Chapitre 1 : Alexandra

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Mercredi 13 mars 2019, 16 h 38, Londres.

Le ciel est bleu. La rue est déserte. Deux petits oiseaux piaillent et nous marchons. Nous cherchons la demeure d'un de nos anciens camarades de classe. Il va nous être utile. Nous avions fait tout le trajet en silence, quand Tim entama la conversation.

Tim : On a enfin fini cette putain de fac à la con. Finis les cours, finis de se faire chier avec des profs qui nous rabâchent les mêmes choses depuis maintenant bien trop longtemps ! Je ne sais pas pourquoi ce connard de Viktor veut qu'on aille toujours en université alors qu'on pourrait clairement se faire des contacts d'une autre manière !

Alexandra : À chaque fin d'année, tu répètes le même discours. C'est comme ça, Viktor veut qu'on soit sur le terrain et tu sais pertinemment que ces petits cons sont une source illimitée de sang. Et Viktor veut qu'on trouve de potentiels partenaires qui, une fois transformés, pourront s'avérer être très utiles.

Tim : Peut-être, mais pourquoi c'est à nous de nous charger de cette besogne ? On pourrait laisser faire un de nos larbins.

Alexandra : Mais qu'est-ce que tu peux être stupide, parfois ! Je t'ai déjà dit et redit que Viktor préférait que ce soit nous qui nous chargions du recrutement, car nous sommes les plus qualifiés pour le faire. Et nos petits larbins, comme tu dis, nous sont déjà très utiles pour s'occuper du recensement. Ce qu'on est bien d'accord, on ne supporte pas le faire !

Nous nous sommes arrêté de marcher étant arrivés à notre destination. Je me tourne vers lui et clôture cette vaine conversation.

Alexandra : Alors, maintenant arrête de te plaindre et entre !

Tim me regarde durement et me tourne le dos. Il s'avance et j'entends ses pensées.

Tim : Continue à me donner des ordres et tu verras ce qu'il t'arrivera !

Je le suis sur le palier de l'immeuble et le plaque sauvagement contre la porte. Je l'embrasse sans attendre, durement, c'est tout ce qu'il mérite ce petit couillon. Il agrippe mes hanches en enfonçant ses doigts dans celles-ci, je sais que des marques vont apparaître. Je mets mes mains derrière sa nuque en le plaquant davantage contre la paroi vitrée et sa langue entre un peu plus profondément dans ma bouche.

Tout en l'embrassant, j'appuie sur l'interphone correspondant. Tim inverse notre position et je me retrouve sous lui, collé contre la vitre. Ses mains agrippent à présent mes fesses. La situation allait dégénérer au moment où Matthis répondit. Je pousse brusquement Tim et prends la parole.

Matthis : Oui, qui s'est ?

Alexandra : Hey, Math, c'est Ninon et Fred ouvre, on veut te causer d'un bon plan !

Matthis : Oh vas-y, entre, je suis au dernier.

La porte se déverrouille dans un bruit sonore. Tim me fixe de son regard bleu glacial. Je sais qu'il me hait en cet instant précis, mais je m'en fous royalement ! Nous entrons, l'ascenseur s'ouvre à notre approche. Nous nous engouffrons à l'intérieur. Tim appuie sur le vingt et unième étage et nous attendons. Un silence pesant règne dans le petit espace.

Je sais qu'il ne supporte pas quand j'agis ainsi, mais moi, je jubile. Je le tiens. Nous allons à présent nous occuper de ce que je considère comme étant la meilleure partie du job. Un autre bruit caractéristique nous indique que nous sommes arrivés. Nous sortons et Matthis nous accueil, petit, blond, aux yeux marron, d'une banalité ennuyante, nous montre le chemin vers son appartement.

Matthis : Hey, Ninon et Fred qu'est-ce que vous faites ici ? On ne vous a pas vu à la fac ces derniers temps, vous étiez passé où ?

Nous continuons à avancer et je le pousse sur un fauteuil qui se trouve dans le salon. Un intérieur moderne, le tout en noir et blanc. Fauteuil, canapé, tapis, table, tout est soit noir, soit blanc : abominable ! La cheminée crachote du feu pour réchauffer la pièce devenue glaciale par notre arrivée.

Le Tournoi des TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant