Toi & moi: Le 5e mois

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En ce moment mon cœur est lourd et à la fois très vide... Le mois de mai, je savais que ce serait le plus difficile à surmonter, mais je le trouve encore plus difficile à accepter. Le 27 mai, toi & moi, on aurait été au Rockaberry fêter nos un an, mais finalement cet évènement que j'avais prévu à la lettre, n'aura jamais lieu. Cette semaine, c'est celle où tu m'as dit pour la première fois que tu t'intéressais à moi. Tu voyais le potentiel en nous, mais moi j'avais peur et j'avais raison d'avoir peur. Je n'avais jamais eu de bonnes expériences avec les garçons, tous m'avaient auparavant brisé le cœur et en plus, je n'avais jamais été réellement en couple avant toi. Pendant cette période, j'ai tranquillement cessé de croire en l'amour, cessé de croire que je pourrais un jour trouver quelqu'un qui pourrait m'aimer. C'est dur de croire que quelqu'un peut nous aimer, quand on a de la difficulté à s'apprécier et s'accepter soi-même. Avant que tu arrives dans ma vie, j'avais pris la sage décision de réussir enfin à m'aimer un peu... Mais à peine deux semaines après, tu as bouleversé ma vie. Je croyais que j'étais prête à aimer, je n'avais pas encore compris qu'il faut être capable de s'aimer soi-même et de s'apprécier quelque peu avant de pouvoir aimer quelqu'un d'autre. Je n'avais pas compris que mon malheur avec toi était dû au fait que je m'oubliais complètement, mon existence avait peu d'importance, tout ce qui comptait c'était qu'enfin quelqu'un m'aime, ce quelqu'un, je croyais réellement que ça aurait pu être toi. Je croyais que mon cœur était vide, parce qu'il devait aimer encore plus. Je croyais que je pourrais combler mon vide en tombant amoureuse. J'ai pourtant l'impression que j'ai vécu le plus grand vide de ma vie pendant 7 mois. Je crois que le vide dans mon cœur est seulement dû au fait que la personne avec qui je passerais le reste de mes jours et que je regarde chaque jour dans le miroir, je ne l'aime pas. Cette personne c'est moi... Chaque journée, j'espèrerais être quelqu'un d'autre, quelqu'un de bien mieux. Je voudrais être plus jolie, plus mince, plus intelligente, plus parfaite, mais j'en suis incapable, et cela me décourage. Même toi, tu ne m'appréciais pas comme j'étais, je suis sûr que par moment tu m'aurais bien échangé contre n'importe quelle autre fille pouvant un tant soit peu être meilleure que moi. J'aimerais tellement un jour être capable de m'aimer, mais c'est si difficile de s'accepter comme nous sommes. Je voudrais tellement que tout le monde m'aime, que je ferais n'importe quoi pour leur faire plaisir. Je voulais tellement que tu m'aimes que j'ai créé une version de moi presque parfaite pour que tu m'aimes.

Un ami m'a demandé pourquoi je disais que je t'aimais vraiment plus que je pensais, et à sa question, j'ai été incapable d'avoir une réponse qui expliquerait les sentiments que j'avais pour toi. Je lui ai répondu que ce qui me manquait c'est en fait ce que tu m'apportais. Tu ne m'apportais pas grand-chose de beau finalement, mais tu me donnais le réconfort dont j'avais besoin et tu me permettais d'avoir une liberté que je ne m'étais jamais permis d'avoir, bien que cette liberté je l'avais en étant prisonnière de toi. Quand j'ai réalisé que je ne savais pas réellement pourquoi je t'avais aimé, je me suis donc demandé si je t'avais aimé autant que je pensais. Tu sais quoi Matt, ce n'est pas vrai ce que je croyais, je ne t'aimais pas au point de m'enlever la vie et ni assez pour passer le restant de ma vie avec toi. Le vide que je ressentais était dû à l'incompréhension que je ressentais et le déchirement que j'avais. Je ne comprenais pas comment une personne pouvait dire je t'aime et le lendemain ne plus en penser un traitre mot. Désormais, je suis capable de dire que je ne t'aime pas et que je ne t'aimais pas vraiment. Dans un sens, tu étais encore un inconnu pour moi, tout s'est déroulé tellement vite que j'ai à peine eu le temps de le réaliser que j'étais en couple. Après une semaine, j'étais déviergé par une personne que je connaissais depuis une semaine... C'est sûr que tu ne m'as pas forcé, mais en revanche tu n'as pas manqué d'exposer devant ta famille à quel point je voulais le faire. Un peu plus, pis tu disais à ta famille que je t'avais violée. J'ai tellement eu honte que tu exposes ma première fois comme si c'était une anecdote qu'on pouvait raconter autour du thé. C'était tellement précieux pour moi, c'était notre intimité, notre jardin secret. Tu disais que nous n'avions pas de secret et que je disais tout à ma mère, ce qui était faux puisque je m'éloignais tranquillement de ma mère, mais toi tu te permettais de dire notre plus gros secret à tout le monde. Durant cette soirée, je m'éloignais de toi, j'étais incapable de t'adresser la parole et toi tu ne comprenais pas pourquoi j'étais si froide. Tu ne comprenais pas pourquoi cela me dérangeait que tu m'exposes comme une enragée de sexe et que notre première fois et ce même si je voulais la garder pour moi... Tu t'es excusé comme à l'habitude et je te pardonnais comme à l'habitude, mais tes excuses ne voulaient rien dire puisque tu recommençais à chaque fois à me décevoir et me faire du mal avec tes paroles. Une fois même tu m'avais fait pleurer, tellement que j'étais détruite que j'en aie appelé mon meilleur ami. Cette soirée-là, je pensais que toi et moi, on pourrait passer une soirée entière ensemble, qu'enfin on serait juste tous les deux. Tu voyais que je n'allais pas très bien et que j'avais besoin de ce moment avec toi. Dans ce temps, quand je n'allais pas bien, j'étais incapable de te dire que je n'allais pas. Tu me demandas si tu pouvais « gamer » pendant que moi je serais là à te regarder. Si j'avais su que tu voulais passer une soirée sans moi à m'ignorer, je serais resté chez moi. Je m'ennuyais tellement de ma famille, mais même ma famille ne passait pas avant toi. J'avais besoin de toi, que tu me prouves que tu me dises que tu étais là pour moi. J'étais déçue de voir que même quand j'étais là, tu ne préférais pas être avec moi. Je me sentais tellement rejeté et estomaqué par la situation. J'ai appelé mon meilleur ami, je m'ennuyais tellement de lui... il ne comprenait pas pourquoi je pleurais autant, en fait qu'est-ce qui n'allait pas avec moi. Lui aussi il souffrait de mon absence et ne comprenait pas pourquoi je m'étais autant éloigné. Après notre rupture, mon meilleur ami m'a dit le mal que ça lui avait fait que je le rejette ainsi, pour toi.

Je me rends compte que tu n'avais aucun respect pour moi et que je n'avais aucune valeur à tes yeux. Je me rappelle un souper où l'on était chez toi, avec tes parents, tes cousines, leurs amoureux, ton oncle, ta tante et ta sœur, cette soirée-là tu avais trop bu d'alcool. Tu exagérais souvent avec l'alcool et tu le savais à quel point ça me rendait mal alaise quand tu abusais ainsi, car tu n'avais alors plus de filtre. Quand tu buvais de l'alcool, tu étais soit plus violent avec tes paroles ou tes gestes ou même parfois, tu étais plus vulgaire. Tu parlais souvent de ton ex avec une telle méchanceté et violence, à chaque fois, ça me brisait le cœur. Je me mettais à la place de cette fille et je me disais qu'elle ne méritait pas ça. Je me demandais aussi si un jour on se laissait, si tu parlais aussi mal de moi. Maintenant que c'est fait, que tu m'aies laissé, je suis convaincue que tu parles aussi mal de moi et que tu dois dire que je suis la pire personne sur terre. Je disais que tu étais vulgaire, car une fois avec tes cousines et leurs amoureux, dans le spa, tu m'avais touché les seins et cela m'avait tellement mise dans une position inconfortable... Après plusieurs reprises que je te dise d'arrêter, tu le fis, mais je dus être insistante pour cela. 

ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant