentait encore le besoin. Car malgré l'heure tardive, les trois heures du matin approchant dangereusement, Auguste ne s'était pas manifesté.
Le brun aurait dû laisser tomber et aller se coucher, pourtant il restait là, le cœur battant un peu plus vite à chaque fois qu'il entendait des bruits venant du couloir.
Il ne savait pas très bien pourquoi il s'évertuait à attendre, ni même pourquoi il avait ressenti le besoin de laisser une chance à Auguste de s'expliquer, surtout quand ce dernier ne semblait pas vouloir en profiter.
Alors l'espagnol soupira une nouvelle fois. Il se redressa, jeta un oreiller à travers la pièce, voulant exprimer sa frustration, mais ne voulant pas s'attirer les foudres de ses voisins en se mettant à crier. Donc il essayait de se calmer, en vain.
Andréas se leva du lit, puis ouvrit le mini bar d'un geste rapide et pressé. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça, ne ressentant pas l'envie de boire à ce moment précis. Pourtant il resta quelques instants à regarder les mignonnettes, sans vouloir à aucun moment les sortir du mini bar. Il soupira, encore, puis claqua la porte avant de se diriger vers la large fenêtre.
Et finalement il pensa à MRP.
Andréas ne savait pas très bien ce qu'il voulait faire de sa vie actuellement, certes le mannequinat était sa voie, il était doué et aimait ça. Cependant il ne voulait plus vivre dans cette prison dorée, son absence de liberté lui serrant de plus en plus la gorge. Le brun suffoquait, il ne se sentait plus tel un individu mais seulement comme une marchandise que Michael prenait plaisir à exposer.
Et Andréas ne voulait pas de ça.
Certes le monde de la mode était compliqué, il existait beaucoup trop de personnes qui pourraient le remplacer en un claquement de doigt, comme si sa carrière n'avait jamais existée. Or Andréas voulait prendre le risque, il ignorait encore quand et comment il allait le faire, mais ce qui était sûr c'était qu'il allait quitter MRP.
Ce n'était pas une décision simple, elle était même risquée, mais Andréas se sentit un peu mieux en pensant à ce que sa vie pourrait être en dehors du pouvoir manipulateur de Michael, et Andréas laissa un sourire apparaitre sur ses lèvres.
Alors que le brun se passait une main dans ses cheveux en soupirant, imaginant déjà la tête de Stephan à cette nouvelle, un léger bruit se fit entendre contre la porte de la chambre d'hôtel.
Andréas leva instantanément la tête, puis se concentra afin de vérifier qu'il n'avait pas rêvé ce bruit. Et en effet celui-ci se fit de nouveau entendre quelques secondes plus tard.
Le cœur de l'espagnol rata un battement alors qu'il se dirigeait à grands pas vers la porte. Puis son souffle se coupa quand il posa sa main sur la poignée.

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GUST
عاطفيةRésumé: Le monde du mannequinat était dur, il ne jugeait que sur la beauté, déshumanisant parfois les hommes et les femmes. Mais c'était le prix à payer pour en faire partie et ça Andréas Blasco le savait parfaitement. Le jeune homme était l'un...