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*je vous conseilles de lire le chapitre 1 de
SHE PREFER WOMEN pour comprendre ce chapitre*
En descendant les escaliers, je tenais mes côtes contre moi. Les réveils étaient durs, les effets se manifestaient toujours les lendemains et les douleurs nous rappelaient sans cesse par quel danger nous sommes passés. Mais je ne pouvais m'empêcher d'éprouver de la satisfaction à l'idée d'avoir encore fermé la bouche de Ramon.
Il était probablement le spécimen que je blairais le moins sur cette planète. L'entente de son nom réussissait à faire éveiller en moi la pire personne que je pouvais être. Il était tout mon opposé, mon ennemi. Une chose était sûre, un jour arrivera où il ne sera plus question de combat, mais de règlement de compte et un de nous deux tombera sûrement pour toujours.
Ma mère était dans la cuisine. En me voyant arriver, elle arrêta son activité et se retourna dans ma direction en croisant les bras. Sachant parfaitement à quoi elle pensait, je décidai d'esquiver son regard comme j'avais l'habitude de faire.
« Tu t'es regardé dans le miroir ce matin ? » commença-t-elle.
« Comme tous les matins » je répondis simplement en ouvrant le frigo.
« Et tu trouves ça normal d'être défiguré ? » elle éleva la voix.
« On s'y fait à force » je soufflais « et tu devrais aussi être habitué depuis le temps maman » je me tournai pour la regarder.
Elle fronçait les sourcils en me regardant comme ci ce que je venais dire était la chose la plus insensée qui soit. Ce regard, je le connaissais par cœur, je l'avais vu et revu des centaines de fois, mais il était toujours aussi dur à endurer.
« Il y a une poche de glaçons que j'ai mis hier dans le réfrigérateur » dit-elle avec un ton adouci.
J'ouvris celui-ci et comme entendu, je la vis. Je la pris et refermai le frigo derrière moi. Je m'avançai vers ma mère et déposai un baiser sur sa tempe avant de sortir de la cuisine en posant le froid contre mon abdomen.
« Et si tu arrêtais tout ? » elle continua en me suivant.
« Maman... » je gémis de frustration « s'il te plaît ! Pas aujourd'hui ! »
Je me laissai lourdement tomber sur le canapé en soupirant. Je replaçai correctement ma poche contre moi et levai mon regard sur sa personne. Elle se tenait face à moi, les poings posés contre ses hanches avec un sourire aux lèvres.
