Tu ne seras plus jamais le même...

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Je crois que je me suis endormis car quand j'ai ouvert à nouveau les yeux, les infirmières étaient partis et j'était presque entièrement couvert de bandages. Ma blessure au dos ne me faisait quasiment plus souffrir. Et dire qu'ils ont une telle technologie et avancée de la médecine et qu'ils se contentent de faire s'entretuer des jeunes dans un sinistre jeux télévisé...

Je sens l'Overcraft descendre avant de toucher le sol. Le sas s'ouvre et Séréna réapparait avec deux pacificateurs. Il me fait signe de le suivre et ses deux gardes du corps m'évite l'hésitation. Je me lève péniblement et le suis sans un mot vers la rampe d'ouverture de l'appareil. En descendant, je dois me couvrir les yeux car je suis éblouie, mais je perçois une pluie d'applaudissement tout autour de moi. Ma vision devient nette et je me découvre sur la terrasse du centre d'entraînement. Une foule de citoyens s'étaient rassemblés pour accueillir le vainqueur. Je ne veux même pas les regarder. Non. Ne n'applaudissez pas. Je ne suis pas un héro. Je suis un assassin. Mais soudain, mon regard croise celui d'Agathe à côté de Marie, devant la porte du centre. Je me précipite vers elle et la prends dans mes bras. Mais ce n'est pas de la joie que j'éprouve en la serrant. Maintenant je comprends enfin, cette expression étrange qui marquait son visage dans le train. Cette expression, c'était celle du traumatisme que l'on partage désormais, elle et moi. Elle me souffle à l'oreille.

Agathe: « Bravo... d'avoir survécue... » j'avais envie de fondre en larme mais ce n'était ni le lieux, ni le moment pour ça, alors je me contente de m'écarter et de la suivre elle et les trois pacificateurs qui m'encadre vers l'ascenseur. Je suis d'abord reconduit à la salle de toilettage où les préparateurs me lavent intégralement et me nettoient m'es quelques plaies qui n'avaient pas été traitées. Ensuite, je suis emmené à la Gare du capitole et retrouves Agathe et Marie sur le quai.

: « ...où on va...? » ma voix était faible et brisée. Je crois qu'elles le remarque puisqu'elle s'échangent un regard inquiet.

Agathe: « On rentre à la maison. » je baisse mon regard, vide de toutes émotions au sol.

: « Ah...? » puis je passe devant elle et monte à bord du train, suivit par Agathe et Marie. Je vais m'assoir au fond du wagon près d'une fenêtre et regarde dehors sans rien dire. Marie voulais me rejoindre mais Agathe l'arrête et lui fait signe qu'il est préférable de me laisser un peu seul.

Le train part, ça y est, je quitte le capitole, je rentre chez moi... jusqu'à la cérémonie du couronnement en tous cas. Le train fuse, aussi rapide que lors de mon dernier voyage... plus léger d'une passagère. Julie... qu'est ce que je vais dire à Victoire...? à sa mère ? Que j'ai essayé de la protéger ? Non, la vérité ils la connaissent... je l'ai abandonné pour aller chercher une arme... et elle est morte. Je ferme les yeux et m'endors dans mon siège.

Quand je me réveille, le train était en train de ralentir fortement. Marie remarque que je suis réveillé.

Marie: « On arrive ! » je prends une profonde inspiration et je le lève de mon siège, me dirigeant vers la porte du train.

Je sors du train et me couvre le visage du soleil. J'entends de nouveau des applaudissements mais ce ne sont pas des applaudissements euphoriques comme aux capitole, non, ce sont des applaudissements pauvre de toutes joie, ce sont des applaudissements pleins de soulagement et de fierté. J'y suis. Je suis rentré au 9. Je suis rentré chez moi... seul. J'avance sur le quai toujours un peu aveuglé. Soudain, j'entends des bruits de pas courir et deux silhouettes se distinguent devant moi. C'est elles. C'est mes petites soeurs !

Kalhia et Victoire cours vers moi. Je les prends toutes les deux dans mes bras et les serres de toutes mes forces contre moi. Je ferme les yeux. Elles étaient toutes les deux en larmes.

Victoire: « On a eu tellement peur pour toi ! »

: « c'est fini maintenant... » Je les gardes contre moi un long moment, puis, lorsqu'elle s'écarte, je vois ma mère, elle aussi en larme. Je la prend dans mes bras aussi et la réconforte.

Maman: « J'ai eu si peur tu sais ? Je n'ai pas pu dormir des jeux. » je la réconforte un moment. Mon regard croisa enfin celui de la mère de Julie. Elle pleurait elle aussi. C'était compréhensible. Je me dirige vers elle en fouillant dans ma poche. J'en sort le pendentif de Julie et le lui tend.

: « Je... je suis... tellement désolé... » sa mère pris le pendentif et fondit en larme, s'écroulant au sol. J'allais la réconforter quand une main m'attrapa par l'épaule. C'était un pacificateur. Il me fit un signe de la tête en me disant de continuer. Mieux vaut ne pas discuter avec ces gens la. A contre coeur, je laisse donc la mère de Julie, que des habitants essayaient de calmer, et poursuivit vers l'autel de ville où la présidente de mon district m'attendait pour partir au capitol pour le sacre du champion.

Le soir même j'étais rentré au capitole avec ma famille et je me retrouve une nouvelle fois dans Les studios de TV du capitole. Il s'agit du débriefing des jeux avec le gagnant. Caesar et moi étions donc assis au centre du plateau télé et il me questionne sur les jeux. Beaucoup de questions tactiques et émotionnelles ont été abordées comme mon chagrin pour Julie ou ma stratégie contre Gaetan. Mais à un moment, il me posa une question qui me perturba grandement.

Caesar: « Qu'est ce que tu penses du surnom qui t'a été donné au capitol ? Oscar "Le Sanguinaire". »

: « Je ne sais pas vraiment quoi en pensez... vous le trouvez approprié vous, Caesar ? »

Caesar: « Je crois que tu te sous estime Oscar. Tu as quand même réussi à éliminer un quart des tributs de l'arène à toi tout seul, dont 3 des 4 redoutables carrières. »

: « J-je... » bon sang. Il à raison ? Ai Je vraiment tué plus d'un quart des tributs ? Caesar explose de rire et me tape dans le dos.

Caesar: « Ahaaa ha ha. Il est trop modeste. Mesdames et Messieurs, le vainqueur des 68ème Hunger Games, Oscar Henkler, Le Sanguinaire du district 9 ! » Il me prend la main et la lève comme si j'avais gagné un match de boxe. Non, je ne suis pas un gagnant. Je suis un survivant... et un meurtrier.

Un peu plus tard dans la soirée se tient le tout dernier événement, celui qui clôture une saison de jeu: le sacre du champion. je me tenais en haut de l'autel du sacre, sur le trône du champion. Le capitole tout entier était venu voir cette cérémonie. Le président Snow lui-même était présent. C'est d'ailleurs lui qui pose la couronne de metal sur ma tête pour me couronner roi des jeux. Il me serre la main.

Président Snow: « Toutes mes félicitations. C'est assez rare qu'un tribut d'un district auxiliaire gagne les jeux. Vous devez être fier ? »

: « Je suis juste content de ne plus rien devoir au capitol... »

Président Snow: « Oh, mon cher Oscar. Détrompez vous... » je le regarde, surpris.

Président Snow: « On doit toujours quelque chose au capitol. Un bon nombre de femmes au capitol ont pour habitude de "profiter" des jeunes vainqueurs tel que vous, vous savez ? Et Par ailleurs, vous avez deux charmantes soeurs... » Je tourne brusquement la tête vers lui. Il reprend sans même me regarder.

Président Snow: « Assurez vous... de me les présenter toutes les deux. » Mes yeux se reposent sur Victoire et Kalhia dans la tribune d'honneur. Non. J'avais tort depuis le début. Gagner les jeux n'a jamais mis personne hors de danger. Cela hisse seulement le ou la survivante au statut de jouet du capitol....

Et je suis devenu un de ces jouets.

FIN

Les 68ème Hunger GamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant