Partie III - Chapitre 3

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J'avais quitté la chambre d'hôtel le lendemain et pendant plusieurs jours, je restais sans nouvelles d'Ermès. Je m'en préoccupais peu, j'étais déjà habituée à la voir survenir au moment où je m'y attendais le moins. 

Je présumais qu'il était à l'étranger et mes hypothèses furent confirmées lorsqu'il m'envoya un sms une soirée. 

" Mon avion vient d'atterrir en France. Que dis-tu d'un dîner toi et moi?"

Maintenant que je voyais à peu près en quoi consistaient ses invitations, je m'empressai d'envoyer une réponse positive, sans toutefois pouvoir réprimer un frisson d'excitation. 

***

 - Qu'est ce que tu fais?

J'étais accoudée à l'entrée de sa chambre. La suite qu'il avait réservé était immense et j'avais eu le loisir de la visiter de long en large.

Ermès retirait des affaires de sa valise puis s'arrêta pour me regarder avec un sourire satisfait.

- Quelque chose que tu vas aimer ma belle.

Je fronçai les sourcils en le voyant sortir un fouet et des menottes. Je commençai à reculer vers la sortie mais Ermès m'en dissuada d'un regard menaçant. 

- Tu sais que ce genre de choses ne m'intéressent pas. 

Mon ton se voulait froid mais ma voix était mal-assurée. D'autant plus qu'il commençait à se rapprocher de moi, une paire de menotte en main.

- Je sais surtout que tu n'as jamais essayé.

Je secouai la tête et tandis que je m'apprêtais à sortir de la chambre, Ermès m'attrapa le bras et me tira vers lui. J'étouffai un cri mais il n'en avait que faire et me poussa sur le lit. 

Je voulais me lever mais il me plaqua presque sans effort. 

- Tu crois vraiment que ta fuite n'allait avoir aucune conséquence? Me lança-t-il avec le regard sombre. 

Je l'observais ahurie. En un seul instant, la situation venait de s'inverser. Moi qui croyais passer une soirée toride avec Ermès, je me retrouvais empêtrée dans ses plans machiavéliques.

- Mais... Je croyais que tu m'avais excusée! M'exclamai-je. 

Un sourire mauvais se dessina sur sa bouche. 

- Je n'ai pas précisé que tu méritais une punition.

- Pardon!?

Je commençais à rire nerveusement. Il partait beaucoup trop loin. Et tandis que je m'offusquai, il attrapa mon poignet et attacha un premier bras au lit.

Je ne m'y attendais pas et je réprimais un cri de rage.

- Je t'interdis de m'attacher!

Je me démenai avec force, l'empêchant à tout prix de m'immobiliser complètement. 

- Je ne suis pas un objet, ni un animal qu'on peut punir! 

Je bougeai dans tous les sens, ce qui compliquait la tâche à Ermès qui réussit au final à m'attacher mon second poignet. Je soupirai de rage tandis qu'il s'éloignait de moi avec un regard satisfait. 

- Je savais que ça allait te rendre silencieuse.

Je levai les yeux au ciel et attendis ce qu'il avait prévu, prête à lui compliquer la tâche.

Il fouilla dans son sac et sortit un fouet. Il s'approcha de moi en me regardant intensément.

Mon regard s'était perdu quelques secondes sur le fouet, imaginant quelle sensation le cuir pourrait bien avoir sur ma peau.

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