Le talisman

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L'espérance est une force, la confiance est un talisman. Henri Frédéric Amiel

Nous nous sommes regardés pendant des secondes, devenant des heures à l'allure qu'elle s'écoulaient:

-"Je... je ne trouvais pas les mots, ce n'est que là que j'ai compris que j'avais fait une énorme faute. Ce n'est pas ce que tu crois Cory...On n'était juste en train de...

-TOI!" m'interrompit-il en se dirigeant vers Luc. 

Alors que Luc essayait de se relever, il le repoussa brutalement au sol. Cory monta sur lui et le roua de coups, si fort que je ne pu plus réagir, tant j'étais choquée, le son sec de chaque coups qu'il assénait me faisait sursauter. J'ai essayé de ramener à la raison Cory en lui criant dessus, en vain. Je décidais d'appeler au secours ma mère, elle arriva en trombe, mais ne réussit pas à les séparer, car maintenant  Luc répliquait lui aussi. Tel une apparition divine, mon père fit irruption de la chambre et réussit tant bien que mal à cesser l'altercation entre les deux jeunes hommes, qui ne voulaient plu s se lâcher. Une fois levé, le regard de Cory me glaça le sang, d'une telle force que j'eus des frissons qui me parcoururent le corps, son regard était noir et haineux, il n'y avait que mépris et dégout à l'intérieur, je l'avais blessé comme il ne l'a jamais été, je m'en voulais terriblement.

"Aidez moi à comprendre ce qui se passe dans cette maison... Maryline réponds! déclara mon père, pendant que ma mère m'était à profit ses talents d'infirmière sur l'arcade de Luc.

-Euh...bah..., bégayais-je

-J'ai surpris votre fille qui me trompait avec ce putain de noir! s'exclama Cory

-Luc et moi sommes amis Cory! Je criais et tapais sur le comptoir de la cuisine tellement fort  que je fis sursauté légèrement mon père. Et ne parle pas de Luc comme ça!

-Laisse Mary, si il était assez con pour me frapper sans aucune explication, il est assez con pour m'insulter de cette manière, lança Luc, encore irrité par la situation

-Qu'est-ce que vous faisiez théoriquement ensemble, demanda mon père

-Ils travaillent sur un devoir ensemble, ils sont dans le même lycée, répondit ma mère, innocemment

-Sans vouloir vous offenser Madame Cooper, ça se voit que ce gars a plus de 20 ans, votre fille vous a menti, comme à son habitude... lança Cory, son regard toujours rivé sur moi.

-II dit vrai Mary?demanda mon père. Les regards accusateurs de mon père ma mère et Cory me mirent mal à l'aise.

-Oui c'est vrai, Luc a bientôt 21 ans... mais... je ne trompais pas Cory avec lui, croyez moi!

-Comment tu veux qu'on te crois
alors que tu viens de nous mentir Mary, chuchota ma mère pendant un soupir.  

-Vous croyez vraiment que je vais essayer de faire quelque chose avec votre fille, je ne suis pas si inconscient que ça. J'ai déjà une copine, j'habite dans un appart avec un coloc génial, j'ai un boulot dans un fast food en périphérie de la ville, et une nouvelle amie, Mary, rétorqua Luc.

-Si vous êtes "amis" comme tu dis, ajouta Cory en mimant le signe des guillemets au mot amis, qu'est ce que vous foutiez dans sa chambre?

Luc courut jusqu'aux escaliers, pour aller dans ma chambre. Quand il est revenu, il avait son sac à dos dans ses bras, il sortit plusieurs feuilles et les montra à mes parents et Cory, ma mère mit sa main sur sa bouche, manquant de vomir, mon père, lui,  détourna le regard.

-Pourquoi tu nous montre des photos comme ça, demanda ma mère, pétrifiée.

-Je sais, c'est gore. Cette fille là c'est ma soeur, Miranda. Elle est morte il y a 6 mois, j'en suis sûr que vous n'étiez pas au courant de cette histoire...

-J'en ai entendu vaguement parlé. Miranda Jackson, c'est ça.

-Oui c'est ça, effectivement.

-Mes condoléances Luc. C'est Mildreid qui m'en a parlé il n'y a pas longtemps.

-C'est une femme noire, cette Mildreid?devina Luc

-Oui tu la connait?

-Non mais j'ai compris, au fil des années, que les Noirs sont les seuls à raconter les histoires des Noirs, parce qu'aucun blanc ne veut le faire à notre place, rétorqua Luc pendant qu'il rassemblait toutes les feuilles.

-Cela ne répond pas à la question "Que faisiez vous?"  proféra mon père sèchement, irrité par l'image qu'il venait de voir.

-Mary m'aide à trouver la personne qui a fait ça, et je l'aide à trouver qui a tué ses amies, Mina et Emily. On pense que c'est la même personne qui a pu faire ça. Vous comprenez maintenant?

Je pensais que tout était rentré dans l'ordre, mais j'ai déchanté quand Cory pris violemment sa veste en jean et s'en alla, en claquant la porte derrière lui. Je voulais le rattraper, mais mon père me fit signe de ne pas essayer.

-Il est dans l'incompréhension, en plus il doit s'excuser à Luc pour ses actes donc son orgueil est bafoué, laisse le se calmer.

-Je ne veux pas de ses excuses de tout façon. Je m'en vais de tout manière, lança Luc pendant que j'entendais de loin le bruit du moteur du 4x4 de Cory s'éloigner.

Luc sen alla, je suis allé directement voir Luna pour lui conter mes dernières mésaventures et me détendre. Nous nous sommes posées sur les rocking chair de sa véranda avec des thés glacés et un fond de whisky qu'elle avait dérobé à son père tantôt. Nous sommes restés là, profiter de chaque vagues d'air frais qui passaient tout en laissant le soleil et ses rayons nous dorer le teint. C'est quand le soleil est allé se coucher que j'ai décidé de prendre congé. A mon retour, j'ai passé mon après-midi à expliquer à mes géniteurs mes mésaventures de ces dernières semaines:

"C'est affreux, s'exclama ma mère, perdre sa soeur dans de telles circonstances à dû être...
Le bruit de la sonnette venu l'interrompre. Mon père alla regarder qui pouvait bien sonner à notre porte à cette heure-ci, étant donné que nous vivions dans une résidence pavillonnaire, cela restait très rare. Il regarda furtivement dans l'oeil de Judas et ouvrit vigoureusement la porte.
"Ce n'est pas une heure pour venir importuner les honnêtes citoyens, messieurs, commença-t-il.
Je ne pu pas voir clairement avec qui mon père discutait.
-Bonjour monsieur Cooper. Nous sommes désolés de procéder ainsi. Une voix très rauque se dégageait, elle m'était familière.

-Votre fille, Maryline, est-elle ici?

-Oui, pourquoi?

-Pouvez vous l'appeler pour nous?

-Mais...commença mon père

Je suis directement allé à leur rencontre et je suis rentré dans l'encadrement de la porte. Je vis les fameux visages qui me demandaient, c'était les premiers policiers qui étaient venu nous voir, le gros nounours et le mince plutôt mignon.
Sans aucun mot le mince prit mes poignets et les lia avec des outils de tortures, communément appelés menottes.

L'enquête commençait à devenir corsée.

Meurs dans le silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant