Toi & moi: Le 3e mois

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Le deuxième mois ou le troisième, je ne me rappelle plus exactement, ton meilleur ami Brad, nous avais inviter à aller sur le voilier de sa mère. J'étais super excitée d'y aller, c'était la première fois, que je voyais un voilier et tu savais à quel point j'aimais tout ce qui était relié à la mer. C'était la journée des régates à Valleyfield, donc en soirée, il y allait avoir des feux d'artifice. Cette journée-là, c'est l'une des premières fois où tu m'as montré le vrai côté de ta personnalité, mais je ne m'en étais pas tout à fait rendu compte, j'étais beaucoup trop aveuglé par le fait que tu « m'aimais ». Donc, on se préparait en avant-midi, pour cette sortie. Quand tu m'as dit ceci :

- J'aimerais ça boire avec mon ami Ben, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu, tu pourrais conduire l'auto à ma sœur.

- Je ne suis pas vraiment alaise mon Amour de conduire l'auto de ta sœur, je ne suis pas assuré sur celle-ci et en plus je trouve ça plate si tu peux boire et pas moi.

À cet instant, on vivait notre première, mais pas notre dernière chicane de couple, je crois que tu ne pouvais rien faire passer avant l'alcool et que c'était notre principal sujet de dispute. Quand tu me demandais quelque chose, j'avais rarement l'opportunité de refuser, puisque tu te mettais en colère, comme cette fois-là. Tu te mis immédiatement à me crier après puisque je refusais de conduire l'auto de ta sœur n'étant pas alaise, puisque j'avais mon permis depuis seulement 2 mois. J'ai vu ton regard se changer immédiatement en quelqu'un qui voulait me faire du mal... Je crois que tu t'es retenu de me frapper, parce que je crois que tu tenais un peu à moi... Mais tu n'as pas manqué de me claquer la porte de la salle de bain au visage et de me crier ton injustice par la tête. J'étais effondré que mon si bel amour puisse me crier ainsi dessus, je pleurai si fort, ça me faisait vraiment mal que tu ne puisses accepter un refus de ma part, malgré que mes raisons étaient raisonnables. Malgré le fait que tu m'avais profondément blessé, je te pardonnai quand même, puisque tu avais fini par avoir des larmes que tu ne pensais pas. Je te pardonnais toujours quand tu pleurais, mais dis-moi, tu n'as jamais pensé à devenir comédien plutôt qu'opérateur de machineries lourdes. Puisque c'était si facile pour toi de pleurer comme tu voulais, tu pleurais à la finale d'occupation double, mais quand ta propre blonde n'allait pas bien, tu ne pleurais pas pour elle, enfin pour moi. Parfois, je me demande si notre relation n'était pas seulement basée sur le sexe. Tu aurais dû me le dire dès le départ que tu voulais qu'on soit des fuckfriends, je ne me serais jamais autant attaché à toi. Parce que même quand on disait qu'on faisait « l'amour » ce n'était pas tout à fait ça. J'avais l'impression qu'à chaque fois tu le faisais pour te débarrasser le plus vite possible.

Tu sais, c'est encore difficile de t'oublier complètement de mes pensées et je déteste le fait que tu puisses encore y avoir une place. Parfois, cela me met en colère de savoir que j'ai eu une pensée pour toi, quand je sais que pour toi je n'existe déjà plus. Je me rappelle la soirée où tu as commis ta première agression physique envers moi, et qu'une fois ne t'as pas suffi, tu voulais recommencer. Pourtant, on était dans un contexte paisible, on dormait côte à côte en cuillère. Mais ne sachant pas que j'écrasais ton bras et te faisais mal, tu as décidé de ne pas m'en informer et de simplement me faire aussi mal que toi sinon probablement plus. Je ne me rappelle plus exactement ce que tu as fait, puisqu'étant un moment trop douloureux pour m'en souvenir, j'ai fait un blocage. Mais je crois que tu m'as pris le bras et l'as tordu ou serré très fort. J'avais très mal, mais je me demande si j'avais plus mal physiquement ou mentalement. N'étant pas satisfait de la douleur que tu me provoquais, tu voulais recommencer une deuxième fois, mais tu t'arrêtas quand tu vis l'incompréhension sur mon visage et quand je dis que tu me faisais mal. Je courus à la toilette pour me cacher pour essayer de pleurer, mais aucune larme ne sortit, j'étais trop ahurie et déçu par ce que tu venais de me faire. Quand je revins dans ma chambre, tu préparais tes bagages pour t'en aller chez toi. Je te retins, disant que je voulais qu'on s'explique, tu disais que tu regrettais et que tu étais une mauvaise personne, sur ce point tu avais tout à fait raison, mais à ce moment-là je disais que non, c'était une erreur, que ce n'était pas grave, je te pardonnais. Et tu sais pourquoi je te pardonnais encore, puisque tu avais encore pleuré en disant que tu regrettais et moi je te croyais encore. Mais je t'aimais vraiment à ce tel point, je n'en reviens même pas moi-même de t'avoir pardonné pour tout ce que tu me faisais. Parce qu'aujourd'hui en y repensant je n'ai aucun pardon envers toi et je t'en veux de m'avoir fait autant de violence psychologique et physique. Tu sais cet évènement où tu m'as fait mal physiquement, bien je t'aimais tellement que je t'ai dit que je ne le dirais à personne, même pas à ma mère et que je ferais comme si ce n'était jamais arrivé. Mais le problème c'est que quand une personne se permet de faire du mal une première fois, les risques de récidives sont toujours plus élevés. Dans notre cas, on comprend qu'il y a eu récidive, et que les prochaines fois ça faisait beaucoup plus mal, mais surtout mentalement.

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