15 ans plus tard.
Allonger dans une cuve sensorielle, la porte toujours ouverte de cette dernière. Je ne me sens pas en forme pour rester consciente très longtemps, tout mon corps est parcouru de puissante douleur, et je dis bien tout mon corps. Malgré cette douleur agonisante telle des flammes se nourrissant de ma chair, je suis rassurée de sentir enfin mes jambes, après 15 ans sans sentir quoi que ce soit qui se situe sous le bassin. Je vois vaguement deux infirmiers de l'Hydra près de moi, m'assurant que les derniers testent se face, un homme donc la silhouette est désormais reconnaissable entre mille entre et la voix rassurante de mon père résonne.
- Les infirmières m'ont dit que tu t'étais enfin réveillé Abby, j'espère que tu vas bien mon trésor. Tu n'as pas trop de fièvre ?
Je n'arrive pas à bouger et je me sens trop faible pour dire quelque chose, surtout que parler n'a jamais été mon point fort, je préfère écouter. Je ferme donc les yeux et apprécie sa main chaude sur mon front, voulant vérifier par lui-même que ma fièvre ne soit pas trop haute.
- Son état est stable, son organisme a absorbé le sérum à 100 % et elle n'a montré aucun signe des effets secondaires néfastes, ce qui est un bon signe ! C'est la première fois que ça arrive Docteur ! Nous avons réussi. Souffle une des deux femmes très motivées par les résultats.
- Une parfaite hybride. Souffle mon père.
Thomas caresse ma joue de ces doigts, me tirant un léger sourire. La douleur dans mon corps endolori tire mon esprit au sommeil, dormir ne serait pas une mauvaise idée dans mon état, les infirmières me l'avaient même plusieurs fois conseillé.
- Il ne reste plus qu'à savoir pourquoi elle; accepte le sérum et non nos autres innombrables cobayes, Docteur.
Cette voix sombre, je la connais trop bien, le colonel vient d'entrer dans la pièce et l'atmosphère change très rapidement. Je ne daigne pas ouvrir les yeux, cette énergumène me répugne depuis qu'il a tenté plusieurs traitements sadiques envers moi pour faire plier mon père, mon dos en est d'ailleurs marqué pour toujours, sans oublier ma main.
- Eisenmann, que faites-vous ici ? Bafoua mon père.
-Je prépare notre belle au bois dormant et les cobayes pour le transfert. Et vous devez m'accompagner. On part dans 10 minutes. Laisser les infirmières gérer le reste et aller préparer nos testeurs pour le voyage.
Il hoche la tête et part sans broncher. Père lui obéi au doigt et à l'œil désormais. Ne posant plus de questions, tout son esprit combatif est mort le jour ou Eisenmann a planté ce poignard dans ma main pour prouver à mon père que ma vie était facilement volable.
- Ah ! Abbygael. J'entrouvre un œil pour le voir s'approcher, son sourire fendu collé sur son visage. J'ai un cadeau pour vous. Finit-il.
Je le vois bouger son bras de dernière son dos et je reconnais l'oiseau au plumage bleu qu'il tient dans sa main sanglant, les infirmières s'esclaffent et recule subitement, horrifier de voir la carcasse de se qui était, mon seul bien dans toute cette base. La rage m'envahit comme si j'étais plongé à l'intérieur, je ne parle pas ou ne hurle. Lorsque je pourrais marcher, lorsque j'aurais le plein contrôle de mes moyens, je le tuerais. Mais pas tout de suite. Entre temps, je dois contenir cette rage, la magasiner comme j'ai toujours fait pour la laisser sortir au bon moment.
Il pose la carcasse de Ciel sûr mon vendre vêtu de blanc.
- j'espère que tu apprécies mon présent.
Son rire mauvais résonne dans mon crâne avant que toute cette colère contenue ne me faire tourner la tête. La nausée qui m'habite subitement me fait avaler de travers et je préfère fermer les yeux, laisser la douleur gruger mon corps, subir en silence était mon seul talent et Eisenmann aimait me voir l'utiliser.
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Projet Hybride
FanfictionAbbygael avait toujours été un moyen de pression sur son père par Hydra. 15 ans pris dans un bunker, tourmenté et solitaire ; la jeune femme redoute chaque jour passé dans ce laboratoire expérimental souterrain. Seule avec son esprit vif, Abby ne se...