Trois mois. Ce fut le temps nécessaire pour sortir la Bastille Corporation de la crise dans laquelle elle était tombée. Il avait fallu se battre, enchaîner les réunions, les conférences de presse, les entrevues avec la police -afin de retrouver le comptable en fuite-, réduire les salaires, car Valentine ne voulait pas réduire les effectifs.
Les trois mois qui suivirent permirent le renforcement de l'entreprise. Une meilleure sécurité fut mise en place avec des contrôles stricts et réguliers. De nouveaux partenariats virent le jour et la multinationale agrandit davantage son influence. Rien ne pouvait aller mieux.
Pourtant Valentine n'était pas heureuse. Elle était bien entourée mais se sentait plus seule que jamais. Elle se sentait seule et vide. Depuis qu'elle était rentrée en france, tout lui paraissait plus fade. Le vin avait le goût de l'eau, la meilleur des cuisines lui semblait ordinaire, son sommeil n'était plus aussi reposant et même le rock l'ennuyait. Quelque chose lui manquait mais elle n'arrivait pas à trouver quoi.
Elle avait d'abord ignorer ce sentiment, le mettant sur le compte de son retour imprévu dans son pays natal, mais avec le temps il était devenu plus fort. Alors pour ne plus y penser elle se plongeait dans son travail, passant parfois des nuits entière sur son ordinateur, et ne dormait plus que quelques heures par semaines. Cela fonctionna quelques temps, jusqu'à ce que la jeune femme se mette à sauter des repas. Ses proches s'inquiétaient, essayaient de la faire manger, de la faire sortir, de la faire sourire. Mais Valentine n'entendait plus et l'inévitable se produisit. Son corps lâcha.
Elle était à son bureau, discutant avec Louis et Tony du futur partenariat entre elle et son frère.
- "Bien, conclut-elle en se levant. Ce sera tout pour cette fois."
Sa vue se brouilla et la jeune patronne fut obliger de se rattraper à son bureau pour ne pas perdre l'équilibre. Ses deux interlocuteurs, ayant remarqué sa faiblesse, n'avaient pas hésiter une seconde à se précipiter vers elle pour la soutenir, leurs visages ne pouvant cacher leur inquiétude.
Valentine tenta de les rassurer d'un faible sourire tout en se redressant, mais son corps ne l'écouta pas. Sa vision devint noire et elle s'écroula.
Lorsqu'elle se réveilla, elle était sur un lit d'hôpital. Ses muscles la faisait souffrir et sa bouche était sèche. Elle réussit tout de même à articuler quelques mots.
- "De l'eau..."
Quelqu'un l'aida à se redresser et apporta un verre jusqu'à sa bouche. Elle en but quelques gorgées avant de tousser. La douleur la réveilla complètement et elle réussi finalement à ouvrir les yeux correctement. Tony était assise à côté d'elle et la regardait inquiète. En voyant sa patronne ouvrir les yeux, elle se leva et vint s'asseoir sur le lit.
- "Hey... Comment te sens-tu ?"
- "Faible...., répondit Valentine avec sourire qui se voulait rassurant. Mais ça va..."
- "Tu nous as fait une peur bleue, souffla Tony."
- "Désolée... Louis est là ?"
Sa meilleure amie se renfrogna et Valentine fronça les sourcils. Elle connaissait parfaitement l'expression qui se dessinait sur le visage de son bras droit.
- "Ils sont là..., soupira-t-elle."
Tony acquiesça d'un signe de tête. La PDG ferma les yeux, réfléchissant à ce qu'elle pourrait bien dire. Cela faisait cinq ans qu'elle n'avait pas vu ses parents. Enfin, parents était un bien grand mots puisqu'ils l'avaient reniée.
Prenant une inspiration, elle s'assit contre ses oreillers pour être plus à l'aise. Elle espérait que son "père" ne vienne pas pour lui faire des reproches, elle n'avait ni l'envie, ni la force de l'affronter aujourd'hui. Mais elle n'eut pas vraiment le temps de s'en inquiéter: la porte s'ouvrit, laissant entrer son frère et ses géniteurs.
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L'Amour à la française (Is it love? Ryan Carter)
FanficNew-York... Une nouvelle ville, un nouveau départ. Enfin presque. Entre vie privée et travail, la frontière est mince. Surtout lorsqu'on se rend compte que son amour d'un soir n'est autre que son patron... conventions d'écritures: en italique: les p...