Toi

Toi & moi: Le 4e mois

C'est vrai que c'est avec le temps que tout finit par s'estomper... Il n'y a rien de toi que je me rappelle tout à fait. La douleur s'estompe tranquillement quant à ma peine pour toi, mais parfois elle revient comme un torrent et je ne sais plus quoi faire ni comment combler le vide que tu as laissé quand tu es parti. C'est temps-ci j'arrive à peine à trouver un sens à ma vie, comment pourrais-je trouver un sens à notre histoire. Il n'y a pas un jour qui passe sans que je pense à en finir avec la vie. C'est si difficile de vivre, parfois je crois que je suis trop faible pour faire face à toutes ses épreuves que comporte cette si petite vie. J'ose croire que si je m'enlevais la vie, je soulagerais celle de certains d'autres. Malgré que je leur dise tous qu'il serait mieux sans moi, tous veulent que je reste. Parfois, je n'ai seulement plus la force, je me sens prisonnière de ma propre vie. J'ai réalisé que même avec toi, je n'étais pas heureuse et que la seule période de ma vie quand je l'étais vraiment s'était quand j'étais encore inconsciente de ce que la vie pouvait être composée. Je ne sais pas si un jour je le ferais vraiment, mais je sais que la mort ne me fait pas vraiment peur et que je l'accueillerais grandement. Pourtant, je suis tellement faible que même m'infliger la mort, je crois que j'en serais impuissante. Et puis toi, tu as osé me faire croire que si je le faisais, tu aurais de la peine... Tu t'accordais tellement d'importance que tu croyais que je me tuerais parce que cela n'allait pas bien dans notre couple. Une fois, on s'était chicané, en fait, rectifions, tu t'étais fâché parce que tu étais incapable de comprendre pourquoi je pleurais. Moi, j'étais allé me cacher et me calmer à la salle de bain pendant un bon moment et quand je revenais tu me faisais croire que tu t'étais inquiété et que tu croyais que j'étais en train de m'enlever la vie. Mais dis-moi Matt, si tu avais peur que je sois en train de me suicider pourquoi n'as-tu rien fait ? Tu es resté dans la chambre à m'attendre quand tu croyais que je me tuais et tu crois que je vais croire que tu t'inquiétais et que ça pouvait réellement te déranger ? À ce moment-là, je me disais, mais comme il tient à moi, maintenant je me dis, mais à quel point tu me détestais.

Le 4e mois de notre si belle histoire d'amour, aurait été sensé être le meilleur pour moi, puisque celui était le mois de ma fête. Enfin, j'allais avoir mes 18 ans, l'âge que je désirais tant avoir, en fait je pensais que mes 18 ans me rendraient libre, mais j'ai l'impression qu'ils m'ont rendu davantage prisonnière. Mais peut-être que c'était de toi que j'étais de plus en plus prisonnière...

Je peux avouer que la prison, c'est moi qui l'avais en quelque sorte créée, j'étais rendue obsédée par toi, rien ne comptait plus que toi. J'ai fait la plus grande erreur de ma vie en n'accordant du temps que pour toi. Ainsi, j'ai négligé autant ma famille que mes amis et je me sens encore mal de t'avoir laissé être ma seule et unique priorité. Je ne peux croire que j'ai laissé les personnes qui faisaient partie de ma vie avant toi pour n'être qu'à toi seul. Aujourd'hui je sais qui sera toujours là pour moi et qui ferai partie du reste de ma vie et ne m'abandonnerai jamais, pas comme toi.

Ces temps-ci, je me rends compte que je ne suis pas tout à fait prête à retomber en amour. C'est tellement gros d'aimer, et je sais que quand j'aime, je n'aime pas à moitié. J'aurais peur d'encore une fois d'aimer tellement fort que j'oublierais que j'existe et que mes proches aussi je dois les aimer. La prochaine personne que j'aimerai devrait m'aimer avec ma sensibilité et les autres défauts qui m'accompagnent et je l'aimerais de la même façon. J'ai l'impression qu'une nouvelle vie se prépare pour moi, mais avant qu'elle débute je dois complètement avoir tourné la page sur notre passé. Malheureusement, je n'en suis pas encore tout à fait capable, mais peu à peu, je commence à t'oublier, donc bientôt tu seras bel et bien un souvenir du passé.