Someone like you #4

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La rencontre avec la Redbox fut merveilleuse. Par chance ce jour là, ils étaient tous présent. Ils m'ont fait visiter les lieux et évidemment Clément ne m'a pas lâché d'une semelle. Le courant passe super bien entre nous et d'ailleurs avec tout les autres aussi. J'ai discuté avec Jordan par rapport à notre éventuelle collaboration. Il m'a beaucoup complimenté sur ma voix et m'a dit qu'il serait ravi de servir de "tremplin" à ma futur carrière. De voir autant de personne croire en moi alors que nombreux ont été les inconnus, amis ou famille qui ont tenté de me décourager. Seul Lise a été à fond sur mon projet. En ce jour ils sont une dizaine et peut être bientôt des dizaines de milliers. Je l'espère de tout cœur. J'ai rendez-vous avec Joyca cette après-midi pour discuter du featuring. Cependant, ce matin je n'ai pas la tête à penser musique.

Je suis sur le quai de la gare d'Angers avec Clément à attendre son train. Il s'en va aujourd'hui pour Montpellier. Je dois bien avouer que mon cœur me fait mal rien que de penser à ça. Je le reverrais dans longtemps et cette idée me fais peur. Il m'a tant aidé et on a rapidement établie une certaine complicité. C'est devenue mon repère en l'espace de deux jours. Lise et ma famille sont là mais ce n'est pas pareil. Depuis mon agression, dès que je suis avec lui, je me sens en sécurité. Je me sens ainsi avec personne d'autre. Je fixe le sol, la gorge nouée, luttant contre mes larmes.
Clément: Je reviendrai le plus vite possible.

Je lève mon regard vers le sien. Ses yeux sont magnifiques et je peux dire qu'il est facile de s'y perdre. Je souris.
Y/N: Il y a intérêt!
Clément: Promet-moi de me donner des nouvelles de toi tous les jours.

Il arbore une attitude sérieuse. Il sait qu'au fond, l'agression m'a profondément détruite. Il m'a dit hier qu'il refuse qu'il m'arrive quoi que ce soit d'autre d'aussi horrible. Il avait insisté pour que j'aille porter plainte mais je lui ai dis que ce n'était pas la peine et surtout que cela serait inutile. Après tout, je pourrais reconnaître mon agresseur s'il est devant moi mais je serais incapable de le décrire. Il a finit par capituler.
Y/N: Tu vas me manquer.
Clément: Toi aussi Y/N.

On sourit tout les deux. Je sais que ça va être bien plus difficile sans lui. J'entend le train arriver quelques instants plus tard. Il est l'heure de lui dire au revoir. Alors que les rails grincent indiquant l'arrêt du moyen de transport, Clément me prend dans ses bras et me promet une nouvelle fois de revenir vite. Cette fois, c'est trop dur. Les larmes qui attendaient depuis longtemps se mirent à couler. On finit par se détacher, pour ma part à contre cœur. J'essuie furtivement, l'eau salé qui commençaient à dévaler mes joues. Farod prit sa valise et s'engouffre dans le train. Il se retourne et m'indique sa droite. Il se met à courir dans cette direction comme un fou. Je ne peux m'empêcher de rire. Je me mis à moi aussi suivre son indication mais sur le quai. Je le vis tout à coup apparaître à l'une des fenêtres. Il me fait de grands signes auxquels je répond comme une enfant. Malgré le sourire plaqué sur mon visage, les larmes reviennent. C'est fou comment on peut s'attacher à quelqu'un si vite.

Je le vis baisser la tête rompant notre contact visuel. Je suis incapable de bouger, de parler, de faire quoi que se soit que de continuer à le fixer et de pleurer. Me dire que je le verrais uniquement à travers ses vidéos et lui parler que par l'intermédiaire des messages me fait mal. Ne plus pouvoir sentir le contact de sa peau contre la mienne. Ne plus l'avoir auprès de moi pour me consoler et me rassurer. C'est impensable mais je n'ai pas le choix. Je sens mon téléphone vibrer dans la poche de ma veste en jean. Je le pris et lu le message que Clément vient tout juste de m'envoyer "Arrête de pleurer, je n'aime pas savoir que tu souffres à cause de moi. Par contre, garde ce magnifique sourire, ça te va super bien ;)". Je lève les yeux de mon écran pour le regarder à nouveau. Je me mis à rire. Il est adorable. Il me répond un immense sourire.

Je vois soudainement les portes se refermer et le train commence à s'ébranler. Je fis des grands signes à Clément d'au revoir. Il fit les mêmes. Au bout de quelques instants, je ne parviens plus à le voir. Lui et son sourire. Lui et son regard bienveillant. Lui et la sécurité qu'il m'apportait. Je suis donc seule sur le quai de la gare avec mes pensées et mes larmes. Je sais que je vais le revoir mais il est si loin.

Je sens de nouveau mon téléphone vibrer dans ma main. Je tente de lire le message malgré ma vue brouillée. C'est Clément encore une fois "Tu me manques déjà, tu aurais dut monter dans ce train avec moi... Tu aurais pu voir le soleil de ma ville loin de la grisaille d'Angers c'est plus sympa ;)". Cela m'arrache un sourire mais la douleur est présente. Je le reverrais, pourquoi suis-je ainsi? J'éclate en sanglot. Les gens passent, parlent, se mouvent tout autour de moi. Mais j'ai l'impression d'être seule et d'avoir vu ma seule compagnie s'en aller. Comme si une partie de mon être est en train de s'en aller sans que je puisse rien n'y faire.

Il est à présent quinze heure et je me trouve de la studio de Jordan depuis une demi-heure. Clément m'a apprit il y a à peine quelques secondes qu'il vient d'arriver à Montpellier et qu'il pense fort à moi. Il ne peut pas se douter que je n'ai pas cessé de repenser à lui. Tout le temps. Chaque instant. Je me remémore ces moments où il m'a prit dans ses bras, ces contacts entre lui et moi. Ses regards. Quelque chose se passe dans mon ventre à chaque fois. Il faut pourtant que je me concentre sur la musique. La chanson que je suis en train d'écrire avec Joyca. Il le faut.
Jordan: Tu sais on n'a jamais vu Clément comme ça.

Je lève subitement ma tête de la feuille de brouillon sur laquelle j'écris mes idées. Je regarde Jordan qui lui reste concentré sur son ordinateur. Je ne vois pas où il veut en venir.
Y/N: C'est à dire?
Jordan: On n'est pas aveugle! Il ne t'a pas lâché de l'après-midi hier. Et au moment où il fallait le ramener au café le matin, il était nerveux mais surtout plus que heureux à l'idée de te revoir.
Y/N: Ah bon?

Il finit par enfin me regarder tandis que moi je suis immobile depuis toute à l'heure. Il m'affiche un sourire narquois.
Jordan: Fais pas l'innocente. On a tous vu la façon dont tu le regardes. Et c'est pas un regard de fan, je te le dis! Et à chaque fois que vous vous frôlez tu devenais rouge écarlate! Lui aussi d'ailleurs. Sans oublier que depuis que tu es arrivée ici, tu fixes ton téléphone en attendant son message. Tu ne peux pas dire que rien n'est en train de se passer.

Je deviens rouge de honte. Il a raison sur toute la ligne. Comme l'a dis Jordan, je ne peux le nier.

Je crois que je tombe amoureuse.

Youtubeur X Reader (Commandes fermées)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant