La vie au 9

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Je m'appelle Oscar, Oscar Henkler, j'ai 17 ans et je viens du district 9. Oui, du district des perdants comme on nous appelle bien trop souvent. A l'exception du district 12, nous sommes le pire district de Panem. Nous sommes affiliés à l'agriculture. Quelle chance, peut on se dire, on à droit à une plus grande part des récoltes, une meilleure alimentation ou encore un plus grand choix de produits. Tout cela est faux ! Nous vivons constamment dans la famine. nous ne pouvons garder que de quoi nous tenir en vie après chaque récoltes, et encore. Chaque années, des dizaines et des dizaines de cas de mort de la faim sont recensées dans le district. Mais pourquoi ? Pourquoi vivons nous à ce point dans la misère par rapport aux autres ? C'est parce que nous sommes le deuxième pire district dans l'histoire des Hunger games, ces jeux mortels instaurés par le capitol pour nous punir de la rebellions qui avait secoué tout Panem il y a 69 ans. Nous sommes obligé chaque année d'envoyer un garçon et une fille âgés de 12 à 18 ans en "tributs" au capitol, qui les enferment ensuite avec 22 autres tributs originaires des 11 autres districts de Panem et doivent ensuite s'entretuer jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un... Le district 9 est l'un des plus mauvais de tout Panem, pratiquement à égalité avec le 12. Pratiquement chaque année, les tributs de notre distrcit ne passent jamais la première journée. Notre district ne compte que deux vainqueurs en 67 ans de jeux mais une seule est encore en vie: Agathe Peruji, vainqueur des 58ème Hunger Games. L'autre vainqueur s'est suicidé, traumatisé quelques années après avoir gagné. Le slogan qui plane au dessus de notre district est donc parfaitement adapté: "Le sort ne nous ai jamais favorable...". (NDA: dans le second film, c'est le slogan qui est taggé sur un mur de la gare à l'arrivée de Katniss et Peata au 9 lors de la tournée des vainqueurs )

Bref, vous l'aurez compris, j'ai pas la vie la plus facile du monde. Je vis donc dans le district 9 avec ma mère et mes deux petites soeurs, Victoire et Kalhia, de respectivement 16 et 15 ans. Notre père est mort durant l'épidémie de fièvre hurlante de la dernière décennie où le capitol à refusé de nous donner des antidote en quantité suffisante. Depuis, c'est moi qui travail dans les champs à sa place durant la moisson des champs tandis que l'autre moitié de l'année, je suis à l'école communale pour y suivre les cours de propagande obligatoire du capitol.

Sans vouloir me vanter, j'ai une certaine aisance avec le maniement de la faux. Etant donné que depuis l'âge de 6 ans on nous fait travailler dans les champs, il m'a fallu apprendre l'utilisation d'outil agricole. Bien que mon père m'ai toujours interdit de jouer avec les outils des champs, étant petit je m'amusais avec la faux de mon père et m'imaginais, défiant le capitol tout entier, armé d'une simple faux. Toute mon enfance j'ai donc vu cet outil comme une arme pour la délivrance, à travers mes jeux d'enfant j'ai donc petit à petit appris Maintenant que j'ai réalisé que si jamais j'avais été surpris à jouer à de tels jeux j'aurais été exécuté, j'ai cessé d'y jouer. Mais la pratique est resté et aujourd'hui je suis très habile avec.

Nous somme le 19 juin, demain ce sera le jour de la moisson. Je rentre des champs, comme toujours épuisé et marqué de coups infligés par les pacificateur, non pas parce que je travaillais trop lentement mais simplement pour l'exemple, pour ne pas que les autres perdent la cadence. Je dépose ma faux à l'atelier puis me dirige vers notre maison, un espèce de baraquement en pierre qui menaçait de s'effondrer à tout instant. Je pousse la porte de la maison.

: « C'est moi... » j'entends des pas dans les escaliers, et ma plus jeune soeur Kalhia apparaît, vêtue d'un tablier de cuisine.

Kalhia: « Coucou. Maman est sortie acheter du pain et Victoire n'est pas encore rentrée de la battue. » Ma soeur Victoire, maintenant âgé de 16 ans avait arrêté d'aller à l'école pour aider notre mère et moi à ramener de l'argent. Elle travaillait dans un centre de battue, c'est à dire qu'elle triait et battait les épis de blé pour en décrocher les grains. C'est un travail épuisant pour une si jeune fille mais c'est indispensable à notre survie. J'embrasse donc ma soeur sur la joue avant de me diriger vers la salle de bain.

: « Je vais me décrasser, préviens moi quand maman ou Victoire rentre d'accord ? »

Kalhia: « Ça marche ! » et elle remonte en courant à la cuisine. Je vais dans la salle de bain, enfin du moins ce qui nous sert de salle de bain, à savoir une petite pièce avec une grande bassine et un robinet d'eau non potable irrigué depuis le jardin. J'ouvre l'eau et je plonge ma tête sous l'eau glacé. Ça me réveille un bon coup puis je fais une rapide toilette à l'eau froide avant de me sécher avec un des torchons grisâtres qui nous servait de serviettes. J'entends soudain Kalhia me parler à travers la porte.

Kalhia: « Oscar ? Maman et Victoire sont rentrées, Victoire est blessé au poignet on a besoin de toi s'il te plait. » Quoi ? Victoire est blessée ? Je me rhabille aussi vite que possible et accours dans le salon où ma mère et Kalhia avaient installé Victoire sur le canapé. Elle se tenait le poignet et me regarde entrer en souriant tant bien que mal.

: « Montre moi. » elle me tend son bras que je prends délicatement, tâtonnant son bras à la recherche d'une éventuelle fracture. Elle grimaçait quand je la massait sur le milieu de son poignet.

: « Comment tu t'es fais ça ? » Elle ne répondit pas tout de suite. Je lui fait gentiment tourner les yeux vers moi.

: « Victoire. Qui t'as fais ça ? » Elle ferme les yeux avant de bredouiller.

Victoire: « Des pacificateurs s'en prenaient à une vieille dame et sa petite fille dans la rue, j'ai essayé de m'interposer mais il ont essayer de me donné un coup de matraque sur la tête, je l'ai paré avec mon bras et j'ai entendue un craquement... » soudain je sens une légère bosse anormale dans son poignet. J'appuie doucement dessus et Victoire gémit de douleur.

: « Tu as le poignet fêlé... Bon sang mais qu'est ce qui t'as pris ?! Ils auraient pu te tuer !! » elle s'énerve légèrement en réponse à mon ton assez agressif.

Victoire: « Je n'allais quand même pas les laisser tuer cette pauvre grand mère !! » Surpris par sa réaction je réalise mon comportement. Je ferme les yeux et la prend dans mes bras.

: « Je sais ma puce... désolé, j'ai juste eu peur pour toi... » elle se calme dans mes bras puis je me recule et attrape le rouleau de bandage que ma mère me tendait ainsi qu'une petite planche de bois qui jonchaient le sol délabré près de la commode. Je dispose la planchette le long de son poignet puis j'enroule le tout de bandages.

: « Ça va faire un peu mal, je suis désolé. » elle hoche la tête et serre les dents. Je serre assez fort les bandelettes autour de son poignet la faisant gémir. Kalhia lui tient la main et maman lui caresse gentiment le front. Je fini le noeud de son bandage puis recule.

: « voilà c'est fini. Tu as été très courageuse. » elle se lève du fauteuil et regarde son bras embobiné dans les bandages. Elle me prend dans ses bras.

Victoire: « Merci Oscar... et encore pardon... » je lui caresse les cheveux affectueusement.

: « Allez chipie, ne t'en fais pas, on sait bien que personne ne peut se soustraire à ton sens de la justice... pas même le capitol... » je lève enfin les yeux vers maman, elle nous regardait en souriant.

Maman: « Je suis si fière. Si fière de vous trois mes petits. » Victoire ouvre un bras invitant maman à nous rejoindre et je fais de même avec Kalhia, nous rassemblant en un grand câlin familiale. Oui. Même si nous vivons dans une misère conséquente, ma famille est ce que j'ai de plus précieux, et je n'échangerais ma vie actuel avec celle au capitol pour rien au monde...

Les 68ème Hunger GamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant