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- J'espère que tu es fière de toi ! À cause de tes mauvaises notes et de ton passage en classe E, notre réputation en a pris un sacré coup ! m'accusa Seo qui était, apparemment, sur les nerfs.

- Je suis désolée pour vous, je ne voulais pas vous apporter des problèmes avec ça. lui répondis-je sincèrement d'une petite voix.

- Arrête de mentir, je ne sais pas pourquoi le proviseur a décidé de te laisser assister aux réunions, mais une chose est sûre, nous ne te laisseront pas revenir ! dit Araki d'une voix froide.

- Quand-même, le proviseur y est allé un peu fort, non ? Je veux dire qu'on n'envoie pas un élève en classe E juste pour un retard et qu'une seule mauvaise note. tenta Ren.

- Tu la défend ?! Elle n'avait qu'à plus travailler et ne pas aller à ce fichu concert pour arriver à l'heure ! éructa Koyama.

- Je sais que je n'aurais pas dû et je sais que vous me détestez mais c'est le choix du proviseur alors on devrait entretenir une relation normale sans se crier dessus dès que l'on se voit, au moins pour les réunions.

- Hors de question ! Je ne peux pas traîner avec un déchet, ça me pollue l'air ! fit Araki.

J'étais extrêmement triste en entendant leurs paroles, même Ren n'avais pas réussi à les convaincre. Ayant relevé ma tête pour parler tout à l'heure, je dirigea mon regard vers celui qui occupait pratiquement toutes mes pensées. Asano n'avais rien dit. Il était resté silencieux, la tête baissée tout le long de la conversation, on aurait dit qu'il se livrait à un combat intérieur sans une once de merci. J'espérais qu'il dise quelque chose pour me défendre ou, au moins, apaiser la situation. Mais il n'en fit rien et se contenta même d'effectuer le contraire.

- Ils ont raison. Pourquoi est-ce qu'on traînerai avec une ordure tel que toi, Akabane ?! Tu n'es qu'un déchet bon à rien et qui se prétend prodige ! C'était prévisible que tu finisse dans la poubelle qu'est la classe E, ça doit être de famille ! Tu nous as fait croire que tu es intelligente mais en réalité, tu n'es qu'une merde de première ! Comment as-tu pu croire un seul instant qu'on se serait lié d'amitié avec une ordure tel que toi ? Tu es pathétique, Akabane. cracha-t-il avec énormément de dégoût et un regard noir.

En entendant ses paroles si blessantes venant de lui, je sentis quelque chose se briser en moi. Au lieu de vouloir le frapper jusqu'à que mort s'en suive, chose que j'aurai faite en temps normal, je voulus fondre en larme, m'enfermer dans une pièce seule et ne jamais en ressortir. J'étais dévastée et Ren le remarqua très bien. Alors qu'il s'approchait pour m'aider à supporter la chose la plus horrible du monde selon moi, je m'enfuis en courant pour ne pas craquer devant eux. J'entendis Ren m'appeler au loin mais je ne me retourna pas. Je voulais partir le plus loin possible de ce connard. Je ne savais pas pourquoi j'avais réagi ainsi lorsque ces paroles avaient franchis la barrière de ses lèvres, habituellement, je lui aurais envoyé une bonne droite en plein dans sa gueule de con, mais je ne l'ai pas fait. Je ne voulais pas le faire de peur d'abîmer son beau visage.

Arrivée chez moi, je me laissa glisser contre la porte en pleurant toutes les larmes de mon corps, j'avais l'impression qu'on venait de me déchirer en deux.

Je sanglotait faiblement, assise en position fœtale contre la porte quand je sentis deux bras puissants m'emprisonner et me porter jusqu'à mon lit où il me déposa délicatement avant de me prendre dans ses bras. Je n'avais pas besoin de relever la tête pour savoir qu'il s'agissait de Livai qui me serrait tendrement contre lui dans l'espoir de m'apaiser, ce qui marcha à moitié. Il n'était pas doué pour manier les mots, alors, il faisait souvent ça pour nous rassurer Karma et moi lorsqu'on était petits et que nos parents n'étaient pas là.

Une fois mes pleurs apaisés, il me releva le visage pour que je le regarde droit dans les yeux. Il sécha mes joues de mes larmes avec son pouce, puis il me demanda gentiment :

- Qu'est ce qui t'as mis dans cet état ?

- Il m'a insulté. Et il m'a rejeté. dis-je en reniflant doucement.

- Qui ? me demanda-t-il légèrement en colère.

- Asano. Asano et les trois autres du groupe. Il n'y a que Ren qui m'ait défendu parce que lui, au moins, il m'avait compris. Je m'attendais à ce que Seo, Araki et Koyama ne comprennent pas, mais je pensais qu'Asano m'aurait compris et qu'il aurait essayé de m'aider mais ce n'est pas le cas, au lieu de ça, il m'a balancé un flot d'insultes. lui expliquais-je avec la voix brisée.

- Tu l'aimes ? Asano, tu l'aimes ?

- Quoi ?! Enfin non ! Si ! Roooh... J'en sais putain de rien.. enfin, peut-être ? répondis-je sincèrement.

- Bon, je vais te chercher un chocolat chaud. me dit-il en se levant et en commençant à partir. Et ne te mets pas dans un tel état pour un garçon, ça me donne des envies de meurtres.

Je ris doucement alors qu'il sort de ma chambre en fermant la porte. Je commence à réfléchir aux paroles d'Asano, je ne comprends pas. L'autre jour, quand on en avait parlé à table, ils étaient tous triste et maintenant, ils me haïssent, incompréhensible. Je me demande si je l'aime, c'est vrai, Livai n'est pas le premier à me le dire, Ren me l'avais fait remarquer l'autre jour. Ça m'fais chier.

Enfin, faut voir le bon côté des choses, je me suis fait de nouveaux amis et je pourrais enfin progresser dans mon enquête pour savoir qui est l'élu.e du cœur de Karma ! Il ne m'a d'ailleurs jamais dit s'il était attiré par les filles ou les garçons, je lui demanderai demain. Avec l'aide de Nakamura, je suis sure de parvenir à percer son secret ! Mais quand même ! Il pourrait me dire qui c'est ! Enfin, je suis sa sœur quand même !

Je me fais couper dans mes pensées par Livai qui entre dans la chambre avec deux mugs en mains. Il s'approche et s'asseoit sur mon lit, à côté de moi.

- Tu pourrais frapper quand-même avant d'entrer ! lui fis-je sur un ton de reproches.

- Tch. À quoi bon ?

- Imagine si j'étais en train de me changer ! dis-je.

- C'est bon, j't'ai déjà vu à poil quand t'étais plus petite. répliqua-t-il.

- Oui mais j'étais petite ! Je suis adolescente maintenant alors respecte mon intimité ! rétorquai-je.

- Ouai, si tu veux. T'as pas intérêt à dégueulasser les draps.

Je souris victorieuse, à chaque fois qu'on est en plein débat et qu'il change de sujet -optant souvent pour celui de la propreté- ça veut dire que j'ai gagné. Il me donne ma tasse puis nous commençons à parler. Enfin, c'est plus moi qui parle de mes problèmes, mes ressentis et aussi de mes plans pour connaître la personne que le cœur de Karma a choisi. Livai ne fait que donner des conseils, des solutions et son point de vue tout en m'assurant qu'il m'aidera volontiers pour Karma.

Il m'a aider à me remonter le moral mais je suis toujours attristé de ce qui c'est passé. On continu de parler jusqu'à tard le soir. Je n'avais pas faim et lui non plus alors on a pas mangé. Je suis partie me doucher en disant au revoir à mes parents qui m'ont annoncé qu'ils repartiraient le lendemain, à Karma et à Livai puis vais me coucher.


À suivre...

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J'ai décidé de modifier la fin du chapitre pour que le oc soit plus affectée par les insultes d'Asano. Voilà c'est tout !

La Sixième Prodige [Asano x Oc] {En Réécriture} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant