Le bain de sang, une douleur inexprimable

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Serena: « Que les 68ème Hunger games commencent. Et puisse le sort vous être favorable... 40... 39... 38... » tout va si vite, je ne sais plus à quoi penser. Julie ? Maman ? Victoire et Kalhia ? Les carrières ? Les coups de canons s'enchaînent, je suis un peu perdu. Mais soudain je retrouve le compte. 8... 7... 6... 5... 4... 3.... 2... 1... un dernier coup, bien plus fort que les autres nous indique le début. Je bondit de mon pylône et m'élance à corps perdu vers la corne. Soudain je vois deux ombres furtives sur mes côtés. D'instinct je m'arrête et vois les deux tributs qui m'entouraient me passer devant à toute allure. Merde. J'ai laissé passer ma chance ! Je laisse tomber l'idée d'aller à la corne et commence à regarder les éventuelles équipements à ma portée. Mais soudain je réalise quelque chose.

Je dois trouver Julie. Elle à du avoir le temps de se sauver et dois m'attendre quelque part dans la forêt. J'atteint un petit sac à dos situé à quelques pas de mon pylône. Je l'attrape et commence à courir vers la forêt. Mais soudain, un cri strident me freine dans ma course et me fais me retourner vers la corne. Mon sang se glaça. Le garçon du district 8 venait de transpercer le ventre d'une petite brune, celle du 4 je crois. Le sang giclait hors de la plaie et elle agonisait dans une plainte sordide. Un autre cri, et encore un. Plus loins, j'aperçois le corps sans vie de la fille du district 11 tandis que Gaétan achevait un autre garçon en l'égorgeant à une trentaine de mètre. L'horreur du bain de sang dont Agathe nous avait parlé venait de commencer. De tous les côtés, des plaintes de douleur ou de rage se distinguaient.

Je ferais mieux de déguerpir et de rejoindre Julie avant d'attirer l'attention. Je reprend ma course effréné et contourne la corne pour chercher Julie. Soudain, mes yeux se pose sur quelque chose. Une faux ! Il y en avait une, rien que pour moi, là, à une dizaine de mètres à peine. Si je réussissais à m'en emparer... Mais entre elle et moi, il y avait tous ces types, en train s'entre tuer. Mais elle était la. Si proche. L'avoir augmenterait considérablement nos chances de survies. Il se pourrait même que ce soit ma seule chance de victoire.

Mon hésitation est soudain interrompu par un cri de rage. Je me retourne et vois Marc, le garçon du 2 qui m'avait repéré et qui courrait vers moi, une machette incurvé déjà ensanglanté à la main. Mon sang ne fait qu'un tour et je me précipite vers la faux. Maintenant je n'ai plus le choix. Ma seule chance est de l'atteindre avant qu'il ne m'attrape. Je cours aussi vite que possible, passant à quelques mètres seulement d'un cadavre, tendant mon bras droit vers mon objectif. La distance se réduit. 8 mètres. 5 mètres. 3 mètres. J'allais la saisir quand soudain, un poignard vient m'entailler le bras avant d'atterrir dans l'herbe à quelques mètres de moi. Je tourne le regard et vois Jessica, la fille du 2, qui venait prêter main forte à son partenaire de district. Pas le temps d'avoir mal. Mes doigts se referment sur le manche en bois de l'arme et je fais volteface à mes assaillants. Le garçon était toujours en train de courir vers moi et la fille me lança un nouveau couteau. Je prends appuis au sol et du bout des doigts, fais tourner mon arme. La lame du couteau vient frapper le dos de ma lame et le couteau tombe à quelques pas de moi. Soudain, je vois que Dave attaque Jessica. Une adversaire de moins, me dis je, mais j'en ai encore un à éliminer pour pouvoir m'enfuir.

Marc me rejoint et tente de me fendre le crâne d'un coup de machette. Je fais faire un demi tour à ma faux et contre son coup avec ma lame avant de répliquer d'un coup de poing au visage. Il recule et tressaillit. Je profite qu'il soit sonné pour pivoter et lui faucher les pieds du dos de mon arme, l'envoyant au sol. Une fois mon adversaire au sol, je lève mon arme, prêt à le tuer. Mais mon bras tremble. Je ne peux pas. Je ne peux pas tuer un être humain. Soudain, je le sens m'attraper la cheville d'une main, tandis que de l'autre il récupérait le poignard de sa partenaire. Par instinct de survie, j'abat mes bras violemment en fermant les yeux. Je le sens serrer ma cheville d'un coup, puis la relâcher.

J'ouvre les yeux et vois avec horreur la quantité de sang qui avait jailli de la plaie. Ma lame en était recouverte et mes mains pleines de sang. Mais je n'ai pas le temps de paniquer. Si les autres carrières m'attrape... En tremblant, je dégage la lame de ma faux de son corps avant de récupérer son sac. Ça en fera un de plus pour nous, je penses, Puis je m'élance en direction de la forêt. Je dois retrouver Julie.

Mais soudain, alors que j'allais atteindre la forêt, mon regard est attiré pas une étrange pointe de couleur jaune et rouge. Je tourne la tête sans m'arrêter, et ce que je vois je pétrifie. Là, à une quinzaines de mètres à peine de moi, gisait le corps de Julie, maculé de sang. Elle avait essayé de prendre un des gros sacs au centre.

: « JULIE !! » je cours vers elle et me penche sur son corps. Elle toussait du sang mais était encore en vie. Vite, je dois l'emmener loin de ce massacre.

: « ACCROCHE TOI !! » Je met ma faux entre les lanières de mon sac, dans mon dos et la charge dans mes bras avant de m'enfoncer dans la forêt. Je cours. Je cours aussi vite et loin que possible. Je dois mettre Julie à l'abri. Je baisse mon regard sur sa plaie. Elle semblait être toucher au ventre et avait de très grosses difficultés à respirer. Elle me fixait de ses yeux dans lesquels je pouvais lire un regard plein de peur et de tristesse. Soudain, la pluie de coups de canons signifiant le nombre de tributs déjà mort commença à retentir. Pas le temps de compter, je dois la sauver !

: « Tiens bon Julie, ne me lâche pas ! » Je cours comme ça pendant environ cinq bonne minute. Elle tousse une rafale de gouttelette écarlate sur mon visage. Je stop ma course au pied d'un arbre, puis, délicatement, j'y adosse Julie.

: « Eh, Julie ?! Julie ?!! Regardes moi !! » elle tourne fébrilement les yeux dans ma direction. Sa respiration rauque et irrégulière était ponctuée de quinte de toux de sang.

Julie: « O-osc...ar... p... pardon... »

: « Ca va aller Julie, accroche toi ! Où est-ce que tu as été touché ? » Julie me répond par une violente quinte de toux. Paniqué, je descend mon regard sur son abdomen. La plus grande quantité de sang se situait au alentour de son ventre. Je déchire précautionneusement le bas de sa veste, révélant une plaie sérieuse et profonde au niveau de l'estomac.

: « Oh non... non non non ! Julie, accroche toi j't'en supplie. » elle tremblait beaucoup et toussait énormément. J'essaye tout ce que je peux, j'enlève ma veste et l'appuie sur sa plaie pour tenter de stopper le sang.

Julie: « O-oscar... s-s'il te pl-ait... »

: « Chuuut, ne gaspille pas tes forces, reste tranquille ! » elle me tend faiblement sa main dans laquelle se trouve son médaillon.

: « Qu'est ce qu... Non !! Non non non, hors de question Julie ! Tu ne vas pas mourir tu m'entends ?! »

Julie: « S-s'il te plait... donne le à ma mère... Gagne p-pour moi... » je sens les larmes me monter aux yeux.

: « Non ! Tu lui donneras toi même !! Julie reste avec moi !! » ses yeux commençait à se fermer.

Julie: « J...j'ai con...fiance en t...toi... » ses yeux se ferment et sa tête tombe légèrement sur le côté.

: « Julie !! JULIIIIIE !!!! » je craque et je met à pleurer sur son corps alors que soudain, un nouveau coup de canon retentit. Je la serre fort contre moi alors que les larmes se déverse sur mes joues tel un torrent déchaîné et impossible à calmer. Je lève le regard vers le ciel.

: « POURQUOI ?! EST-CE QUE CE GENRE DE SPECTACLES VOUS DIVERTISSENT À CE POINT ?!! POURQUOI ÉPROUVEZ VOUS UN TEL DÉSIRE DE NOUS FAIRE SOUFFRIR ?!!! » ma haine envers le capitol et ceux qui venait de tuer mon amie m'envahit de manière si soudaine et incontrôlée que ces phrases me sortent de la bouche comme une rafale. Je rabaisse le regard sur le médaillon de Julie dans ma main. Je referme fermement le poing dessus tandis que je le porte à ma bouche pour l'embrasser.

: « J'te promet de gagner... pour toi. » j'enfile le médaillon alors que je me relevais. Puis en regardant vers le ciel, dans l'espoir que je soit filmé pour mon district, je porte mes doigt à ma bouche en signe de résistance, les embrasse puis les lève vers le ciel. J'embrasse Julie sur le front avant de me redresser, puis, je pars sans me retourner dans la direction opposé à celle où se trouvait la corne d'abondance.

Les 68ème Hunger GamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant