Coucou les amiiiiiiis!!!!
Oui oui, vous ne rêvez, pas, c'est bien moi! Il semblerait que j'ai bel et bien repris du service! Bon, alors comme vous pouvez le constater, nous changeons momentanément de point de vue. Pour vous remercier de votre fidélité, ainsi que pour les 15k de vues, je me suis dit que vous pourriez avoir un aperçu de ce qu'il se passe dans la tête de Thunder, pour une fois!!! ^^
Attention, dans les prochains chapitres ce genre de phénomène arrivera plus souvent, même si Thunder ne sera pas celui qui aura l'honneur de parler au présent, sinon il n'y aurait plus de suspens sentimental hihi!! ^^ De plus, l'action risque fort de s'accélérer. J'ai hâte!
Bon. J'arrête de parler, et je vous laisse découvrir le point de vue de notre BG préféré!!
Plein de bisous, votre Zélie.
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Thunder, quelques secondes plus tôt.
Le regard bleu glacé de Féline me transperce littéralement, et je peine à le soutenir. Pour être honnête, je suis étonné et assez impressionné par la facilité avec laquelle elle a assimilé les informations que nous avons bien voulu lui délivrer. Elle est là, à m'écouter et à me regarder lui faire la démonstration de mes propres capacités, sans broncher. Elle me scrute, l'air attentif, une lueur d'intérêt tapie au fond des incroyables perles translucides qui brillent dans ses orbites.
Dans ma poitrine, mon cœur se met à tanguer. Je fronce imperceptiblement les sourcils, contrarié, cherchant par tous les moyens à conserver mon impassibilité. Ce n'est pas la première fois qu'elle me fait cet effet et je me refuse catégoriquement à admettre qu'elle me plaît. Sur cette foutue planète, il est bien trop hasardeux de tomber amoureux. C'est déjà assez compliqué de se maintenir soi-même en vie, alors s'il faut en plus s'inquiéter pour quelqu'un d'autre... Je préfère ne même pas y penser.
Je détourne donc les yeux, rompant le lien qui semblait avoir décidé de s'établir entre nous. En mon for intérieur, j'espérais de toutes mes forces qu'elle n'avait pas elle aussi perçu l'attractivité qui s'exerçait entre nous, et qui nous emprisonnerait inexorablement dans sa toile si nous nous risquions à passer trop de temps ensemble. Je priais donc tous les dieux de l'Univers qu'elle choisisse de rester ici, dans ces galeries, avec ses compagnons d'infortune. Si tenté que le chef de clan n'ait pas compris qu'elle aussi portait le gène mutant, et ne décide pas d'en faire cadeau à G.I.F.T.E.D.
De toute façon, qu'avais-je à lui offrir qu'elle n'avait pas déjà ? Sous les ruines de New York, elle avait un toit et elle était protégée. A nos côtés, elle ne serait, dans le meilleur des cas, rien de plus qu'une fuyarde dont les chances de survie étaient aussi minces que celles d'échapper pour de bon à l'organisation. Et dans le pire, un numéro supplémentaire sur lequel effectuer des expériences. D'autant plus qu'en aucun cas il ne fallait qu'ils l'attrapent.
Masqué par la pénombre, je me risque à relever légèrement un œil dans sa direction. Féline est littéralement avachie contre les barreaux de sa prison, et quelques perles de sueurs brillent sur son front, discrets indices de sa souffrance physique. Si seulement elle avait conscience de la puissance qui l'anime... Moi qui avais côtoyé bon nombre de mutants, je n'avais jamais rien vu qui ressemble, de près ou de loin, à ses capacités. Elle était unique, j'en étais certain. Il ne fallait surtout pas qu'elle tombe aux mains de Forbes. Sinon, Dieu sait ce qu'il serait en capacité de faire...
La jeune fille geint doucement et, par réflexe, passe ses doigts tremblants sur son épaule abîmée. Son bras effectue un angle étrange à cet endroit, désaxé de l'articulation. Malgré moi, je grimace. Pour m'être déjà retrouvé dans cette situation, après avoir affronté un adversaire particulièrement coriace lors d'un entraînement, je sais à quel point c'est douloureux. Bien que la meurtrissure en elle-même ne soit pas grave.
Mes poings se serrent convulsivement au souvenir de la manœuvre sadique de son agresseur pour la faire taire. Il n'avait pas vraiment besoin de lui infliger ça. Ce n'était qu'animé par un plaisir pervers qu'il l'avait blessée. En tous cas, il était certain que je ne pouvais pas la laisser dans cet état.
Je me redresse donc et lui adresse une phrase d'excuse dont elle ne semble pas saisir entièrement le sens, avant de la plaquer fermement contre les barreaux. D'une main je la maintiens en place et, de l'autre, je tire sur son membre pour le remettre à sa place. Un froissement de muscles récalcitrants me répond, tandis que la jeune fille, à bout de forces, vomit. Je la relâche vivement, avant que le visqueux liquide n'atterrisse sur moi.
Durant quelques secondes, Féline reste hébétée, de violents frissons agitant son corps souple et fin. Puis, reprenant ses esprits, elle entreprend de se mouvoir prudemment, articulation après articulation, tandis que les couleurs reviennent peu à peu prendre place sur son visage pâlit par la peine.
-Comment tu te sens ? lui demandé-je doucement.
Elle me coule un regard heureux, cependant teinté d'une pointe d'ahurissement, et hoche la tête. Je pousse un soupir de soulagement. Un problème de réglé. Je décide donc de réfléchir à un moyen de nous sortir de là lorsqu'un bruit métallique résonne dans la grande pièce bétonnée sur toutes ses faces, interrompant bruits et mouvements.
Quelqu'un semble s'acharner sur une porte située dans un recoin totalement obscur de la salle, durant d'interminables secondes. Mon regard croise celui, alerte, de mes camarades, ramassés dans leurs cages et prêts à bondir. Enfin, le verrou cède, et une silhouette solitaire, élancée, apparaît dans l'encadrement béant. Malgré le manque de lumière, je distingue clairement les contours nets d'un visage masculin, surmonté d'une touffe de cheveux désordonnée. Le garçon, probablement pas plus âgé que moi, scrute la pénombre à la recherche de quelque chose, avant de se figer en direction de ma voisine. Immédiatement, je me raidis.
A grandes enjambées, l'homme s'avance entre les cubes de fer dans lesquels nous sommes enfermés. Puis, arrivé à ma hauteur, il se met carrément à courir.
-Féline ! chuchote-t-il à mi-voix.
Aussitôt, celle-ci se projette en direction de l'allée, se cognant la tête au passage.
-Ian ! appelle-t-elle. Je suis là !
Le jeune homme s'agenouille à quelques centimètres de moi et je reconnais les traits fatigués du garçon qu'elle avait serré dans ses bras quelques heures plus tôt. Immédiatement, l'irritation monte en moi sans que je puisse la contrôler et la morsure insidieuse de la jalousie me brûle l'estomac. Je voudrais me focaliser sur autre chose, mais je ne peux détacher mes pensées de cette simple et unique question : que sont-ils l'un pour l'autre ?
Le jeune homme lui prend les mains.
-Comment tu vas ?
Féline élude la question, signe qu'elle a d'autres priorités en tête.
-Tout va bien, ne t'en fais pas pour moi. Mais il faut à tout prix que tu nous fasses sortir d'ici.
Ian se contente d'afficher un sourire énigmatique et sort un trousseau de clefs qu'il agite sous le nez de la jeune fille visiblement sidérée.
-Mais... Comment tu as fait ?
-Je sais exactement où Dorian les range, glousse le garçon en lui faisant un clin d'œil. Car il m'a plusieurs fois demandé d'aller te libérer lorsqu'il t'avait mise au frais après une énième rebuffade.
Féline lui rend son éclat de rire, une lueur complice dans les yeux. Malgré moi, je me tends. La désagréable sensation d'être mis au banc de ce dialogue amical est si puissante qu'elle me ferait presque vaciller. Mais l'aide de ce nouveau venu est bien trop précieuse. Je retiens donc tant bien que mal la remarque acerbe sur le temps qu'il nous fait perdre et qui me brûle intensément les lèvres. Je me contente de le dévisager d'un regard sombre, sans pouvoir m'empêcher de me demander ce qu'il y a entre ces deux-là.
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G.I.F.T.E.D.
Science FictionLa Terre, an 2050. Féline, jeune orpheline de 17 ans, a grandi dans un New York dévasté, parmi une communauté de survivants aux mains d'un meneur tyrannique. Obligée de travailler dur sous l'écrasante chaleur qui règne la journée, elle prend chaque...