Chapitre 9

86.9K 5.6K 23.5K
                                    

Hellowwww ! :D

Voici donc le chapitre 9 ! J'ai hâte d'avoir vos avis sur celui-là ! ^^

Bonne lecture ~ 

-------------------------------------------------------------------

Taehyung se recula définitivement. Je repris peu à peu une respiration calme et posée. Mes yeux se levèrent vers le châtain. Ce dernier se dirigea vers sa grande télévision ; il l'alluma et posa la télécommande sur la petite table basse.

Il avait été dur avec moi. Mais je le méritais. Il avait été sévère parce que je lui avais manqué de respect de façon conséquente, ce soir. Je comptais donc redoubler d'efforts pour me faire pardonner de Taehyung. Ce dernier avait eu une bonne raison de me vendre ; en le faisant, il nous avait tout simplement sauvé la vie. Puis il avait risqué sa vie et celle de ses hommes pour me récupérer, et tout ce que j'avais fait en retour était une crise ridicule. Je me sentais honteux et gêné de mon comportement. J'avais réellement besoin de prendre en maturité, je le savais. Mais, jusque maintenant, depuis ces neuf mois, je n'avais jamais vécu de tels événements. Quelque chose me dérangeait, quelque chose n'allait plus. Et ce, depuis un petit moment maintenant.

"Je vais quand même préparer quelque chose à manger. Assieds-toi et change de chaîne si tu le souhaites."

Je sursautai en entendant sa voix grave. Il me passa ensuite devant, sans un regard, et pénétra la cuisine. Voulant à tout prix obéir à tout ordre sans broncher, je partis m'installer sur le canapé sans plus de cérémonie. Je fus surpris en sentant le mou du tissu, car il me fit un bien fou. Timidement, j'attrapai la télécommande et changeai de chaîne. Je tombai sur des dessins animés et décidai de les laisser, ayant besoin d'un peu de calme et de douceur. J'entendais au loin le bruit que faisait Taehyung. Je me sentis rougir à l'idée que mon propre patron me préparait un repas.

Les minutes passèrent, et je me sentis faiblir. Mes paupières étaient lourdes, mes pensées me quittaient, et je me laissai lentement glisser sur le fauteuil. Je me permis de m'y allonger et, lorsque je posai la tête sur le tissu, un soupir de bien-être traversa mes lèvres. J'étais fatigué, si fatigué. J'avais réellement besoin d'une longue nuit de sommeil.

Petit à petit, mes yeux se fermèrent, ma respiration se calma. Je me sentais bien, ici. L'odeur de Taehyung flottait dans les airs, et rien que de savoir le châtain dans une pièce avoisinante me rendait heureux, sans trop que je ne sache la raison de ce sentiment douteux.

"Ne t'endors pas."

Je relevai vivement les paupières et vis une silhouette imposante devant la télévision. Je me redressai et frottai mes yeux de mes poings.

"Oh, j-je... Pardon, monsieur. Je s-suis un peu fatigué.

-Je sais. Mais le repas est bientôt prêt, et tu dois te nourrir. Même si on a mangé au restaurant, tu n'avais pas vraiment touché ton assiette."

Je hochai de la tête, et il repartit ensuite. En effet, Jiho m'avait rapidement mis mal à l'aise, c'est pourquoi j'avais assez vite arrêté de manger mon repas. Je me forçai alors à rester assis, devant l'écran plat, les pensées ailleurs. Une vingtaine de minutes plus tard, Taehyung arriva dans le salon et posa deux bols sur la table. Je me levai alors et m'approchai timidement d'une chaise, y prenant ensuite place. Mon patron s'éclipsa une énième fois et revint avec de l'eau pour moi et... De l'alcool pour lui. Encore. Je fronçai les sourcils mais ne dis rien.

"Merci p-pour le repas."

Je n'eus aucune réponse. Sa chaise grinça et il s'y installa, en face de moi. Les nouilles au boeuf me faisaient de l'oeil ; mon estomac semblait d'accord pour attaquer le plat sans plus attendre. Je pris alors mes baguettes et commençai à manger rapidement. Je vis les yeux intenses de Taehyung sur moi. Il ne mangeait pas, il m'observait. Finalement, il attrapa ses baguettes et entama son repas. C'était vrai, je n'avais pas beaucoup mangé, à cause de Jiho et de ses attaques perpétuelles durant le repas au restaurant. Je n'avais pas vu mon supérieur tant manger que ça non plus. On ne parla pas, appréciant simplement le silence bruyant. Oui, bruyant de nos regards, de nos pensées, de nos émotions qui débordaient de nos corps épuisés. Tout en nous deux reflétait le dépassement du seuil de tolérance.

SuprématieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant