Le soleil chatouille sa peau. Il fait lourd dans la pièce pourtant elle se sent subitement légère. Près d'elle un crayon griffe la feuille. Face à eux une voix débite dans une langue étrangère, pourtant c'est lui qu'elle regarde. Un halo lumineux derrière lui dessine le contour de sa main, de ses cheveux, les fait briller. Même la poussière qui vole scintille dans la salle mais ce n'est pas grave car tout est beau, même lui, même elle.
Est-ce grave d'aimer un cœur imprenable ? Est-ce perdre la raison que de continuer à rêver l'impossible, à vouloir saisir l'insaisissable ? Est-ce égoïste de profiter du temps qui passe sans rien demander en retour qu'un sourire, un regard, un rire ? Et si au contraire, la beauté du geste se situait dans le sacré des intentions enveloppées d'un voile blanc insalissable, si le rêve prenait place dans la valse des sentiments solitaires ? Car son âme est belle comme les premiers rayons de soleil du printemps et moins fragile que les fleurs bleus, car son rire éclate dans la tourmente et chasse les ombres, car ses regards soulèvent des montagnes, car son sourire illumine la vie.
Car au fond même en le niant, je l'aime.
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A Fleur de peau
Historia CortaMalgré tous nos travers, nous restions deux. Êtres un peu bancals et pas très fiables, avec notre réalité fictive, des âmes perdues au fin fond de notre univers.