Chaque vie sur cette terre est destinée à quelque chose de bien précis. Tel un livre qui défile ses pages dès qu'un chapitre est fini pour en commencer un nouveau. L'épilogue est déjà écrit, il faut simplement avancer à lui.
Même si on se donne corps et âme pour le changer. Même si on croit pouvoir le changer ou on croit l'avoir changé. En réalité, toutes ses actions, maquillées par la détermination, étaient déjà inscrites donnant presque une impression que la Vie est bien là pour se foutre de notre gueule en nous laissant croire que notre destin nous appartient.
Jace l'avait compris, mais continuait inlassablement de se battre contre la vie qu'il croyait en être maître. Il voulait se prouver qu'il pouvait changer la triste fin qui lui était réservée. Car quoiqu'on puisse dire, les cœurs sont toujours faits par la matière qu'il l'anime. Et la sienne était la haine. Une boule de haine qui, au début n'était qu'une petite colère qui avait prit place dans sa poitrine jusqu'à décider demeurer où sa place devait être pour pouvoir contrôler à sa guise un corps muni d'une âme.
L'âme, le centre même d'un chemin qui sépare la vie de la mort et la mort de la vie. Elle se nourrit de la chose que sa demeure héberge. L'âme de Jace, encore une fois, se nourrit de la haine. Donc devons-nous nous étonner du désastre qu'attend la dernière phrase de sa vie ?
C'est pour cette raison, qui le ronge depuis qu'il avait compris quelle tournure, il subirait un jour, qu'il se promit de vivre chaque jour de sa vie comme celui-ci était le dernier.
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Le pied-droit à l'arrière comme appui. Les coudes repliés sur ses côtes. Son poing gauche devant sa mâchoire. Une profonde respiration. Son torse se tourna entièrement vers la gauche au même moment où son souffle quitta la barrière de ses lèvres et au même moment où son crochet droit s'abattit sur le visage de son adversaire.
K.O. Voilà ce que son rival en était réduit.
La voix de Macha s'éleva dans l'air à plusieurs reprises en actionnant la cloche. Jace lui voyait tout au ralenti. Chaque cri était comme des échos loin de lui, chaque toucher que son ami lui affligeait sur son dos n'avait l'air que d'une simple caresse pour son corps. La raison était qu'il ne pouvait prendre parfaitement conscience de ce qui l'entourait que lorsque ses yeux ne se seraient pas posés sur son opposant. Il voulait voir les iris de celui-ci s'éteindre et son âme s'envoler et là, il pourra crier victoire. C'était sa devise, ne jamais crier victoire trop tôt.
Un sourire aussi invisible que présent s'accrocha à son visage à la vision qu'il avait attendu. Il jeta un regard aux coéquipiers du perdant tel un avertissement qui traduisait qu'il ne fallait pas le prendre pour un simple combattant. Certains restèrent à le dévisager osant le défier, d'autres s'activèrent pour prendre soin du corps inerte au sol.
Il leur tourna le dos après avoir une dernière fois enregistré le visage de la personne qu'il avait battu.
« Merde, tu montes à chacun de tes combats ! » cria Myles en le secouant fou de joie que son ami ai encore gagné.
Jace s'assit sur le tabouret placé spécialement pour lui et bus d'une traite les dernières gouttes de sa bouteille d'eau tout en observant le spectacle en face de lui, prenant un malin plaisir à sourire narquoisement. Il reçut des regards noirs qu'il prenait évidemment avec légèreté se sentant nullement menacé.
« Gonzales n'a pas progressé, j'ai eu l'impression de me battre contre un débutant. »
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CHERRY TATTOOED
Romance« Tu sais, faire l'amour ça rend amoureux » Tout plagiat est interdit et sera signalé.