21.

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  Andréas observa Auguste dormir, même si ses traits semblaient tirés et fatigués, sa respiration quant à elle était calme, prouvant que le garçon avait fini par trouver un sommeil assez calme.

L'espagnol vint caresser le visage du blond d'un geste doux, ne voulant pas le réveiller mais seulement l'apaiser. Il regardait son amant d'une façon douce, d'un amour incontestable, se sentant heureux d'avoir une personne comme Auguste à ses côtés. Même si cela était parfois difficile.

Quand il repensa à quelques mois auparavant un sourire apparut sur ses lèvres. Andréas se souvint de la haine qu'il ressentait pour le garçon, il se rappela de leurs querelles, des regards noirs et pleins de défis. Mais ensuite il se mit à laisser les souvenirs de leurs premiers gestes affectueux, de leurs premiers regards emplis de sous-entendus ou bien de la première fois où ils avaient réellement fait l'amour l'envahir.

Andréas et Auguste étaient passés en quelque sorte de la haine à l'amour, passant par un moment d'intimité alors que les deux ne pouvaient pas forcément se supporter. Mais ça ne changeait rien, ni même la façon ou la manière dont ils s'étaient rencontrés, car maintenant ils étaient ensembles.

L'espagnol sentit son cœur battre un peu plus fort en sentant tout l'amour qu'il ressentait pour le blond exploser dans sa poitrine. Il pourrait tout faire pour lui, prendre le risque de perdre sa carrière dans la mode, de voir toute sa richesse lui être arraché, car cela n'avait pas d'importance. C'était peut-être un peu naïf de penser comme ça, d'être trop aveuglé par l'amour, mais Auguste n'était pas n'importe qui, il était le premier grand amour d'Andréas, le premier qui le faisait se sentir de cette façon. Le jeune homme ne s'occupait pas d'être un peu idiot, car il s'avait qu'Auguste ressentait la même chose pour lui.

L'espagnol déposa un léger baiser sur le front du garçon, puis se leva du lit pour revenir un peu plus tard avec un plateau plein de bonne chose pour lui et le garçon. Et enfin il réveilla Auguste en douceur, l'odeur du petit-déjeuner ayant déjà tiré agréablement le blond de son sommeil profond.

Le garçon ouvrit les yeux, un peu perdu tout d'abord. Mais il balaya rapidement la pièce du regard avant de finalement tourner la tête vers un Andréas souriant d'une façon douce et attentionnée.

Le blond sourit à son tour, encore endormi, puis il s'étira lentement en chuchotant tout à coup.

- Quelle heure il est ?

- 10 heures.

Auguste écarquilla brusquement les yeux, l'air affolé, il se redressa même en s'exclamant tout à coup d'une voix pressée, en bafouillant légèrement.

- 10 heures ? Mais quel jour on est ? On est en retard, pourquoi est-ce que tu ne m'as pas réveillé avant ?

Andréas leva les yeux en ciel en souriant, puis entoura le torse du garçon d'une façon protectrice en venant chuchoter doucement à son oreille.

- Nous avons la matinée à nous, tu ne te souviens pas qu'on leur a demandé de ne pas nous mettre de shooting ou quoi que ce soit ce matin ?

Auguste s'immobilisa, semblant chercher dans sa tête les souvenirs de cette demande, puis d'un seul coup il se relâcha, venant blottir son nez contre le bras de l'espagnol, sa tête se trouvant entre le biceps droit et le torse du brun. Il ferma les yeux, puis inspira profondément en murmurant.

- J'avais oublié, je suis totalement déphasé.

- J'ai vu ça, je t'ai laissé dormir car tu en avais besoin. Je t'ai préparé quelques petits trucs à manger, tu as faim ?

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