Partie I - Chapitre 4

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Before I ever met you - Banks

- Et c'est parti pour une semaine de folie! 

- Yeeah! 

J'éclatais de rire, trinquant avec mes amies. Nous étions trois à partir à Nice, dans la maison de famille d'Emilie. Une grande maison pour seulement trois jeunes filles était une folie lorsqu'on nous connaissait réellement. 

Vodka, Téquila, Ectasy et Maijuana. Nous avions tout prévu pour nous éclater cette semaine. Mes copines étaient du genre ... mauvaises filles.  

Frôler le danger et gouter quotidiennement à l'illégalité avec elles  était devenu rapidement addictif.

En buvant mon cocktail confectionné par Emilie, j'écoutais Susan débattre longuement sur le premier club que nous allions visiter. 

- Il faut aller à Monaco! Décrétai-je. 

- Excellente idée! Je dois me trouver un mari riche!

Susan et moi éclatons de rire. 

- Je ne te crois pas Emilie, tu es incapable de te caser à 20 ans!

- C'est vrai, dit-elle en pouffant. Mais la perspective de coucher avec un homme plus vieux que moi est plus excitante que n'importe quel scénario érotique. 

J'éclatais de rire. Emilie était toujours très libre sur le plan sexuel, Susan également. J'étais la seule à garder un peu de pudeur sur ma vie sexuelle qui restait assez limitée. 

Je connaissais mes amies depuis la primaire, nous avions énormément changé toutes les trois mais notre amitié restait forte malgré les années. J'étais prête à les suivre n'importe où. Les gens me demandaient souvent pourquoi ces filles étaient mes amies. 

Je ne leurs donnais jamais la vraie réponse. Je les aimais, oui. Mais ce qui me plaisait le plus chez elles  c'était leur indépendance, leur capacité à plonger tête la première dans tous les dangers que nous pouvions frôler. Avec elles, j'avais pu laisser s'émanciper la partie de moi appréciant le danger. J'avais souvent caché cette part de personnalité, avec elles j'avais pu l'exercer librement, la laissant souvent dépasser sur mes autres caractères. 

- Il est 22h, on a encore le temps d'aller à Monaco, dit Emilie en consultant les horaires de train sur son téléphone. 

- Je suis partante! Décréta Susan. 

- Et toi Cara? 

Je regardais mes amies, un grand sourire plaqué sur le visage. 

- Bien sûr que oui!

***

Il nous avait fallu à peine une demi-heure pour être fin prêtes. Nous avions fait le minimum vital afin d'être sûres de pouvoir entrer dans ces boîtes de nuit monégasques. Robes moulantes, talons aiguilles et cheveux lâchés étaient notre triptyque nocturne. 

- Merci Monsieur, bonne soirée! 

Susan finit de payer et remercia le taxi qui venait de nous amener devant la plage. Nous avions décidé de prendre d'abord un verre sur un bar donnant sur la principale plage de la ville. Nous nous étions rapidement installées, mes copines buvaient avec entrain leurs cocktails. 

J'observais pensivement la plage, perdue dans mes pensées. J'avais souvent le réflexe d'observer l'extérieur lorsque je me retrouvais dans un milieu rempli d'actions, comme si je cherchais meilleur ailleurs. 

- A quoi tu penses Cara di luna? Me demanda Susan avec amusement. 

Cette dernière avait habité quelques années à Rome et se croyait maline en parlant ses quelques restes d'italiens. Pour se moquer de moi, elle et Emilie m'avait surnommée Cara di luna lorsque je laissais mon esprit divaguer alors que nous étions en pleine fête. 

Je leur tirais la langue avec malice. 

- A mon avis, elle doit être en train de fantasmer sur son amant monégasque, dit Emilie en riant. 

J'éclatais de rire, suivie rapidement par Susan.

- C'est exactement ça voilà, dis-je à moitié en riant et en attrapant mon verre d'alcool. 

En réalité, j'avais tourné mon regard vers la plage pour admirer la mer mais mon regard s'était rapidement porté sur un homme assez jeune qui était assis sur le sable. C'était étrange, il semblait être inclut dans le groupe autour de lui, qui semblait être sa famille en train de pique niquer mais il restait à une certaine distance, sans parler à aucune des personnes présentes. 

Ce qui m'intriguais le plus, c'était cette impression de déjà vu. Cette homme me disait quelque chose mais je n'arrivais pas à me souvenir où je pouvais bien l'avoir croisé. La plage et le bar était bondé mais pourtant j'étais persuadée que c'était vers moi que son regard était tourné. 

Il ne me plaisait pas. Il ne dégageait pas de bonnes ondes et même son regard me laisser présumer que moi non plus je ne l'intéressais pas. Alors pourquoi me regardait-il? Était-ce pour que je parle de lui à une des mes amies? 

Ce n'était pas étonnant. Susan était une blonde magnifique et Emilie avait un regard de poupée et des courbes à damner un saint. 

Non, c'était bien vers moi que son regard inquisiteur était fixé. Et lorsque Susan me tira hors de mes réflexions, je coupais court à mon échange de regards avec cet inconnu. 

Au bout de quelques minutes, je n'y tint plus et je risquais un regard vers cet homme qui m'intriguait plus que la normale. Il était toujours à moitié inclus dans le groupe de personnes mais qui finalement me paraissait plus une mis en scène qu'autre chose. 

Cet homme était plongé sur son téléphone. Une personne normale aurait sûrement pensé qu'il était en train de s'ennuyer à un pique-nique familial et que son téléphone constituait son unique porte de sortie. Mais je savais que mon cerveau et mon imagination débordante ne pouvait pas se tenir qu'à cette simple hypothèse. 

Il écrivait quelque chose avec rapidité. il avait les sourcils froncés et semblait concentré. Soudainement, il leva la tête et nos regards se croisèrent une nouvelle fois. Il ne réagit pas et son visage resta neutre contrairement au mien qui devait surement exprimer ma gêne et mon interrogation.  

Il devait surement écrire un message et j'aurais donner cher pour en lire le contenu. Ce n'était peut être qu'un simple sms ou pire un sexto mais cet homme avait quelque chose qui avait provoqué mon intérêt ou plutôt mon inquiétude. 

Toutes les hypothèses étaient possibles. Il pouvait se s'agir d'un repéreur spécialisé dans l'enlèvement de jeunes filles ou .... 

Non j'allais trop loin. 

Il fallait que je me concentre davantage sur mes amies et que je profite de cette première soirée entre filles. Je n'allais pas laisser ma paranoïa prendre le dessus sur ma vie. 

- Wouah regardez ce mec, il allait si dangereux et sii sexy, dit Emilie en bavant à moitié. 

Nous nous retournèrent Susan et moi. C'est vrai qu'il était beau mais il était loin de correspondre à l'idée que je me faisais d'un homme dangereux. Nous nous désintéressâmes très rapidement et avant de basculer sur un autre sujet de discussion, je risquais un regard vers l'homme que je n'avais plus fixé depuis à peine quelques minutes. 

Il avait disparu. 

Je regardais avec stupeur sa "famille" qui était restée. Où pouvait-il bien être passé? La raison de son départ était-elle en rapport avec sur ce qu'il écrivait sur son téléphone? 

MajestueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant