17.

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  Andréas se mit à rire à la remarque de Mark. Son ami partageait avec lui des petites anecdotes des plateaux de tournages, lui racontant des ragots sur certaines grosses stars des écrans, sachant très bien que l'espagnol n'était pas du genre à répéter.

Le brun tapa sur la cuisse de son ami, puis se resservit un peu de vin en l'interrogeant soudainement.

- Où en sont les préparatifs pour le mariage ?

Mark ouvrit grand les yeux, puis secoua la tête en faisant une grimace avant de prendre la parole d'un ton exténué.

- Je n'en peux plus, de gouter la bouffe, le gâteau, de regarder des plans de tables et j'en passe. Je n'ai qu'une hâte, que ce foutu mariage soit passé.

- C'est de ta faute, tu es celui qui a insisté pour inviter une bonne partie des personnalités de la ville.

- Je sais ! Et Sana m'en veut terriblement, mais qu'est-ce que tu veux, j'aime être au-devant de la scène.

Le jeune homme afficha un air sûr de lui en disant cela, ce qui fit rire l'espagnol.

Andréas leva les yeux au ciel puis reprit la parole.

- Ça ne m'étonne pas de toi. Mais tu dois l'assumer maintenant. Quand est-ce qu'est le mariage déjà ?

- Tu es sérieux ? Tu es mon témoin Andréas, et tu ne sais même pas quand est mon mariage ?

Le brun se laissa tomber en arrière dans le canapé.

A vrai dire il ne se sentait pas vraiment comme un témoin, il ne préparait rien étant donné que Sana avait tout donné à des professionnels, et même si la jeune femme aimait beaucoup l'espagnol, elle le tenait le plus loin possible des préparatifs. Andréas n'était en charge que de l'enterrement de vie de garçon de Mark, mais là encore le brun avait eu aussi affaire à des professionnels pour que le moment soit le plus inoubliable possible.

Le jeune homme aux cheveux corbeau donna un coup de poing dans l'épaule de son ami en déclarant d'un ton de réprimande.

- C'est dans un peu plus de deux mois. J'espère que tu ne vas pas oublier de venir.

- Ne t'en fais pas, je vais demander à Laure de me le dire quelques jours avant.

Mark lui donna un nouveau coup de poing puis se laissa à son tour tomber contre le dossier du canapé. Il laissa un petit silence s'installer, puis il tourna la tête vers son meilleur ami avant de chuchoter tout à coup.

- J'aime tellement Sana. C'est la meilleure personne que je n'ai jamais rencontré, elle est la femme de ma vie.

- Tu m'étonnes, tu es tombé sur une perle qui arrive à te supporter toi et ton côté narcissique envahissant.

- C'est vrai. Tu penses que les âmes sœurs existent ?

Andréas fronça les sourcils à l'humeur romantique de son ami. Il le fixa quelques instants, mais il ne put lire qu'un air sérieux sur son visage. Donc l'espagnol poussa un long soupir, fixant de nouveau la ville à travers la baie vitrée.

Une âme sœur, qu'est-ce que c'est ? Une personne qu'on aime, pour qui on pourrait mourir, une sorte de moitié de sa propre âme ? Andréas n'en savait rien, à vrai dire il ne s'était jamais posé la question, car il n'avait jamais vraiment aimé.

Pourtant tout à coup un sourire apparut sur ses lèvres alors que le visage d'Auguste apparaissait dans son esprit. Il voyait Auguste et ses cheveux blond angélique, son regard bleu-gis d'une pureté infini, il voyait aussi ses larges sourires éblouissants, pouvant rendre heureux n'importe qui sur terre. L'espagnol pensait à la façon dont le garçon le faisait se sentir incroyable, la manière dont son cœur battait la chamade quand il posait un regard sur lui, que sa main effleurait la sienne ou bien quand ses lèvres venaient capturer les siennes avec passion et tendresse.

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