Mi-Alpha [En pause]

| Chapitre 9 |

(Chris en média)

PDV Mia

La porte d'entrée se referma sur Lydia, Ambre et Chris. Je me retrouvai donc seule avec Alec. Celui-ci se tourna vers moi. Oh misère.

— Je te fais visiter, peut-être ?

Je hochai la tête. On fit le tour de la maison. Au bout d'un moment, il ouvrit une porte, la pièce s'avérait être son bureau.

— C'est ici mon bureau.

Il insista sur le « ici ». Je rougis légèrement.

— Désolée pour tout à l'heure, je pensais que c'était ton bureau.

— Oublions.

Il referma la porte et je le suivis jusqu'au fond du couloir. La porte qu'il ouvrit donna sur une chambre avec un lit double.

— C'est ici que tu dormiras. La pièce d'en face comporte deux lits simples, où dormiront Lydia et Nora.

Ma chambre était la pièce collée à la sienne.

— Si tu as le moindre problème, ma chambre est celle d'à côté, mais ça, tu le sais déjà !

Je me tournai vivement vers lui.

— Je t'ai dit que j'étais désolée !

Il s'en alla et se dirigea vers la cuisine. Je le suivis à la hâte.

— Cesses de me lancer des pics, j'ai compris. Je ne te dérangerais pas même en cas de problèmes !

— Oh, je me fiche que tu me déranges.

Il s'arrêta et se tourna pour me faire face. Il ne faisait qu'une tête de plus que moi. Mes yeux se plantèrent dans les siens pour l'affronter du regard. Il me dévisageait de façon bestiale ce qui me fit frissonner.

— Mais à l'avenir toque. Il y a des moments où je n'ai pas envie d'être dérangé.

Je déglutis. Je ne m'attendais pas à cette réponse. Je le vis sourire en coin, fier de lui alors que mon visage se décomposa quant à lui.

— Ah. Fut la seule réponse que je trouvai à lui donner.

— Maintenant, viens avec moi, on va préparer à manger pour ce midi.

— Macho. Ça fait cinq minutes que je suis là et tu me rabaisses déjà au rang de femme au foyer.

Il me regarda du coin de l'œil sans rire. On resta plantés là un bon moment à s'affronter du regard. En bon Alpha qui se respecte, il ne baissa pas les yeux. Quant à moi, mon côté Alpha, ou mon égo naturel je l'ignorais, me force à soutenir son regard. Je gonflai les joues et soufflai.

— Quoi ?

— Je te trouve bien arrogante pour une mi-Alpha.

Il avait osé. Je m'approchai de lui et le menaçai du regard.

— Redis-le pour voir.

Je détestais être traitée de la sorte. Même à moitié Alpha, je n'en restais pas moins aussi forte que lui. Et je serais amenée à succéder ma mère. Alec se pencha vers moi, son visage était à quelques centimètres du mien. Il chuchota.

— Mi. Alpha.

Je grognai et lui sautai à la gorge. Nous roulions jusqu'au salon jusqu'à ce que je me retrouve sur lui, à califourchon, les mains sur sa gorge.