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Après mon entraînement, durant tout mon trajet, je n'avais pas cessé de me remémorer le différent qu'on avait eut. Premièrement, jamais je n'aurais cru qu'elle serait venue jusqu'ici pour me voir. Elle avait fait quelque chose de complètement dangereux et je n'imagine pas ce qu'il lui serait arrivé si je n'étais pas intervenu.
Yan n'était pas quelqu'un de bien méchant, mais il était prudent. Il se méfiait de tout le monde, sauf de ses proches et il avait bien raison. Ça lui avait bien sauvé la mise à plusieurs reprises contrairement à moi, qui par le passé, était jeune et naïf. Il m'avait tout apprit dans ce milieu. Il m'avait vu grandir et mûrir et devenir l'homme que j'étais aujourd'hui.
Mais lorsque j'avais aperçu Nayeli face à lui complètement tétanisée et sous le contrôle de la peur, je m'étais rappelé de la folie que mon ami pouvait commettre et m'étais directement mêlé avant que quelque chose de regrettable arrive. Je n'avais aucune pitié pour les inconnus, en temps normal, je l'aurais laissé lui faire tout ce qu'il lui passait par la tête. Mais à cette heure-ci, j'étais lié à elle, j'étais responsable d'elle par le fait de l'avoir ramené ici alors que je n'aurais jamais dû.
Je ne pouvais pas non plus m'exposer et révéler aux yeux de tous que j'avais un lien, aussi infime soit-il, avec elle. J'avais une image et une réputation à tenir. Mais au-delà de ça, je m'étais comporté ainsi avec elle pour la protéger avant tout. Ce monde n'était pas pour elle, elle était beaucoup trop faible.
Je m'étais aussi rendu compte qu'on se ressemblait sur un certain point. Nous n'étions pas très différents en ce qui concernait l'amour. Et c'est pour cette raison que je voulais l'aider, car j'aurais aimé que quelqu'un fasse de même avec moi dans le passé.
Arrivé chez moi, je m'étais empressé de foncer à la douche où même entre quatre murs mes pensées étaient toujours tournées vers la châtaigne.
point de vue Nayeli
Je tournai en rond dans ma chambre. Je n'arrivai pas à oublier ce qu'il s'était passé, je l'avais encore en travers de la gorge. J'hésitai à lui envoyer un message pour lui dire de laisser tomber et de tout oublier et que c'était une grosse erreur.
J'entendis des coups sur ma fenêtre et me retournai brusquement vers celle-ci les sourcils froncés. Je regardai mon horloge et remarquai qu'il était minuit passé. Je m'approchai d'elle et vis à travers la vitre en bas de chez moi Jace me surprenant. J'ouvris ma fenêtre et sortis ma tête.
« Qu'est-ce que tu fous là ! » je lui chuchotais fort.
« Il faut qu'on parle » dit-il d'un air très sérieux.
