| Chapitre 11 |

923 59 10
                                    

PDV Mia

Nous étions de nouveau dans cette voiture. À la différence de l'aller, le trajet se passa cette fois-ci dans le silence. Parfois, je jetais des regards à Amanda, assise entre Ambre et Lydia. Nous lui avions attaché les mains et les pieds. Elle ne prononçait pas un mot et restait tête baissée, le regard dans le vide. En voyant que nous étions quatre contre un, elle s'était rendue (trop facilement à mon goût, mais bon). Après cet épisode, Lydia et moi étions allées dans notre ancienne chambre pour récupérer nos affaires et le seul sac qu'avait amené Diego. En entrant, nous avions découvert que la chambre avait été saccagée, toutes nos affaires y compris. C'était donc avec seulement nos brosses à dents, nos produits de douche et deux trois vêtements épargnés que nous rentrions. Le sac de Diego était resté introuvable quant à lui.

Nous arrivâmes sur le territoire d'Alec après ce long trajet silencieux. En sortant, Ambre choppa violemment Amanda par le bras et la tira hors du véhicule. Je vis deux trois personnes arriver pour l'aider. Ils l'emmenèrent loin de ma vue, à mon plus grand soulagement. Je sentis une main sur mon épaule. C'était Lydia, qui me souriait. Elle s'en alla dans la maison d'Alec avec ses affaires. Je contournai la voiture pour aller voir ce dernier. Il discutait avec un homme de mon âge, ses cheveux bouclés blonds et sa peau basanée lui donnaient un air de surfeur. Il partit avant que je n'arrive à leur niveau.

Merci de m'avoir protégé tout à l'heure.

Je n'en croyais pas mes oreilles. Cet Alpha prétentieux et vaniteux me remerciait ? J'arquai un sourcil et croisai mes bras.

C'est normal, et moi je te remercie de m'avoir défendue en disant qu'elle se trouvait face à non pas un mais deux Alpha.

Il me fixa quelques instants puis s'approcha. La façon dont il me regardait ne me plaisait pas du tout. C'était un regard à mi chemin entre le joueur et le prédateur. Je perdis rapidement le fin sourire procateur qui s'était dessiné sur mes lèvres au fur et à mesure qu'il s'avançait. Je reculai donc de quelques pas avant de me retrouver entre lui et la voiture. Il avança encore alors je décidai de l'affronter du regard.

En réalité, je n'ai pas aimé qu'elle t'appelle mi Alpha.

Et pourquoi ça ? Tu avais l'air d'aimer ça, toi, ce midi.

— Justement. Il s'approcha encore, son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien, il me lança un sourire arrogant. Il n'y a que moi qui ai le droit de t'appeler comme ça.

Mon coeur s'emballa malgré moi. Que m'arrivait-il ? Pourquoi cette distance me plaisait autant qu'elle me rendait nerveuse ? Un instant, rien qu'un seul, mon regard de défi laissa place à du désir alors que le sien ne laissait rien transparaître. Je décidai de me reprendre avant qu'il ne s'aperçoive de ma soudaine faiblesse, si ce n'était pas déjà fait.

Depuis quand ?

Depuis que j'ai décidé.

Je le poussai et commençai à partir en murmurant un « Alpha prétentieux ».

— Tu joues avec le feu, petite.

Je me retournai vivement.

Petite ? Et attends, tu te compares vraiment à du feu là ? J'aurais plutôt dit de la glace perso.

Je lui lançai mon plus beau regard de provocateur tandis qu'il se mit à rigoler. Son rire sonnait comme une douce mélodie à mes oreilles. Ah non. Il fallait vraiment que j'arrête de laisser mes pensées divaguer. Je réfléchis un instant à une de ces répliques cinglantes dont j'avais le secret.

Mi-Alpha [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant