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Plus amères sont les larmes qui ne coulent pas.

PDV Leina.

Il monte et s'installe à la branche à côté de moi, il me gêne fortement. Je voulais simplement me reposer, simplement réfléchir et il vient, monsieur le violeur, s'assoir près de moi. Mais je suis tellement bien que je ne bouges pas. Je lui envoi un regard qui en dit long, soit un regard de haine, tandis que lui, il me regard avec indifférence. Il a l'air vide mais je sais que ceux qui ont l'air indifférents sont ceux qui ressentent le plus. Je fais parti de ces gens, mais en réalité, on est juste perdue, on est juste des survivants qui apprennent ce que c'est que de survivre. On continue à se fixer sans qu'aucun n'ouvre sa bouche.

-C'est mon endroit.

Son endroit? Laissez moi rire. J'hausse les épaules pour lui dire que je m'en fous, je ne bougerais pas d'ici. Si il a un problème, il n'a qu'à s'adapter. On continue à se regarder jusqu'à ce que je fermes les yeux pour me reposer. Je me reposerais d'avantage si il disposait mais j'imagines qu'il va rester juste pour me souler. Je sais qu'il aime ça, alors je ne lui donne pas satisfaction, je restes impassible. Je sens son regard sur moi, et c'est la chose que je déteste. Tout autour de lui est bien plus interessant à regarder que moi.

-Arrêt de me regarder.

-Tu n'as qu'à partir et me rendre ma place

-Ce chêne ne t'appartient pas.

-Cette école entière m'appartient.

-Un violeur n'a rien et encore moins une dignité.

-Oh je vois que tu as été mise au courant du jeu.

-Effectivement oui.

-Je le répéterais pas une troisième fois, fais attention à toi.

-Je n'ai peur de personne et encore moins de personnes que je ne respectes pas.

-Tu ne me connais pas.

-Je n'en ai pas besoin. Je ne te le dirais qu'une seule fois, fais attention à ce que tu fais.

-Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques ma belle.

-Ne m'appels pas comme ça. La seule chose que je sais c'est que je ne lâcherais jamais rien.

-Tu ne peux pas lâcher quoi que ce soit, tu es accrocher au néant.

-Le néant reste plus beau que l'âme d'un violeur.

-Je ne suis pas un violeur.

-Chacun sa conscience.

Malgré la hauteur, je saute d'en haut et m'en vais. Je voulais me reposer et finalement, je suis encore plus fatiguée qu'il y a une heure. Il croit tout savoir, tout contrôler, mais j'ai plus rien à perdre alors je ne pourrais que gagner. Je ne sais pas comment est-ce possible que des filles acceptent ça. Je rentrerais dans le jeu mais jamais ils n'obtiendront quoi que ce soit de ma part. Parce que, ne soyons pas dans le déni, ils vont me prendre. Je ne sais pas si ça sera Jordan ou Malik mais en tout cas, il y a une grande probabilité que j'y finisses. Je me prépare déjà mentalement, même si au fond de moi, j'espère ne pas être prise. J'ai pas la force de mener deux combats en même temps, un contre eux et l'autre contre moi-même.

La journée de cours finit terriblement lentement. Le niveau scolaire est clairement nul. Je m'ennuie, et la feuille que j'ai pris avec moi est encore totalement vide. Je ne travails pas pour avoir le bac mais je commence déjà à apprendre les choses essentiels pour le droit, bien que je les connaissent majoritairement grâce à mon père. Lorsque je rentres, je mange une glace et décide de travailler les partitions que je dois maitriser pour l'option musique. Marc, m'a installer un piano, pas le plus grand, ni le meilleur, mais quand même, ça doit couter excessivement chère. Je prends deux heures pour les maitriser au bout des droits et durant ce temps-là, Marc est rentrer et est partis faire du sport. Je le rejoins et on fait un match de boxe.

The virginity gameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant