Assise sur l'une des chaises en bois délicatement sculpté, destinées aux invités, je vérifiais une dernière fois chaque détail avec une minutie anxieuse. Mon regard balayait l’espace, passant en revue la décoration, les fleurs soigneusement disposées, les rubans flottant doucement sous la brise matinale d’avril. C’était un matin doux, baigné par les premiers rayons dorés du soleil qui caressaient timidement l’horizon, infusant l’air frais d’une chaleur naissante. Un parfum léger d’herbe fraîchement coupée et de fleurs sauvages me parvenait, mêlé aux notes lointaines des oiseaux qui, tels des flèches légères, virevoltaient autour des arbres, lançant leurs chants dans le ciel comme une mélodie harmonieuse.Le ciel, d’un bleu azur profond, s’étendait à perte de vue, parsemé de nuages blancs et cotonneux qui dérivaient paresseusement, semblables à des voiles flottant au-dessus d’un océan calme. Tout était presque parfait. Presque. Malgré toute cette beauté autour de moi, une tension sourde s’infiltrait dans mes pensées, alourdissant mes gestes. Le stress des préparatifs m’avait volé des heures de sommeil et, malgré mes efforts pour masquer ma fatigue, mes paupières étaient lourdes, mes muscles tendus.
Soudain, je sentis une pression légère, délicate mais ferme, se poser sur mes yeux. Le toucher était familier, intime. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, reconnaissant immédiatement cette présence. C’était Myke. Le parfum boisé et envoûtant qu’il portait, un mélange subtil de cèdre et de bergamote, me rassura instantanément.
— Myke, murmurai-je, un sourire involontaire étirant mes lèvres malgré la fatigue qui pesait sur moi.
Je me retournai doucement, et là, juste devant moi, se tenait l’homme dont la simple présence avait le pouvoir de dissiper toute l’anxiété qui m’assaillait. Il était vêtu de manière décontractée, mais chaque détail de sa tenue semblait avoir été soigneusement choisi. Son sourire, doux et réconfortant, me réchauffait plus encore que les rayons du soleil. Sans un mot, il déposa un baiser tendre sur mes lèvres. Ce simple contact, si léger et pourtant si chargé d’émotions, fit courir un frisson agréable le long de ma colonne vertébrale, réveillant chaque fibre de mon être.
— Comment vas-tu, cara ? demanda-t-il d’une voix basse et suave, son regard perçant plongeant dans le mien. Il me souriait avec cette bienveillance mystérieuse, comme s’il pouvait voir à travers mon masque de tranquillité feinte.
— Épuisée, répondis-je en soupirant doucement. Tous ces préparatifs me tuent à petit feu. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, ajoutai-je, tout en caressant son visage du regard, reconnaissante de le voir là, près de moi.
— Ma pauvre chérie, tu travailles beaucoup trop, répondit-il avec une tendresse qui sembla fondre une partie de la tension que je ressentais. Ses doigts glissèrent sur ma joue dans un geste réconfortant. Il est temps de te reposer. Je t’assure que tout est parfait, tu n’as plus à t’inquiéter de quoi que ce soit.
Ses paroles résonnaient comme une promesse, une invitation à lâcher prise, mais je savais que tant que Clayde n’avait pas terminé avec les sièges des assistants, il m’était impossible de trouver la paix.
— Je le ferai, promis-je, mais pas encore. Je dois encore m’assurer que Clayde finisse avec les sièges, dis-je en haussant légèrement les épaules, essayant de dissimuler l’impatience qui bouillait en moi.
— Oh, ne t’inquiète pas pour ça. Viens avec moi. J’ai quelque chose pour toi, déclara-t-il soudain, un sourire espiègle se dessinant sur ses lèvres, illuminant son visage de cette lueur d’excitation que je connaissais bien.
Je haussai un sourcil, intriguée, essayant de deviner ce qu’il avait en tête.
— Laisse-moi deviner, une robe pour la réception ?
— Non.
— Un gâteau au chocolat ? Orné de crème fouettée ?
— Hmm, hmm.
— Un bijou alors… ?
— Non, ne te fatigue pas à chercher, m’interrompit-il avec un air complice. Tu ne devineras jamais, quoi qu’il arrive.
— Eh bien, dans ce cas, découvre-moi ton fameux mystère, dis-je, me levant enfin avec une certaine impatience. Mon corps tout entier était alourdi par la fatigue, mais la curiosité éveillée par son air mystérieux me donnait l’énergie nécessaire pour le suivre.
— Attends, dit-il, sortant un cache-œil de sa poche.
Je le regardai, amusée et perplexe.
— Tu plaisantes ? Tu vas me bander les yeux ?
— Exactement, répondit-il, son sourire s’élargissant d’une manière presque malicieuse. Il fit le tour de moi et plaça doucement le cache-œil sur mes paupières, sa respiration chaude effleurant mon cou.
— Ne regarde surtout pas, petite curieuse !
— Comme si j’en avais l’envie... Je ris doucement, me rappelant toutes les fois où ses surprises m’avaient laissée sans voix. Il savait que je trichais toujours, jetant des coups d’œil furtifs, mais cette fois, avec le cache-œil, il s’assurait que je ne pouvais rien voir.
Il prit ma main avec douceur, et je le suivis, trébuchant légèrement sur le sol irrégulier, me rendant compte que nous ne nous dirigions pas vers le salon comme je l'avais pensé.
— Où est-ce que tu m’emmènes ? Ce n’est pas le salon ?
— Bien sûr que non, murmura-t-il avec un rire léger. La surprise n’est pas dans le salon.
Son ton, à la fois doux et excitant, éveillait en moi une curiosité brûlante. J’essayais de deviner à chaque pas où il pouvait bien me conduire. Le vent frais du matin caressa mon visage, et le parfum enivrant des marguerites bordant la galerie me révéla que nous étions à l’extérieur. Je pouvais presque entendre les fleurs frémir sous la brise légère. Nous avancions encore un peu, et après quelques instants, il s’arrêta enfin.
— Ne bouge pas, dit-il doucement, ses doigts glissant derrière ma tête pour défaire le cache-œil.
La lumière du matin filtra doucement à travers mes paupières fermées. Quand il me dit enfin d’ouvrir les yeux, je les clignai plusieurs fois, m’habituant à la lumière, et le spectacle qui s’offrit à moi me coupa le souffle...
******* ******* ******* ******
**"Fin du premier chapitre !"**
Je sais que c'est un peu court, mais ne vous inquiétez pas, les chapitres suivants seront beaucoup plus longs ! Le prochain arrivera dans deux jours.
D'ici là, je vous laisse deviner quelle surprise Myke a en réserve. Donnez-moi vos impressions dans les commentaires : que pensez-vous de l’histoire jusqu’à présent ? Ce premier chapitre vous plaît-il ? J’ai hâte de lire vos retours !
Je vous envoie plein de bisous 💋💋💋 et merci de me suivre dans cette aventure !
VOUS LISEZ
A La Croisée Des Destins
RomanceÀ la croisée des Destins S'agit d'un roman dans lequel vous trouverez Neidza chesworth une jeune fille âgé de 22 ans ,orpheline de père et de mère qui mène la reine de sa vie tout seule et tente de réussir ses projets dont l'HAB est la plus...