Quand l'amour sauve de la haine

Prologue; le desespoire de l'ange

Le bar sentait le tabac, la sueur et l'alcool. Etonnant ? Pas vraiment. L'établissement respirait la crasse et la luxure de bas étage qui s'exécutait dans les niveaux supérieurs. Sur une échelle de 1 à 10 du bar le plus sombre et dépravé, Le Trou de Londres explosait le compteur de déchéances.

Il avait beau ne pas se trouver dans la rue sorcière de Londres, il avait une clientèle dotée de capacité magique mais pas forcement de jugeote. Et quelle clientèle ! Des gobelins alcooliques, des sorciers vicieux qui passaient quelques heures dans les chambres vétustes en une compagnie des plus douteuse, des vampires qui noyaient leur soif dans un bon pichet de sang frais d'origine douteuse ainsi que des êtres encapuchonnés qui s'étalait un peu partout sur des tables individuelles ou qui s'appuyait sur le bar en compagnie d'un bon Whisky Pur Feu.

Il régnait en ce lieu un capharnaüm digne d'une foire à la volaille. Les injures volaient, les gloussements d'homme ivre se mélangeaient aux cris de plaisir qui provenait d'un étage supérieur. Dans ce bazar monstre où les complots se montaient entre ivrogne dans les coins des pièces peu orthodoxes par leur forme et sous les flammes vacillantes des torches, se trouvait une personne que nul n'aurait pu imaginer susceptible de se distraire dans un tel lieu réserver au rebus de la société magique britannique. Assise au bar, sa capeline ne laissant apparaitre que quelques mèches brunes et particulièrement indomptable, Hermione Granger semblait être dans une grande admiration de son verre de Whisky Pur feu.

Elle en était facilement à son cinquième lorsqu'un homme disposant d'une haleine assez chargé pour deviner son état d'ébriété avancé vint s'hisser difficilement sur le haut tabouret à coté de la jeune femme.

Oh ! Une donzelle qui n'a pas encore eu l'occasion de m'accompagner, baragouina l'illustre penseur.

Casse toi avant que je te fasse avalé le neurone solitaire qui s'est retrouvé dans la coquille qui te sert de crane...

Oula ! La p'tite dame se rebelle ! Allez viens avec moi t'en meurt d'envie !

L'éponge alcoolisée lui saisit alors le bras avec force pour l'emmener avec lui. La jeune sorcière lui attrapa vivement l'autre bras avec sa main libre et lui tordit le poignet.

Toi, le cafard puant tu me lâches ! Si t'a envie te faire une putain, faut que tu te trompes pas de personne parce que je suis pas là pour servir de vide sperme à la première outre venue !

Tu vas me le payer Trainée !

Alors qu'il se redressait pour lui foutre une gifle, Hermione lui lança un coup de genou puissant dans l'entre-jambe du cancrelat. Alors que l'insecte rendait hommage au parquet collant de reste d'alcool et autres substances inconnues autant pour leur origine que pour notre santé mentale, Hermione continuait de le frapper à coup de pied sous le regard habituer et froid d'un barman qui avait vu largement pire qu'une p'tite dame qui se défoulait un peu.

Maintenant on fait moi le fier Satyre ! Excuse-toi ! Excuse toi sinon ...

HERMIONE !

Une voix puissante figea la jeune femme autant dans son action que dans sa tirade. Elle fixa son regard remplis de rage sur l'homme qui venait la chercher. Il la cherchait tout le temps pour la stopper dans ses excès de colère qui la prenait depuis la fin de la guerre, depuis sa mort, depuis sa trahison. Il lui attrapa la main et lui remit la capuche de sa capeline sur la tête.

-Je crois que tu t'es assez donné en spectacle ce soir.

En effet, la vision du visage de la jeune fille qui avait été décapuchonné avec le début de bagarre, associé au prénom rare qu'elle portait qu'il avait crié, la plupart des clients du bar l'avait reconnu. Elle. Hermione Granger. L'amie d'Harry Potter. Une de ces ados qui avait mis fin au règne du plus grand mage noir jamais porté par la Terre.

Après un regard vers le bar où les 5 verres qu'elle avait bu s'alignaient, il ajouta.

- Je crois que tu as assez bu pour ce soir aussi ... Allez viens on rentre.

Il la tira avec force mais à la fois douceur tout en jetant une poignée de mornilles sur le bar. Une fois sortit de ce trou à rats, la jeune femme laissa exploser sa rage renforcée par l'alcool dans son sang.

Mais bordel pourquoi tu es TOUJOURS derrière mon dos ! Je suis une grande fille ! Je suis responsable et je sais me défendre au cas où tu l'aurais oublié !

C'est vachement responsable d'aller dans le plus grand coupe gorge de Londres pour s'enfiler un nombre pas possible de verre, commença-t-il calmement malgré l'Hermione enragée qui était devant lui. Tu aurais pu te faire violer par ce type ! Ca aurait pu être un gars beaucoup plus fort que cette loque ! Et personne n'aurait bougé un doigt pour t'aider! Tu fais n'importe quoi depuis des mois maintenant ! Depuis que la guerre est fini, tu t'auto détruis et tu ne t'en rends même pas compte !

Si je le SAIS ! Mais à ton avis à qui la faute ? C'est la tienne tu m'entends ! C'est la tienne si je suis obligé de me sentir mal pour sentir que je suis en vie ! C'est d'être aussi proche de cette putain de mort qui m'a tout pris qui me fait vivre dans ce monde pourri ! Se mit à hurler la jeune femme qui versait autant des larmes de rages que de tristesse. C'est de ta faute ! C'est de ta faute !

Elle rythmait ses accusations par ses poings qui s'abattait avec force sur le torse musclé du sorcier qui attendait, comme toujours qu'elle se calme. Car il savait que dans quelques instant, sous le coup des larmes, de l'alcool et de sa colère, elle s'épuiserait et viendrait somnoler dans ses bras en s'excusant, comme toujours.

Ce ne fut qu'un quart d'heure plus tard que la fatigue eu raison de la jeune femme qui s'affaissa sur le torse du jeune homme. Elle finit par dire entre deux sanglots et d'une voix faible.

C'est de ta faute Malefoy ... Mais aussi de la mienne je n'aurai pas du t'aimer Drago... Je suis désolée, je suis tellement désolée ... C'est ma faute ... C'est ma faute ...

Elle s'assoupit alors, se laissant glisser sur le torse de Drago Malefoy qui l'entoura de ces bras avec douceur. Si son amour pour Hermione l'avait sauvé du mal, il avait plongé Hermione dans un monde de désespoir et de remord