CHAP 4-Partie 2

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Je sentis encore des larmes se presser aux bord de mes yeux. J'en avais marre de pleurer, je n'avais fait que ça aujourd'hui, et pour cause, je n'avais de cesse de revivre le pire épisode de ma vie et personne ne me soutenait.

Je me tenais seule contre tous y compris mes parents qui semblaient gober tout ce que Mr. Elliot disait. Ce dernier était d'ailleurs revenu à la charge en me demandant d'avouer que j'avais inventé cette histoire de viol pour sauver ma réputation.

Au début je m'étais tu lorsqu'il avait sous-entendu que j'avais tout inventé, pensant que je ne pouvais plus rien faire. Seulement, lorsqu'il évoqua ma réputation je ne pus m'empêcher de rire sous les yeux surpris de tout le monde.

- Qu'est- ce qui te fait rire Bailey, tout ça est très sérieux.

Me dit mon père sous le ton de la réprimande. J'avais beau m'apercevoir qu'ils me regardaient tous comme si j'avais perdu la raison, je ne pouvais me retenir de rire.

- Désolée...C'est juste que...Il a dit que...Il a dit que j'essayais de sauver ma... ma réputation.

J'essayais de reprendre mon souffle pour leur expliquer la raison de ma crise de rire mais je repartis dans un fou rire incontrôlable juste après.

Il se regardèrent sans comprendre. Je tentais donc de me calmer pour mieux leur expliquer.

- Ma réputation n'existe plus depuis des années déjà. Tout le lycée me prend déjà pour une pute depuis 2 ans déjà, si je devais m'inquiéter de ma réputation, il y a déjà bien longtemps que j'aurais dû crier au viol.

- C'est la vérité, toute la ville pense depuis longtemps que ma fille est une fille de joie.

M'appuya mon père. Mon rire pris alors totalement fin lorsque je compris que mon père m'avait apporté son soutien. Lui qui faisait comme si je n'existais pas depuis deux longues années, venait de me donner raison.

Le proviseure et Mr. Elliot nous regardèrent, ne sachant plus quel comportement adopter face à nous.

Le proviseure prit tout de même la parole :

- Es-tu en train de dire que tu es harcelée Bailey ?

- Oui.

Le proviseure sembla vouloir ajouter quelque chose mais il fut devancé par Mr.Elliot.

- On n'en revient au même problème Bailey, si tu subis un harcèlement scolaire depuis deux ans pourquoi n'en as-tu parlé à personne ? Pourquoi tout dire maintenant ?

- Mais parce que j'ai été violée !

- Donc tu es en train de dire que tu a décidé de dévoiler avoir été harcelée pendant deux ans parce que tu as été violée alors que tu as également attendu deux semaines pour porter plainte pour viol ?

Comment savais-t-il que j'étais aller porter plainte ?

-Tu te rends quand même compte que ça semble très bancale comme histoire. J'ai plus l'impression que tu as couché avec un garçon qui t'a filmée et a partagé la vidéo à tout le lycée et que tu as inventé toute cette histoire de harcèlement et de viol pour laver ta réputation et faire supprimer la vidéo. Peut-être que tu te fichais de ta réputation pendant ces deux dernières années mais je pense que tu t'es rendu compte que la réputation est importante pour avoir du boulot.

Cette fois-ci je ne reçus aucune aide de la part de mon père et je n'avais plus aucune envie de rire. Cet homme ne voulait pas me croire. Son raisonnement semblait avoir semé le doute chez mes parents.

Je me tournais tout de même vers eux, espérant qu'ils me soutiennent

- Papa, maman, je...

- Inutile de continuer ainsi Bailey. On s'en va.

Me coupa mon père. Il m'obligea alors à me lever et nous retournâmes chez nous sans un mot. J'avais bien essayé de leur parler mais je m'étais confronté à un mur de silence.

Une fois rentrée, mon père me traîna jusqu'à ma chambre et commença à jeter mes affaires dans un sac.

- Qu'est-ce que tu fais papa ?

Il ne me répondis pas jusqu'à ce qu'il ait fini de remplir le sac avant de me le tendre.

- Tu t'en vas. Tu n'es plus ma fille.

- Quoi ? Mais...

- Je ne veux plus t'entendre Bailey ! Tu n'en as pas marre de nous faire souffrir ta mère et moi avec ton comportement ?

Je fondis en larme devant eux mais ils s'en allèrent, me laissant seule avec moi-même.

C'était fini. Je n'avais plus rien. Plus d'amis. Plus de famille. Plus de maison.

Je ne sais même pas si il me restait de l'espoir. Ni même une quelconque envie de vivre.

Tout était de la faute de Yan ! C'est lui qui avait déclenché ce bordel. J'avais tellement de haine envers lui.

Pour m'avoir violée. Pour m'avoir violée sans éprouvée aucun remords. Pour avoir publié la vidéo de ce moment.

J'avais tant de rage, que je me relevais, décidée à en découdre avec mon agresseur. Je n'avais plus rien à perdre.

Il pouvais me violer une nouvelle fois, je n'en avais plus rien à faire.

Avant, j'avais eu une trouille monstre de le revoir. Je craignais qu'il ne s'en prenne une nouvelle fois à moi. Maintenant je me disais que si j'allais revoir la police avec des preuves, ils me croiraient peut-être.

Je me rendis donc jusque chez Yan et toquais lourdement à la porte. Yan vivait seul, il n'y avait que lui qui pouvait m'ouvrir et j'étais décider à le confronter.

Je ne reçu aucune réponse et je tapai alors la porte avec colère mais je ne m'attendais pas à ce que la porte s'ouvre aussi facilement...

Je ne m'attendais pas non plus à trouver Yan baignant dans une mare de sang en plein milieu du salon.

Je ne m'attendais pas non plus à trouver Yan baignant dans une mare de sang en plein milieu du salon

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Hello ! ^^

Nous sommes d'accord sur le fait que ce que vit Bailey est très dur mais je tenais à vous dire que si vous vivez ou connaissez quelqu'un qui vit ou a vécu une situation similaire il faut aller voir les adultes, il vous croirons contrairement à l'entourage de Bailey ;)

Remords, regrets & bordelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant