Une douce soirée

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Je me glisse dans son appartement qui contient encore quelque carton, mais tout le reste est déjà installé. Je m'assois sur un banc de la cuisine et Steve commence à faire bouillir de l'eau, se massant le cou pour tenter de se détendre.

- Nat' n'a pas arrêté de me poser des questions sur ce qu'on avait fait dans le bureau...

- Ouais, à moi aussi.

- J'ai arrêté de lui répondre jusqu'à ce qu'elle me dise que tu lui aurais répondu que... eh bien...

Je vois son embarras et je ne peux que m'en moquer.

- J'ai répondu avec le truc le moins probable, mais que tous ont surement pensé silencieusement. Ça surprend, choque et le plus souvent, stoppe la personne pour en demander plus. C'est une excuse universelle à part si on est Fury ou Natasha. Mais Fury sait désormais, donc Nat' le sera bien assez vite.

- Comment ça s'est passé en faite?

Je commence à lui raconter le déroulement de ma journée, alors que lui me serre une tasse de thé vert et pour lui un café, m'écoutant attentivement.

- Puis j'ai reçu tes coordonnées sur mon téléphone, et j'ai couru jusqu'ici. Voilà.

- Pourquoi t'enverrait-il l'adresse de chez moi?

- Je ne sais pas, je ne suis même pas sûr qui m'a envoyé ces coordonnées. Je ne comprends rien à ce téléphone.

Il me fait signe de lui donner, après quelque touche il me déclare que c'est Fury et non Timothy qui m'a envoyé l'adresse.

Je pose mes doigts sur mes lèvres alors que je m'adosse sur la chaise. Une fois la théorie en tête, mon rire sorti par lui-même.

- À cause de la réponse que j'ai donnée à Fury! Il m'a donné ton adresse à cause de mon excuse d'amant!

Il s'étouffe avec sa gorgée qu'il recrache probablement dans sa tasse avant de la vider dans le lavabo.

- Finalement, il va me falloir autre chose que du café.

Il sort deux bières du frigidaire et m'en tant une. J'hésite à la prendre, selon les propos de mon père, l'alcool te fait perdre le contrôle de tes gestes, mais aussi de ta penser, ma pensée étant la seule arme au moment ou il m'a dit cela, je me suis dit que jamais je n'allais boire. Mais désormais hors du bunker et en compagnie du soldat, pourquoi pas ? Juste une.

La conversation changea rapidement, de ce que j'ai trouvé dans les dossiers à se que Captaine a découvert de nouveau après c'est 50 ans passés congeler. Les conversations tournaient plus autour du capitaine au moment de la deuxième bière. À la moitié de cette dernière, Steve coupe son histoire pour me poser une question.

- Comment était ta vie dans le bunker?

Je sans mes muscles se contracter sous cette question. La question que je redoutais, la voilà. Le moment qui m'a tenu réveiller quelque nuit. Comment placer cette vie en mots ? Comment vouloir le raconter... je bois la moitié de la bière en 3 gorger avant que Steve me la retire.

- Abby ne te force pas, c'est une question, pas un interrogatoire. Je sais comment Hydra est. J'ignore peut-être comment ils ont évolué, mais ils seront toujours les mêmes.

Je tousse, car je m'étouffe avec ma dernière gorgée et prends à la place la bière de Steve. Avant qu'il n'essaye de me l'enlever, je réponds à la question que je redoutais tant.

- Douloureuse. Je voyais mon père une fois de temps en temps, mais jamais très longtemps.

Sa main tendue vers sa dite bière retombe sur le comptoir, buvant finalement dans la bière que j'avais tenté de finir. Je fais de même avec la sienne, fixant le comptoir en bois.

Projet HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant