Chapitre 39

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Bonsoir les amis ! ^-^

Il y a plusieurs choses très importantes dont j'aimerais vous parler en bas de ce chapitre. Je vous laisse lire tranquillement ce dernier, en espérant que vous prendrez en compte la note (assez grande) à la fin.

Bonne lecture ~ 


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J'avais les mains jointes, la respiration profonde et le regard rivé devant moi. La légère brise du matin, glaciale, attaquait la peau de mon nez et de mes oreilles, que j'imaginais rougies à présent. Mon costume noir était à ma taille, et pourtant j'avais l'impression qu'il m'oppressait.

Tout m'oppressait.

Les gens inconnus au bataillon, de la famille de Daejung. Dont une vieille femme ; sa mère, je devinais. Je déglutis difficilement. Un bruit sourd me tordait les tympans, seul moi l'entendais ; c'était le même son qui nous torturait l'esprit avant que l'on ne s'évanouit, cet espèce de bruit de fond, strident, qui était en général accompagné d'une vue trouble et de bouche pâteuse.

Mais il y avait aussi ce silence. Froid. Pesant. Malgré mon état étrange, malgré le bruit infernal en mon for intérieur, j'entendais le silence. Oui, il s'entendait. Il s'entendait par les regards en coin, torves, les larmes retenues, les cris intérieurs, la douleur qui flottait au-dessus de nous comme de gros nuages gris presque noirs.

Mais il y avait bien pire encore.

Le cercueil.

Là, devant moi, à quelques mètres. Alors que le prêtre prononçait ses mots, que ma mère était à ma droite, si immobile que c'en était inquiétant, Daejung était allongé dans ces tissus de soie rouge.

Et enfin Taehyung, au loin, tapis dans l'ombre, les mains jointes comme les miennes, assez loin pour ne pas se faire remarquer mais assez près pour que moi je le vois.

Je ne lui avais même pas parlé depuis une semaine. C'est-à-dire depuis le moment même où j'avais découvert le corps de Daejung, en sang, étalé sur le sol de mon salon. Mon supérieur m'avait envoyé de nombreux messages, avait tenté de m'appeler. Mais je n'avais rien pu faire à part soudain me fermer, car ma mère explosait à ma place.

Si je craquais, qui soutiendrait ma mère ?

Alors, après ma découverte, j'étais soudainement devenu étrangement, extrêmement, parfaitement calme.

Et j'avais agi avec un tel sang froid qu'il m'avait rappelé celui que j'étais capable d'avoir durant les missions, avant. Quand la situation dégénérait, j'arrivais à garder la tête sur les épaules. C'était actuellement le cas.

Six coups de couteau dans l'estomac.

Six.

Ma mère avait appelé la police, en pleurs, et je n'avais rien fait pour l'en empêcher. Rien du tout.

Alors une enquête a été ouverte depuis ce jour-là, mais ils n'ont apparemment trouvé aucune trace dans l'appartement. Rien.

J'avais envie de rire amèrement.

Tu m'étonnes qu'ils n'ont rien trouvé. Kang-Dae savait y faire, et l'employé qu'il a dû envoyer devait être un très grand professionnel.

Je jetai soudain un oeil sur la gauche, au loin, là où le blond se trouvait. On s'échangea un regard et je ne fus même pas surpris de voir Jimin, Yoongi et Namjoon arriver derrière lui. Mon premier reflex fut de les regarder avec insistance ; en effet, je ne voulais pas qu'ils se fassent voir par Hoseok, à mes côtés.

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