| Chapitre 14 |

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PDV Mia

J'étais dans mon lit, sur le dos, en train de fixer le plafond, pensive. Tout à l'heure, j'avais joué sous ma forme de louve avec Diego, Lizzy et Géraldine. Ces deux dernières s'étaient transformées une fois la course finie et nous avions joué tous ensemble dans l'eau. Ensuite, nous étions rentrés manger. De la viande et des légumes étaient au menu. Alec m'avait d'ailleurs ignoré tout le repas.

Je pensais à ma mère maintenant, son visage de porcelaine, ses yeux bleus, ses cheveux blonds et bouclés. Elle ressemblait trait pour trait à un ange. À présent, son visage ne devait plus être aussi parfait. Au moment où j'allais me perdre dans de noires pensées, je décidai de me reprendre et j'éteignis ma lumière pour m'endormir, ce qui mit un certain temps à arriver pour mon plus grand malheur.

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J'ouvre les yeux. Je me sens faible. Mes membres sont lourds et endoloris. Il fait sombre. Une seule lumière éclaire la pièce : celle de la Lune. J'ai le sentiment d'être ici depuis longtemps. J'ai vu cette lumière cinq, hum non, six fois ? Ou quatre ? En tout cas je suis sûre d'être ici depuis quelques jours.

J'entends une grille s'ouvrir, je suis enfermée derrière des barreaux à genoux par terre dans la poussière lorsque mon bourreau s'approche de moi. Il me lève sur mes deux pieds en me tirant par les cheveux. Mes mains sont menottées et je porte un collier autour du cou qui empêche ma mutation. Il m'emmène dans une autre salle. La Salle. Je suis balancée sur une table. Plusieurs personnes me tiennent pendant que d'autres m'attachent les mains et les pieds à la table. Je suis retenue également au ventre et au cou par deux ceintures. Je vois une lumière rouge à ma gauche. Du feu. Un des hommes y récupère une longue tige de fer. Lorsqu'il commence à s'approcher de moi, des larmes montent à mes yeux. Ainsi, je distingue à peine le reste des hommes baisser leurs pantalons.

Soudain, je ressens une vive brûlure au ventre.

Je me réveillai, complètement essoufflée. Non. Je faisais une crise d'angoisse. Je sentais mon corps trembler et j'éclatai en sanglot. Ma porte s'ouvrit à la volée. Alec apparu dans ma chambre. Je le regardai intensément, les larmes aux yeux, et ma respiration se coupa. Il s'approcha rapidement et s'assit sur le lit à côté de moi. Il passa timidement mais amicalement son bras autour de mes épaules. Instinctivement, je me blottis contre son torse chaud. Il était torse-nu mais je m'en fichais. Je sentis sa main caresser doucement mon épaule. Ma crise d'angoisse était passée mais quelques larmes continuaient de rouler sur mes joues. Sa main libre vint caresser ma joue et d'un geste, son pouce chassa toutes mes larmes.

Tu veux en parler ? Demanda-t-il.

Je m'écartai un peu de lui pour le regarder.

J'ai fais un cauchemar. Quasiment le même qu'hier soir.

Qu'est ce que c'est ?

Je suis enfermée dans une pièce où une seule lumière est présente, la lumière de la Lune. Je me sens faible et quelqu'un entre dans ma prison pour me faire du mal.

Ce n'est qu'un cauchemar.

Mais il a l'air si réel à chaque fois...

Tu vas bien, tu n'es pas seule. Alors tu ne dois pas t'inquiéter.

Je levai les yeux et le regardai.

À vrai dire, j'ai peur.

Peur de quoi ?

D'être seule ?

Je baissai les yeux et m'écartai complètement de lui pour me mettre assise en boule, les jambes repliées contre moi. Plusieurs minutes passèrent sans qu'il ne bouge ou ne dise quoi que se soit. J'enfouis ma tête dans mes genoux.

Mi-Alpha [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant