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«On se reverra, quoi qu'il arrive»

PDV Leïna

Je me sent épier de tout part, je suis gênée, tout le monde me regarde comme si je suis une bête de foire cependant je reste stoïque. Durant le cours de philosophie le professeur ne cessait de me regarder de façon méprisante certainement parce que je lui ai mal parlé mais c'est juste pour qu'il ne prenne pas la confiance et qu'il commence à m'interroger chaque deux secondes. Au bout d'une dizaine de minutes une personne toque à la porte, le professeur souffle d'exaspération comme s'il était habitué à toujours recevoir cette personne en retard. Un garçon rentre dans la classe et je me rends compte que c'est celui de ce matin. Toujours aussi beau mais toujours aussi froid. Tiens, enfin quelqu'un qui n'a pas un sourire faux accroché au visage.

 
-Tiens Malik, est-ce que je suis censés être surpris de ton retard?

Il ne prend même pas la peine de répondre au professeur et continue son chemin vers le fond de la classe tout à gauche, de l'autre côté de mon rang il a l'air indifférent à tout ce qui se passe autour de lui pourtant toutes les filles le regard avec désire. Ce cours est tellement ennuyant et tellement simple tout ce qu'il font sont des choses que j'ai vu avant même d'avoir atteint la terminale, or c'est ma première année en philosophie.
J'étais dans mes pensées lorsque  la sonnerie sonne enfin, j'ai eu l'impression que j'allais me tirer une balle dans la tête avant même la fin de ce cours je sors dans le couloir et cherche ma prochaine salle parce que j'ai mathématiques. Les mathématiques sont la matière où j'excelle le plus mais c'est celle que je déteste le plus ça a toujours été quelque chose d'automatique pour moi de reconnaître les équations. Les gens se bousculent et je remarque que tout le monde est bien habillés, bien apprêtés, et enfin je me rends compte que c'est certainement un lycée de riches. Donc, bien sûr, je fais tache dans ma tenue.

 Qu'on me regard en classe parce que je suis nouvelle, je comprends. Mais dans les couloirs? Qu'ils aillent se faire foutre. Je n'ai pas de mal à trouver la salle et m'installe à la même place que la précédente heure. Il n'y a encore personne alors je met mes écouteurs et me détend en fermant les yeux. C'est lorsque je sens une main me toucher l'épaule que je me lève. C'est une fille, les cheveux blond et les yeux marrons clairs. Elle me regard en souriant. 

-Salut, je peux m'assoir ici?

-Je t'en prie.  

Si elle va commencer à jacasser, je me lève et me casse du cours. J'ai oublier de vous dire que je n'ai absolument pas de patience. 

-Je suis Mackenzie. Et toi?

-Leïna, enchantée. 

-Également. T'as un fort accent, tu es d'où? 

-De France, Paris. 

-Oh j'ai toujours rêvé d'y aller avec mon futur mari.

Je lui souris tellement elle est innocente. Ah si seulement je pouvais être autant aveugle qu'elle, j'aurais éviter toute cette réalité moche qui m'a frapper en plein nez. 

-Étant donné que tu es nouvelle, tu n'as pas d'amis ici. Alors si tu veux tu peux rester avec mes copines et moi. 

-C'est gentil de ta part, mais je suis du genre solitaire. 

-Tu devrais éviter, il y a de grandes chances que les joueurs te tombent dessus alors je te conseil vivement d'être toujours entourée. 

-Les joueurs?

-Oui. C'est compliqué et long à expliquer mais si tu veux garder ta virginité, je te conseille vraiment de les éviter. 

Je la regarde comme si elle était folle. Comment ça qu'on m'enlève ma virginité?

The virginity gameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant